Les flux commerciaux

Les flux commerciaux entre nations sont aussi vieux que l’histoire. Depuis l’époque industrielle, ils sont en constante expansion et ils ont été l’un des principaux aspects, et moteurs de la croissance économique mondiale et de la mondialisation – très dérégulée – des 30 à 40 dernières années.

Les flux commerciaux
sont en constante expansion

Avant le XVIIIe siècle, ils ne concernent que quelques produits très recherchés considérés comme de luxe : épices, tissus. Au XVIIIe siècle, le développement des voies de communication maritimes et terrestres, puis au XIXe siècle la révolution industrielle, stimulent le commerce international. Ensuite la machine à vapeur, le chemin de fer, le télégraphe, l’automobile, le transport aérien, puis les nouvelles technologies de l’information de la communication (NTIC) ont à chaque fois donné un coup d’accélérateur aux échanges mondiaux. Depuis le milieu du XIXe siècle, le commerce international a été, en volume, multiplié par 140 !

La révolution du conteneur a également joué un rôle considérable. Apparu en 1956, le conteneur est chargé sur un navire puis sur un camion, en train et standardisé, et a permis de réduire le temps passé à charger à décharger. La « conteneurisation » représente 40 % du trafic des marchandises.

Le commerce mondial est dominé par la Grande-Bretagne jusqu’à la Première Guerre mondiale, puis par les États-Unis, et désormais par l’Asie. Il est centré sur les matières premières au XIXe siècle, puis sur les produits manufacturés, enfin sur les services commerciaux et maintenant les produits à haute technologie.

Les économies des « pays en développement » représentent 30 % du commerce mondial en 1980, pour atteindre 44 % en 2013, tandis que les économies développées voyent leur pourcentage passer de 66 à 52 %.

Le commerce entre l’Asie et l’Europe représente 9 % du commerce mondial : Asie-Amérique du Nord 8 %, Asie-Moyen-Orient 5 %, la Chine est devenue en 2013 la première puissance commerciale mondiale (le total des importations et des exportations détrônant celui des États-Unis).

Le cadre du commerce international a été institutionnalisé avec la création de l’Organisation Mondiale du Commerce, qui a succédé en 1994 au GATT de 1948, en plein optimisme « mondialisateur ». 161 pays en sont membres. Ces dernières années, les négociations globales n’aboutissant plus, des projets d’accords interrégionaux se sont développés, notamment sous l’impulsion des États-Unis : projet d’accord États-Unis/Union européenne sur les normes ; concurrence en Asie entre les projets américain et chinois d’accord commercial ; nouveaux accords de l’UE avec des pays particuliers (Canada).

Les milieux économiques et presque tous les gouvernements estiment que la libéralisation du commerce international est un facteur de développement. Certains altermondialistes ou syndicats pensent qu’il peut porter atteinte aux économies fragiles du Sud et que certains secteurs doivent par nature être protégés pour des raisons sociales. Beaucoup d’écologistes dans les pays développés soulignent qu’il est un facteur de ravages environnementaux.

Si les échanges commerciaux n’assurent pas de façon automatique des relations pacifiques, ils peuvent y contribuer. Ils restent néanmoins soumis aux choix politiques et stratégiques, qu’on veuille les développer, les libéraliser, ou les restreindre (embargo, sanctions commerciales).