Lauren débarqua un peu avant 18 heures. Ou en tout cas elle essaya. La porte trembla.
– Anne ! Ta porte d’entrée déconne ! jura-t-elle en tambourinant.
J’ouvris le tout nouveau loquet de sécurité et elle entra comme une furie dans la pièce.
– Ta porte est cassée, m’informa-t-elle, les sourcils froncés.
– Non, Mal a fait poser une nouvelle serrure. Il était inquiet pour ma sécurité.
Un type chauve et baraqué était arrivé après le départ de Mal, parti répéter avec le groupe. Apparemment, les rock stars sous-traitaient leurs petits travaux de bricolage à leurs gardes du corps. Le mec avait installé la nouvelle serrure en un claquement de doigts. Il s’était montré presque trop poli, et ultra efficace. Toute la scène m’avait mise un peu mal à l’aise.
– Ouah, tu es magnifique ! m’exclamai-je en découvrant Lauren sublimement vêtue et coiffée. C’est en quel honneur ?
– Oh, ce vieux machin ? minauda-t-elle en lissant du plat de la main la soie couleur caramel. Merci. Et, si je peux me permettre : jolie prise, Mal Ericson. Je ne suis pas certaine qu’il te mérite, mais bravo.
– Euh… merci.
– Je n’en croyais pas mes oreilles quand il m’a raconté ça. Le coup de foudre… C’est trop beau.
Merde, elle avait les larmes aux yeux.
– Je suis sûre que vous allez faire un couple génial. Tu n’es pas encore prête ?
– Quoi ?
Mal surgit alors de sa chambre vêtu d’un costume trois-pièces noir. Merde, depuis quand les gilets étaient-il devenus aussi sexy ? Mes poumons se ratatinèrent. À moins que l’oxygène n’ait tout à coup quitté la pièce. Il était d’une beauté à couper le souffle avec ses cheveux ramenés derrière ses oreilles et sa mâchoire anguleuse. J’avais à peine eu le temps de m’habituer à la vision de son corps à moitié nu qu’il me balançait du costume Armani. Je n’avais aucune chance. La réaction naturelle devant cette apparition divine aurait été de me prosterner à ses pieds. J’ignore comment je parvins à rester debout.
Oubliés, les James Bond et autres Apollons de la même espèce : je voulais bien d’un batteur en costume tous les jours que Dieu faisait.
Lauren le toisa en sifflant.
– Malcolm… Beau gosse !
– Ma puce est la seule qui ait le droit de me traiter comme un objet, annonça Mal en triturant ses boutons de manchette.
– La vache…, murmurai-je, bouche bée.
– Je sais, je fais cet effet-là, répliqua-t-il en me lançant un clin d’œil.
Crâneur…
– Ta puce ferait mieux d’aller se préparer, suggéra Lauren, ignorant notre échange.
Mal m’inspecta en grimaçant.
– Anne, Davie a dit que c’était une soirée habillée. Tu ne peux pas te pointer en jean et tee-shirt.
– De quoi tu parles ?
– De la soirée. Allez, ma puce, on n’a pas le temps de plaisanter, là.
Je secouai la tête sans comprendre.
– Je ne sais pas du tout de quoi il est question. Ça vous dérangerait de me briefer ?
– Je t’en ai parlé, affirma Mal.
– Comme tu m’avais parlé de venir t’installer ici ?
– Tu ne l’avais pas prévenue que tu t’installais ici ? s’écria Lauren avec une voix d’outre-tombe.
– J’avais envie de lui faire une surprise, se justifia Mal. Un beau geste romantique, parce que je savais à quel point ma petite Anne avait envie de m’avoir auprès d’elle. Cette fille vénère le sol que je foule. Et tu l’as entendue, exiger que j’assouvisse ses besoins sexuels à toute heure de la journée ? Je suis censé la satisfaire à distance, peut-être ?
Lauren leva un sourcil.
– Mal, tu m’as juré qu’elle t’avait donné son accord mais qu’elle avait oublié de te donner une clé.
– Et c’était presque la vérité. (Il ouvrit ses bras en grand.) Allons, mesdames, nous n’avons pas le temps pour ça maintenant.
– Je suis vraiment désolée, Anne, affirma Lauren.
– Ne t’en fais pas. Je suis très contente qu’il soit là.
Même si l’idée était tentante, balancer un objet à la figure de Mal n’apporterait rien. J’inspirai à fond, m’efforçant de garder mon calme.
– Bon, revenons à la question cruciale, dis-je. C’est quoi, ce bordel ? Je présume qu’on est invités à une soirée habillée ?
– Je t’en avais parlé, insista Mal. (Sur quoi il sortit son téléphone, fouilla dans ses messages et le brandit sous mon nez.) Tiens, tu vois que je suis un putain de petit ami modèle ?
Un message s’affichait sur l’écran : amex sur la table. mets-toi sur ton 31 ce soir. Mon nom, en revanche, n’apparaissait nulle part. J’aperçus alors une carte de crédit noire qui trônait sur la table. Je m’étais dit qu’il avait dû l’oublier là. L’ idée qu’il ait pu la laisser à mon intention pour que je m’adonne à une séance de shopping intensif ne m’avait pas effleurée.
– Tu l’as envoyé à une certaine Angie, constatai-je d’un air pincé. Tu t’es trompé de destinataire, Mal.
– Sérieux ? fit-il en scrutant le téléphone. Merde. Désolé.
– Qui est Angie ? voulut savoir Lauren.
– Aucune idée. Mais elle doit être en train de chercher mon Amex partout. (Il s’esclaffa.) Comme si je la confiais à n’importe qui. Bon, je suis désolé. Anne, tu peux aller te mettre quelque chose sur le dos ? Il faut qu’on y aille.
– Qu’on aille où ?
– Dehors.
Je le fusillai du regard, sans pour autant bouger d’un pouce.
– Essaie encore.
– Une fête chez David et Ev, pour leur anniversaire de mariage. Ils ne sont même pas mariés depuis un an, mais bon. David s’est donné à fond et il veut qu’on soit sapés. Excuse-moi, j’ai merdé. (Il tomba à genoux, porta ses mains à sa poitrine.) S’il te plaît ? Je suis désolé. Vraiment désolé. Regarde, Anne, je suis prêt à me mettre à genoux pour toi.
– O.K. Je viens. Mais la prochaine fois, assure-toi que je reçoive bien ton message.
– Promis. Merci. Merci beaucoup. Tu es la meilleure, ma puce.
Je n’avais qu’une robe correcte dans mon placard, un modèle vintage en dentelle noire des années 1950 que j’avais achetée pour mon vingt et unième anniversaire, deux ans plus tôt. Chaque fois que je la portais, j’aimais imaginer que je m’étais échappée du tournage de Mad Men. Par chance, mes cheveux lâchés ressemblaient à quelque chose. Un peu de fond de teint, du mascara et une touche de gloss, voilà tout ce que je pus faire en moins de cinq minutes. Un de ces quatre, je sortirais le grand jeu pour les Stage Dive. Juste pas aujourd’hui.
Dans le salon, Mal et Lauren se chamaillaient.
– Je n’arrive pas à croire que tu aies envoyé ce texto à une autre fille, balança Lauren.
– Est-ce qu’Anne t’a parue vexée ? Non. Et rappelle-moi en quoi ça te concerne déjà ? Mmmh ?
– Si tu lui fais du mal, Ev et moi on t’étripe à coups de pelle. Tu es prévenu.
Une vision atroce, mais qui me tira un sourire. C’était bon d’avoir des amis qui vous protégeaient.
Mal pouffa.
– Tu ne peux pas étriper quelqu’un avec une pelle.
– Bien sûr que si. C’est juste moins propre. Bref. Qu’est-ce que tu fichais dans l’autre chambre ? Anne ne peut déjà plus te supporter ?
– Il faut bien que je range mon bordel quelque part. Le placard d’Anne est bourré à craquer. Les nanas n’ont vraiment aucune notion du partage.
Je fermai la porte de ma chambre et entrepris d’enlever mon jean, ma chemise et ma culotte. La robe que j’avais choisie dénudait largement les épaules mais je n’aimais pas les soutiens-gorge sans bretelles, qui me cisaillaient la peau. Je ne connaissais pas d’instrument de torture plus infâme. Bon, et ce n’est pas comme si j’avais une grosse poitrine. La fille que je découvris dans le miroir était jolie et semblait heureuse. Dieu merci, la robe m’allait parfaitement. En revanche, je n’arriverais jamais à remonter seule la fermeture Éclair. Je glissai mes pieds dans les escarpins noirs à talons très hauts que je réservais aux grandes occasions et sortis de ma chambre en maintenant ma robe contre moi du mieux que je pus.
– Lauren, ça t’ennuierait de…
– Ça, c’est mon job, intervint Mal en s’approchant. Jolie robe. Très classe.
– Merci.
Il se pencha un peu plus, son souffle réchauffant ma nuque tandis qu’il faisait glisser la fermeture Éclair. Tout mon corps tresaillit.
– Je n’avais jamais remarqué que tu avais un si long cou. C’est très joli.
– Mmmh.
– Et tes petites oreilles sont très mignonnes.
– Euh, merci.
– Pas de soutien-gorge ? demanda-t-il l’air de rien.
– Non, je ne peux pas en mettre avec cette robe… Mais on n’est pas obligés d’avoir ce débat maintenant.
Il fit courir ses doigts le long de ma colonne vertébrale et j’eus la chair de poule. Je ne savais plus où j’habitais.
– Mater ton décolleté toute la soirée… ça va être une putain de distraction, ma puce, souffla-t-il.
Le regard qu’il posa sur moi me procura des frissons à des endroits inhabituels. J’étais incapable de dire s’il était sérieux, voilà le problème. Toute cette scène était destinée à faire croire à Lauren que nous étions ensemble, n’est-ce pas ? Mais pour une raison quelconque, cela s’apparentait à autre chose. À quelque chose d’intime. Lorsque Mal me touchait, j’oubliais jusqu’à la présence de Lauren dans la pièce. Elle était pourtant bel et bien là.
– Au secours, mes oreilles vivent un calvaire, grogna-t-elle.
Il me rendait fébrile sans même faire d’efforts. Il fallait que je me méfie de mes réactions, que je me contienne. Sans ça, le plan ne fonctionnerait jamais.
– Merci, dis-je tandis que ma robe se mettait en place, moulant ma poitrine.
– Avec plaisir.
Je crus qu’il allait s’éloigner, mais non. Au contraire, il se rapprocha un peu plus encore. Son odeur chaude et virile, son corps dur comme l’acier s’avançaient vers moi, inexorablement. Je tentai de m’écarter dans l’espoir de préserver ce qu’il me restait de lucidité, mais il me suivit. Je fus comme foudroyée… Et c’est en dessous de la vérité.
– Hé ! s’écria Lauren. Je ne sais pas ce que vous trafiquez, mais arrêtez tout de suite.
– Ne l’écoute pas. Elle est jalouse de notre amour, plaisanta Mal, entourant ma taille de son bras, m’attirant devant lui.
Sans aucun doute possible, je sentis son sexe dur contre mes fesses. Certes, nous étions censés nous faire passer pour un vrai couple, mais était-il obligé de se frotter contre moi ? Bon, le fait que ça me plaise n’était pas le problème. Rien à voir.
– Bien sûr, Malcolm. Je suis jalouse de votre amour. C’est exactement ça, ironisa Lauren en secouant la tête lentement. Allez, on y va. Nate nous attend et il n’est pas du genre patient.
– Allons-y, dis-je.
– Ouais, fit Mal.
Sa voix, douce et rêveuse, m’inspirait des scènes torrides. Il eut alors sa petite moue habituelle.
– Arrête de coller ton cul contre moi, ma puce. On est pressés, je n’ai pas le temps de te baiser maintenant. Tu n’as vraiment pas le sens du timing.
J’éprouvais parfois une irrépressible envie de le frapper.
Il y avait un monde fou chez David et Evie. Toutes les catégories sociologiques étaient représentées – ados et personnes âgées, hipsters et conservateurs. Tous les invités s’étaient mis sur leur trente et un et le moindre centimètre carré de l’appartement avait été décoré : des bougies blanches étaient disséminées dans la pièce principale et des bouquets aux couleurs vives avaient été posés sur chaque surface disponible. Le tintement du cristal et les bouchons de champagne qui sautaient se mêlaient au son de la musique rock.
Ce soir, l’ambiance était résolument romantique et il y avait de l’excitation dans l’air.
Mal enserrait ma main fermement, ses longs doigts chauds recouvrant les miens. Je restai sagement près de lui, guettant ses indications. Chaque fois qu’une sirène sexy tentait une approche, il me poussait vers l’avant en la gratifiant d’un « Je te présente Anne, ma copine ». J’avais failli trébucher plusieurs fois à partir du moment où il avait commencé à m’utiliser comme bouclier humain, mais j’avais fini par prendre le rythme et, pour la dernière assaillante, j’anticipai même d’un « On est ensemble », la main levée, qu’elle accueillit moyennement bien.
– J’ai cru qu’elle allait me frapper, dis-je en regardant la congédiée se mêler à la foule. C’est dangereux d’être ta copine.
– Que veux-tu ? Je suis un sublime spécimen de la gent masculine. Pas étonnant qu’elles me veuillent toutes. Mais j’apprécie que tu te soucies de moi.
– J’espère bien, dis-je en souriant.
– Viens, je vais te présenter Jimmy. Là, tu vas vibrer. (Il nous fraya un chemin dans la foule.) Pardon. Poussez-vous, s’il vous plaît. Pardon.
Jimmy Ferris se tenait près de la cheminée. On aurait pu croire qu’un peintre l’avait placé là. Ce mec était une œuvre d’art vivante. Cheveux sombres coiffés en arrière, regard bleu soutenu, il était grand et fin comme son frère David, mais à la fois plus charmeur et plus dur. Plus intense, si c’était possible. Fréquenter Evie avait peut-être adouci David. En tout cas, le regard de Jimmy n’était pas celui d’un amoureux transi.
Les œillades noires qu’il jetait à la jeune femme postée près de lui étaient tout sauf amicales. Le nez en l’air, cette dernière l’ignorait superbement. Je doute que j’aurais réussi à feindre l’indifférence avec autant de conviction. Jimmy Ferris avait beaucoup de charisme. De nombreuses rumeurs circulaient sur ses activités depuis sa sortie de cure de désintoxication. Vu sa carrure, je parierais sur de la muscu. Ben était costaud, tendance bûcheron. Jimmy, lui, donnait l’impression d’avoir beaucoup transpiré pour arriver à ce résultat.
– Jimbo, lança Mal en me laissant de la place à côté de lui. Je te présente Anne, ma copine. Anne, voici Jim.
Jimmy m’adressa alors le même mouvement de menton que ses collègues. La poignée de mains secrète. Je l’imitai, et il me sourit. Un peu. Un sourire flottant.
Mal se pencha tout près de mon visage.
– Ah non. Pas le regard pervers. Il n’est que pour moi, celui-là. Ta théorie sur les chanteurs, c’est des conneries.
– Ravie de te rencontrer, Jimmy, déclarai-je, poussant mon prétendu petit ami sur le côté.
– Elle te fait encore son regard de psychopathe ? demanda Jimmy.
Les rock stars étaient vraiment des commères.
– Le désir n’a pas de date de péremption, Jimbo. Salut, Lena. Tu es magnifique.
Mal tendit sa main libre à la jeune femme. En un clin d’œil, l’attitude glaciale de cette dernière se réchauffa sensiblement. Bizarre…
– Mal. Comment vas-tu ? lui demanda-t-elle, serrant légèrement ses doigts avant d’avancer la main dans ma direction.
Ses cheveux bruns lui tombaient sur les épaules et des lunettes rouges extravagantes trônaient sur son nez.
– Tu dois être Anne. Enchantée. Mal m’a beaucoup parlé de toi.
– Ah oui ? fis-je en lui retournant son sourire.
– Il n’avait que ton nom à la bouche aujourd’hui pendant les répèt.
– C’est la femme de ma vie, soupira Mal en entourant mes épaules de son bras.
– Tu vois ? Tu es la femme de sa vie.
Lena m’adressa un sourire bienveillant. Manifestement, il n’y avait que Jimmy qu’elle détestait.
– Ou plutôt celle de sa semaine, railla Jimmy.
Avec un petit soupir, Lena tourna la tête vers lui. Il n’en fallut pas davantage.
– Désolé, c’était nul de dire ça, s’excusa-t-il avec un sourire las.
– Ma puce, Lena est ce qu’on appelle dans le business une « baby-sitter », m’expliqua Mal. Si tu es un gros con qui fait n’importe quoi, tu embauches une fille géniale comme Lena pour te suivre partout et s’assurer que tu ne ruines pas l’image de ta maison de disques.
– J’ai dit que j’étais désolé.
Le regard de Jimmy se porta à l’autre bout de la pièce et il plissa le front – exactement comme son frère. Un peu à la James Dean.
– Hey.
Ben apparut à côté de moi, me toisant de toute sa hauteur. Nouveaux mouvements de menton. Les membres du groupe étaient tous vêtus de costumes noirs assortis, mais au lieu du gilet, Jimmy avait opté pour une fine cravate noire. Ben, lui, portait encore sa cravate mais avait viré veste et gilet et remonté les manches de sa chemise blanche sur ses bras musclés en grande partie tatoués. Costumes et tatouages formaient un sacré bon mélange.
Ce soir, la qualité des douceurs pour les yeux était très, très élevée. Bien évidemment, Mal les battait tous à plate couture.
– Devine quoi, ma puce ?
– Quoi ?
Avant d’avoir pu dire ouf, je basculai par-dessus son bras. Toute la pièce se renversa. Est-ce que tout le monde voyait mes seins ? Au cas où, je plaquai une main sur mon décolleté.
– Mal, putain ! Repose-moi !
Il s’exécuta. Le sang afflua dans ma tête. J’avais le tournis. Ben et Lena riaient, tandis que Jimmy était occupé à simuler l’ennui. Je suis presque certaine que tout le monde nous regardait. En même temps, si j’avais vu une fille la tête en bas débiter des obscénités, j’aurais probablement jeté un coup d’œil aussi.
– Personne n’a rien vu, me rassura Mal, qui avait lu dans mon esprit. Ça va ?
Je hochai la tête.
– Ça va.
Je sentis ses pouces dessiner de petits cercles sur mes hanches à travers le tissu de ma robe. Il approcha son visage tout près du mien.
– Désolé, ma puce. J’ai fait ça sans réfléchir.
– C’est pas grave.
– Tu le penses ou bien tu dis ça pour me casser les couilles plus tard ?
J’attendis quelques instants.
– Non, mais ne recommence pas ou tu risques de le regretter.
– Compris.
– Bien.
– Promis, Anne, j’arrête de te foutre la honte.
– Je préférerais, oui.
– Tu vois, on communique comme des chefs. On fait vraiment un couple génial.
– C’est vrai, approuvai-je, sur un petit nuage.
C’était étrange. On ne se connaissait que depuis quelques jours, pourtant je lui faisais confiance. Je l’appréciais et j’étais reconnaissante de pouvoir passer ces moments avec lui. Après le fiasco Skye, j’avais besoin de Mal Ericson dans ma vie. En fait, c’est après les sept dernières années de ma vie que j’avais besoin de lui. Il m’avait amené le soleil.
– Ouais, murmura-t-il.
Et là, il a tout gâché en m’embrassant.