Au procès des membres de la Commune, le défenseur d’Assi lut une lettre que les prisonniers d’Allemagne avaient envoyée à son client :
« Citoyen Assi,
Tu ne penses donc plus, avec le Comité central de la crapule, que nous sommes las de vos farces et évolutions sans but et sans limites… Malheur à vous, égout du peuple ! Tous les revers possibles vont se cabrer contre vous et vous feront trouver, pour tout résultat de vos actes dépourvus de bons sens et de capacité, la haine de tous les prisonniers internés en Allemagne et la punition sévère que les représentants admirés de la France entière vous feront subir dans toute sa rigueur. Une fois à la frontière, le dernier des prisonniers viendra plonger dans le cœur des coupables le poignard qui doit rendre la sécurité au gouvernement légal… Comptez sur la sentence que tous les prisonniers internés en Allemagne veulent vous faire subir… Mort aux insurgés ! Mort au Comité infernal ! Tremblez, brigands !
Vu et approuvé par tous les prisonniers de Magdebourg, Erfurt, Coblentz, Mayence, Berlin, etc. »
(Suivent les signatures.)