Say no to

L’alimentation du sportif est liée à beaucoup de paramètres plus ou moins variables dans le temps : état psychologique (niveau d’anxiété, stress, névroses, psychoses…), temps pour soi, activité sportive (intensité, volume…), situation professionnelle (travail de jour, de nuit, libéral, en équipe, en déplacement…), situation familiale…

Lorsque l’on cherche à faire évoluer sa façon de s’alimenter, il est nécessaire de rechercher quels pourraient être les facteurs favorisant le déséquilibre de notre comportement alimentaire.

Chaque aliment (denrée brute) a des vertus (excepté les produits transformés issus de l’industrie agro-alimentaire), mais c’est la fréquence (et dans un second temps leur qualité et leur quantité) dans notre alimentation qui fait que l’on consomme trop (excès de charcuteries, viandes rouges, beurre, graisses saturées…) ou pas assez (légumes, fruits, poissons, fibres, acides gras oméga 3…), ce qui favorise au fil du temps l’apparition de diverses pathologies (surpoids, diabète, hypertension, cholestérol, triglycérides, cancers, maladies cardiovasculaires…) délétères pour une bonne performance finale.

À consommer avec modération

À limiter « sans modération » : les produits industriels et les plats préparés prêts à l’emploi…

… et les restaurations rapides « sans couverts » de type fast-food, sandwicherie ou kebab.

L’alimentation quotidienne doit être diversifiée et variée, équilibrée, basée sur des produits sains et naturels, le moins possible issus de l’industrie agro-alimentaire. Favorisez pour cela les circuits courts, les producteurs locaux, et surtout cuisinez en devenant acteur de votre consommation.

Dérives alimentaires à éviter

L’orthorexie, ou « pensée obsessionnelle du diététiquement correct », est très souvent retrouvée dans les populations de sportifs et sportives. La souplesse est remplacée par la rigidité des paramètres qui encadrent leur alimentation : contrôle permanent, quantité « plus ou moins pesée », aliments catégorisés « interdits » et évincés des menus, les matières grasses, charcuteries, fromages... sont supprimés pour éviter toute prise de poids éventuelle. En d’autres termes, le comportement alimentaire fonctionne comme un système sur un mode binaire (« interdit » ou « autorisé »), empirique (« 200 g et pas 300 g ») et rigide où la silhouette est l’objet central de la préoccupation de la personne concernée.

Enfin, ce qui correspond le plus au milieu sportif est la restriction alimentaire (apports inférieurs aux besoins réels) visant simplement à atteindre un poids bas (la plupart du temps inférieur au poids de forme mais tout en restant acceptable avec un ratio masse maigre/masse grasse plus ou moins correct). Cela est retrouvé dans la plupart des sports d’endurance (semi, marathon, trail, ultra…), sports à catégories de poids (judo, boxe…), sports à visée esthétique (danse, fitness, musculation…).

De mon point de vue, il faut que l’athlète conserve les notions de plaisirs de la table, de goûts, de saveurs qui restent les bases essentielles et prenne conscience que des dérapages occasionnels sont possibles au cours de la saison. Le sportif de haut niveau n’est pas parfait et cela rejoint la notion de « lâcher prise », si bénéfique dans l’accession à la performance finale.

Le comportement alimentaire évolue progressivement (« notion de temps d’adaptation propre à chaque athlète ») tout en sachant que de petits changements permettent de grands bénéfices pour votre santé avec le temps.