« Du côté de l’École Militaire, la scène est en ce moment fort émouvante ; on y amène continuellement des prisonniers et leur procès est déjà terminé, ce n’est que détonations. » (Siècle, 28 mai.)
Les cours martiales fonctionnent dans Paris avec une activité inouïe sur plusieurs points spéciaux. À la caserne Lobau, à l’École Militaire, la fusillade fait entendre en permanence. C’est le compte que l’on règle aux misérables qui ont pris part ouvertement à la lutte. » (Liberté, 30 mai.)
« Depuis le matin (dimanche 28 mai), un cordon épais se forme devant le théâtre (Châtelet) où siège en permanence une cour martiale. De temps à autre, on en voit sortir une bande de quinze à vingt individus, composée de gardes nationaux, de civils, de femmes, d’enfants de quinze à seize ans.
Ces individus sont condamnés à mort. Ils marchent deux par deux, escortés par un peloton de chasseurs qui ouvre et ferme la marche. Ce cortège suit le quai de Gesvres et pénètre dans la caserne républicaine, place Lobau. Une minute après, on entend retentir du dedans des feux de peloton et des décharges successives de mousqueterie ; c’est la sentence de la cour martiale qui vient de recevoir son exécution.
Le détachement de chasseurs revient au Châtelet chercher d’autres condamnés. La foule paraît vivement impressionnée en entendant le bruit de ces fusillades. » (Journal des Débats, 30 mai 1871.)