La nuit de Noël, l’enfant ferma les yeux d’épuisement.
Il aurait bien aimé le voir mais ses petits yeux étaient trop lourds et ses paupières ne pouvaient résister.
La douce nuit de Noël commença.
La neige posait ses flocons sur la campagne environnante qui ressemblait à une carte postale à la blancheur hivernale.
Tout à coup, perdu dans son sommeil, l’enfant fit un bon.
Une main vigoureuse et tendre à la fois se posa sur son épaule, frôlant son petit minois.
Et, au son d’une douce chanson, le Père-Noël fit son apparition.
L’homme au regard profond le prit dans ses bras et l’enveloppa d’une grande couverture en laine d’alpaga. Puis, il le déposa à ses côtés dans son traîneau merveilleusement attelé.
Il lui dit qu'il allait l’emmener aux quatre coins de son pays afin de lui montrer toutes les traditions qu’il a héritées, aux couleurs et aux senteurs variées.
Le traîneau fila au-dessus des mille et mille lumières que notre pays avait éclairées en guise de fête.
Ils allèrent tout d’abord sur une plage de Normandie, dans un petit village de pêcheurs tout embelli. Et là, près du murmure des vagues embrumées, un feu ancestral, avec une énorme bûche de Noël, brûlait pour les marins, les habitants et les paroissiens.
Ce feu, symbole d’espérance pour fêter le solstice d’hiver, annonce le réveil prochain d’une nature verte et belle.
Dans ses grands yeux écarquillés, l’enfant observait ce décor d’heureux terriens.
Puis, à nouveau, les rennes repartirent au grand galop, guidés par l’étoile du Berger, dans le ciel tout là-haut.
La ville de Paris, capitale de son pays, était illuminée.
Après avoir survolé la magnifique Avenue des Champs-Elysées, toute parée d’or et d’argent étoilé, le Père-Noël fit voir à l’enfant, au coin d’une rue, une immense table dressée pour de nombreux invités dont la solitude quotidienne, en ce jour de partage, allait être brisée.
Puis, le voyage se poursuivit en direction d’une région bénie : l’Alsace.
Le cortège croisa trois somptueuses oies qui avaient échappées au dîner des festivités.
Puis, au milieu d’une place, un sapin immense et coloré trônait, décoré de sucres d’orge, de cônes des forêts, de pommes et de boules de verre soufflé.
Les petites cabanes du marché avaient, quant à elles, leurs petits yeux fermés.
Mais dans les maisons à colombages, les odeurs de pains d’épices, de mannalas confectionnés pour la Saint-Nicolas et autres friandises, montèrent au nez du charmant enfant.
Il put apercevoir, au travers d’une vitre gelée, la lueur de la dernière bougie de la couronne de l’avent, allumée dans l'attente de l’écho des cloches de minuit.
Puis, le cortège prit la direction d’une région plus à l’Ouest.
Dans cette Aquitaine, une tradition, inspirée de la Nativité romaine, donnait naissance à un défilé plutôt pittoresque la veille de Noël.
Au son des flûtes de bois, du rythme des tambours, les flambeaux avançaient dans la nuit profonde autour des domaines. Ces flambeaux étaient des gerbes réalisées avec des feuilles séchées de maïs et de blés.
Ce magnifique tableau vivant était rempli de joie : l’enfant resta sans voix.
Le Père-Noël s’arrêta ensuite au pied d’un village de Provence dans lequel, à chaque coin de ruelles de pierres, de petites crèches avec des santons servaient de décorations.
Après avoir parcouru les vallées, les bergers déposèrent un agneau nouveau-né dans la petite chapelle, près de l’enfant Jésus.
Tandis que la crèche vivante entonnait des cantiques en langue provençale, dans les maisonnées, les treize desserts attendaient les invités : poires, pommes, oranges, dattes, noix, amandes, figues, raisins, nougat blanc et noir, agrumes, pâtes de coing et pompe à huile.
Le traîneau reprit le chemin de la Voie lactée. Et comme un voilier sur les flots, il glissa au-dessus de l’eau, pour se rendre sur l’île de beauté, l’île parfumée.
Déjà, les chants corses raisonnaient dans les églises et on entendait aussi la chanson de Tino Rossi.
L’enfant regarda le Père-Noël et lui sourit tout en chuchotant les paroles de cette chanson éternelle, tandis que l’odeur du cabri et de la bûche aux marrons leur donnait un appétit de gloutons.
De retour sur le continent, avant de ramener l’enfant, le Père-Noël l’emmena au-dessus du toit de l’Europe. Là, en Savoie, où la neige est belle et bien accompagnée par Noël chaque hiver.
Parmi les montagnes enneigées, l’enfant vit dans un chalet, des amis en train de festoyer, le vin chaud et parfumé, la fondue pour l’accompagner, ainsi que des rires et de la joie autour de ce repas de fêtes de fin d’année.
Dehors, des enfants et peut-être même des grands avaient fait un igloo et un bonhomme de neige.
Puis, en un instant, l’enfant se retrouva dans les bras de Morphée.
Le Père-Noël se volatilisa en lui murmurant « JOYEUX NOËL ».
Les cloches sonnèrent et les rayons de la lumière du jour pénétrèrent au travers des volets.
Et dans ce matin magique, serein, câlin et enfantin, le petit garçon se leva.
Avait-il rêvé ? Non, l’âme de Noël planait.
Alors, il vit près du sapin joliment décoré, ses petits chaussons remplis de papillotes et de mandarines. Puis, à côté, des paquets revêtus de papiers dorés.
Mais ce que fit le garçon en premier, fut de rejoindre ses parents et de leur faire un énorme VIE.
L’enfant ouvrit ses paquets, tout guilleret. Parmi ses cadeaux, il y trouva une petite enveloppe dans laquelle figurait un drôle de message.
Noël est une fête chrétienne qui célèbre la naissance de Jésus Christ.
Bien entendu, aujourd’hui Noël est une fête plus familiale que religieuse. C’est l’occasion de se retrouver tous en famille, de s’offrir des cadeaux et de passer du bon temps ensemble.
On ne le sait pas… Jésus est né il y a tellement longtemps que personne ne sait exactement sa vraie date de naissance, même si beaucoup d’historiens et de scientifiques disent qu’il serait né vers le mois de mars.
Alors pourquoi fêter sa naissance en décembre ? Cela vient du pape Libère qui décida, en l’an 354, qu’on allait tous fêter Noël le 25 décembre parce que, à cette date, les personnes non chrétiennes fêtaient déjà le solstice d’hiver (la nuit la plus longue de l’année).
La tradition des cadeaux fait référence aux trois rois mages (Gaspard, Melchior et Balthazar) qui ont fait un très long voyage pour offrir des cadeaux au petit Jésus. Ce dernier a eu en cadeau de l’or, de l’encens et du parfum.
Avant , il était de tradition d’offrir des gâteaux , des fruits secs ou des noix. Comme nous avons vu dans l’histoire, en Alsace on s’offre toujours des pains d’épices.
Il y a même une époque où l’on offrait des oranges pour Noël, car elles étaient rares et coûteuses.
Si certaines personnes font encore brûler de vraies bûches pour se réchauffer autour d’un feu de joie, comme en Normandie, d’autres mangent une bûche en dessert.
Ces gâteaux, ayant une forme une bûche de bois, symbolisent la bûche que l’on mettait autrefois dans les cheminées pour se réchauffer. Dans la tradition chrétienne, la bûche était là pour nous rappeler que Jésus était né dans une étable où il faisait très froid et où il n’y avait rien pour réchauffer, hormis le souffle du bœuf et de l’âne. Mais aujourd’hui, Il y a de moins en moins de maisons équipées de cheminée. Ainsi, dans les années 1940, un pâtissier a créé cette bûche pâtissière à manger. Cela permet de conserver la tradition tout en se régalant.
C’est une représentation de la naissance de Jésus.
Dans une Crèche, on y retrouve donc :
Marie et Joseph : les parents de Jésus.
Le bœuf et l’âne : d’après la légende, Jésus serait né dans une étable.
Des anges, des bergers et d'autres animaux de la ferme.
L’enfant Jésus lui-même qui est ajouté seulement le 25 décembre à minuit.
Puis, le jour de l'Épiphanie (le 6 janvier), on ajoute les rois mages.
En France, la crèche provençale est très connue pour ses Santons, des petites figurines colorées en argile.
Dans le Nord de l’Europe, bien avant la naissance de Jésus, on fêtait le solstice d’hiver en décorant un arbre avec des fleurs.
Mais, on raconte qu’un jour, Saint Boniface (né en 680 et mort en 754) a fait abattre un grand chêne pour démontrer aux non-chrétiens que cet arbre n’était pas sacré. Quand le chêne tomba, il écrasa tout sur son passage à l’exception d’un petit sapin. Depuis, le sapin est devenu « l’arbre de l’enfant Jésus ».
Petit à petit, cette légende prit de l’ampleur et c’est au douzième siècle que l’on vit apparaître la tradition du sapin de Noël en Alsace. On décorait alors le sapin avec des pommes, des confiseries et des petits gâteaux.
On dit qu’il habite au Pôle Nord, en Laponie. Il y a même un petit village qui lui est dédié en Finlande.
On dit aussi que ce vieux monsieur, qui fait le tour du monde à bord de son traîneau tiré par des rennes, passe par les cheminées pour distribuer des cadeaux la nuit du 24 au 25 décembre.
Le Père-Noël tire son origine de Saint Nicolas, un évêque ayant vécu au quatrième siècle. Par ailleurs, on fête encore la Saint-Nicolas le 6 décembre, dans le Nord et l’Est de la France ainsi que dans certains pays d’Europe comme la Suisse, l’Allemagne, la Belgique ou encore le Luxembourg (pour ne citer que les pays limitrophes aux régions de France concernées). Ce jour-là, Saint Nicolas offre des sucreries et des gâteaux aux enfants.
Le Père-Noël, inspiré de Saint Nicolas, est donc vêtu de rouge et a une longue barbe blanche.
À l’origine, le traîneau du Père-Noël est tiré par huit rennes (sans nez rouge), comme décrit dans un poème anglais publié en 1823 sous le nom de « A Visit from Saint Nicholas » (« Une visite de Saint Nicolas ») ou encore « The Night Before Christmas » (« La nuit avant Noël »).
Dans les années 1940, une chanson met en scène un neuvième renne, nommé Rudolphe, avec un nez rouge.
Il est dit que son nez rouge lumineux permet de guider le traîneau même par mauvais temps.
LA FRANCE
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Auteure :
Virginie TEOULLE
https://virginieteoulle.wixsite.com/auteur
Illustratrice :
SANOGARD
https://sanogard.wordpress.com/
Rédaction dossier :
Ikuko IKEDA