Évacuation de la rive gauche

Wroblewski avait reçu depuis le matin l’ordre de se replier sur le XIe. Il persistait à tenir et avait transporté le centre de sa résistance un peu en arrière, place Jeanne-d’Arc. Les Versaillais, maîtres de l’avenue des Gobelins, font à la mairie du XIIIe leur jonction avec les colonnes des avenues d’Italie et de Choisy. Un de leurs détachement continue de filer le long du rempart et s’engage sur le remblai du chemin de fer d’Orléans ; déjà les pantalons rouges se montrent au boulevard Saint-Marcel. Wroblewski, sur le point d’être cerné, est forcé de consentir à la retraite, les chefs secondaires ayant reçu l’ordre de se replier. Protégé par le feu du pont d’Austerlitz, l’habile défenseur de la Butte-aux-Cailles passe en ordre la Seine avec ses canons et un millier d’hommes. Un certain nombre de fédérés qui s’obstinent à rester dans le XIIIe sont faits prisonniers.

Les Versaillais n’osent inquiéter la retraite de Wroblewski, bien qu’ils occupent une partie du boulevard Saint-Marcel, la gare d’Orléans et que leurs canonnières remontent la Seine. Arrêtées un moment à l’entrée du canal Saint-Martin, elles franchissent l’obstacle en forçant de vapeur et, le soir, aident à l’attaque du XIe arrondissement.

Toute la rive gauche est à l’ennemi. La Bastille et le Château-d’Eau deviennent le centre du combat.