Shri Singha, Jnanasutra et Vimalamitra

Shri Singha resta vingt-cinq ans auprès de Manjushrimitra. Lorsque ce dernier fut assuré de la compréhension de Shri Singha, il fondit en lumière arc-en-ciel. Il apparut dans le ciel et transmit son testament à Shri Singha dans un coffret de pierres précieuses de la taille d’un ongle. S’y trouvaient les quelques vers liés aux enseignements des instructions essentielles, Les six expériences de méditation, écrits sur un feuillet fait de cinq substances précieuses. À l’instant où le précieux coffret toucha sa main, Shri Singha comprit les profonds enseignements et accéda à la pleine réalisation.

Jnanasutra était un érudit qui vivait à Bodhgaya en compagnie de cinq cents autres savants, dont Vimalamitra qui devint ensuite l’un des plus grands érudits du Tibet et dont il était proche du fait d’une vie passée.

Shri Singha transmit les trois premiers cycles des instructions essentielles à Vimalamitra et la totalité des quatre cycles à Jnanasutra. Son testament, Les sept clous, un résumé de la manière de pratiquer les enseignements des instructions essentielles, alla à Jnanasutra alors qu’il se dissolvait en radieuse lumière arc-en-ciel.

Jnanasutra transmit à son tour ces profonds enseignements et transmissions de pouvoir à son ami d’études et compagnon Vimalamitra. Comme Shri Singha, le corps de Jnanasutra disparut en éclatante lumière arc-en-ciel, pour réapparaître à Vimalamitra en réponse à ses cris de souffrance, laissant tomber dans sa main un coffret fait de cinq pierres précieuses avec le texte des Quatre méthodes de méditation, les instructions essentielles de Trekchö. Vimalamitra saisit immédiatement leur signification profonde.

Garab Dorjé, Manjushrimitra, Shri Singha et Jnanasutra furent les quatre premiers Détenteurs de Connaissance, les Rigdzin de la lignée du dzogchen dans notre monde humain. Tous laissèrent un testament à leur disciple de cœur, exactement de la même façon - au moyen d’un coffret de joyaux contenant leurs derniers enseignements. L’esprit des disciples et l’esprit de sagesse des maîtres étaient désormais inséparables.