Les Roses sanglantes, 1930

Huile sur toile, 75 x 64 cm.

Fondación Caixa Galice, Coruña.

 

 

Vers l’été 1930, Gala souffrait beaucoup en raison d’un kyste gynécologique. Il lui sera enlevé l’année suivante durant une opération qui l’a rendue stérile. La façon de Dalí de calmer l’inquiétude née par sa maladie était de créer cette peinture à l’huile.

Comme nous l’avons vu en liaison avec Le Miel est plus doux que le sang, le peintre avait conscience que saint Sébastien avait été attaché à un arbre et on lui a tiré dessus avec des flèches. Ici une femme semble avoir été attachée à une colonne de la même façon, sauf que des roses poussent à la place de son ventre et laissent tomber des gouttes de sang. Pour Dalí – comme pour un grand nombre d’hommes dans les années 1930 et longtemps ensuite les menstrues ont provoqué du dégoût et l’idée d’un problème gynécologique doit l’avoir terrifié par-dessus le marché. Clairement, il a traité des ces deux peurs ici. Il se pourrait que le peintre ait fait allusion à lui-même par l’intermédiaire des ombres qui traversent la terrasse à droite.