Les tertöns

Il y a, dit-on, cent tertöns majeurs et des centaines de tertöns mineurs. Terdag Lingpa définit un tertön majeur ou un grand tertön comme « quelqu’un qui découvre un cycle complet d’enseignements grâce auquel il est possible d’atteindre le plein éveil. » Il doit avoir découvert un terma qui n’est pas seulement relié au dzogchen mais aussi à Padmasambhava et au Bouddha de la Compassion, Avalokiteshvara. Un grand tertön doit être réalisé par la Grande Perfection du dzogchen, et ne peut pour cette raison pas découvrir de faux enseignements.

Parmi les cent tertöns majeurs, cinq sont appelés les rois tertöns. Ce sont Nyang Nyima Özer (1124-1192), Gourou Chöwang (1212-1270), le parèdre de Jomo Menmo, Dorjé Lingpa (1346-1405, voir ci-dessous), Pema Lingpa (1450-1521) et Jamyang Khyentsé Wangpo (1820-1892).

Il est important de noter qu’à côté de ces merveilleux et authentiques tertöns il y a aussi de faux tertöns qui font valoir leur pouvoir afin d’accroître leur richesse ou leur statut. En général, toutefois, il existe des garanties contre les fausses revendications, comme d’écrire deux fois la révélation d’un terma de l’Esprit et de voir à quel point les deux versions sont proches l’une de l’autre.