Le Soi-Conscience que vous êtes n’est pas affecté par l’activité du mental ou du corps. Que vous ayez les yeux ouverts ou fermés, ça n’a pas d’impact sur la Conscience. La compagnie « spirituelle » n’augmente pas la Conscience, pas plus que la compagnie « mondaine » ne La diminue. La Conscience n’est pas un ressenti. Elle est donc au-delà des bons ou mauvais ressentis. La Conscience n’est ni personnelle ni impersonnelle, ni extraordinaire ni ordinaire. La Conscience n’a pas de localisation particulière ; que vous soyez à Arunachala ou ailleurs dans le monde ne fait aucune différence. La Conscience n’est pas l’aboutissement d’efforts ou de pratiques. Elle ne peut pas être diminuée par le temps ou par l’espace. Votre sens intuitif « Je » n’est pas séparé de la Conscience.
Quand votre « Je » s’exprime non empreint de votre histoire ou de force psychique, vous êtes un avec la Conscience. Lorsqu’en disant « je », vous vous référez à cette intuition même, synonyme de l’Être, vous êtes un avec la Conscience. Si vous vous positionnez ainsi, alors vous n’êtes pas le « je » qui parle ou le « je » qui écoute, ni le « je » qui doute ou qui croit. Aucune religion n’est la vôtre. Vous remplissez spontanément et naturellement les rôles que vous jouez dans la vie, mais vous ne vous y investissez plus comme avant. Vous n’êtes pas la mère de quelqu’un. Vous n’êtes pas le père de quelqu’un. Vous n’êtes pas l’enfant ni l’ami de quelqu’un. Bien et mal sont juste des mots pour vous. Aucun jugement n’a de sens. Vous comprenez que tout ce qui va et vient fait partie du jeu. Ce n’est rien de plus que l’expression humaine. Chaque sensation, chaque humeur, chaque jeu du mental n’est qu’une vague à la surface de l’océan. Combien de temps vous faudra-t-il pour réaliser cette Vérité ?
[Long silence]
Beaucoup ne supportent pas de telles paroles. Celui qui n’est pas effrayé par cette invitation, et qui s’éveille, est rare.
Éliminez tous les doutes et vous pourrez à votre tour être les ambassadeurs de votre propre liberté. Vous emmènerez cette liberté partout où vous irez et vous serez la Lumière de votre Soi.
Chaque être humain parle à partir d’un espace de doutes, de crises, de problèmes, d’inquiétudes. On ne comprend pas que tout ça provient d’une identification erronée. C’est vous, l’Être – l’Absolu manifesté – qui semblez être tombé dans une certaine confusion. Cette confusion est le fruit de votre propre « maya ». Vous êtes tombés sous le charme, sous l’hypnose de vos propres projections, et vous souffrez de cette illusion. Il suffit d’une gifle pour vous réveiller, et l’Être sort de sa stupeur. C’est le but du satsang.