BIBLIOGRAPHIE

Sur Armand-Louis de Gontaut, duc de Biron et de Lauzun

Manuscrits

Université de Poitiers, Archives d'Argenson, P77 : lettres du duc de Lauzun au marquis de Voyer.

Paris, Archives nationales, « Affaire Biron », W 305/2, no  370 :

– « Procès-verbal », contresigné par Biron, première partie.

– « Acte d'accusation », « Jugement ».

– « De la Guerre de Vendée. Compte Rendu au Comité de Salut Public et au Conseil Exécutif provisoire par le Général Biron », deuxième partie.

– « Correspondance Officielle avec les ministres depuis le 8 mai 1793 jusqu'à Juillet 1793 », troisième et dernière partie.

Archives nationales, W 134, dossier 1, pièce 66 : dernière lettre de Biron à Mlle Laurent.

Archives nationales, W 134, dossier 1, pièce 40 : dernière lettre de Biron à son père.

Œuvres

Publiée à Paris chez Barrois l'Aîné Libraire en décembre 1821, la première édition des Mémoires du duc de Lauzun fut mise sous séquestre à la demande du duc de Choiseul qui la jugea préjudiciable à l'honneur de sa famille. L'année suivante parut une deuxième édition d'où avaient été éliminés les noms des personnages et de nombreux passages. Il fallut attendre 1858 pour que les Mémoires du duc de Lauzun (1747-1783) soient republiés « entièrement conformes au manuscrit avec une étude sur la vie de l'auteur, seconde édition, sans suppressions et augmentée d'une préface et de notes nouvelles par Louis Lacour, Paris, Poulet Malassis et de Broise ». Cette fois c'est le prince Adam Czartoryski qui obtint la mise sous séquestre pour protéger la respectabilité de sa mère, la princesse Izabela Czartoryska, mais cela n'empêcha pas le livre de circuler. En Russie, en revanche, les Mémoires du duc plurent à Marina Tsvetaïeva qui, en 1919, s'en inspira pour une pièce de théâtre, Fortuna , où Lauzun apparaît en enfant chéri. Comme nous l'a aimablement signalé Serena Vitale, cette pièce s'inscrivait dans un cycle intitulé « Romantisme », destiné au théâtre de Iouri Zavadskij, et était un hommage en forme de provocation, dans Moscou affamée et déchirée par la guerre civile, à un passé aristocratique désormais révolu et au thème de la Révolution qui balaie tout. Dans notre portrait de Lauzun, nous avons utilisé l'édition Lacour. Parmi les nombreuses éditions successives, signalons pour l'intérêt de leur introduction les Mémoires du duc de Lauzun , édition complète précédée d'une étude sur Lauzun et ses Mémoires par Georges d'Heylli, Paris, É. Rouveyre, 1880.

Le Ton de Paris ou les amants de bonne compagnie, comédie en 2 actes , Paris, Honoré Champion, 1911 ; Paris, F. Juven, 1912 ; Genève, Slatkine Reprints, 1973.

Duc de Lauzun, « Journal du Sénégal, Janvier-mars 1779 », in Bulletin du Comité d'études historiques et scientifiques de l'Afrique occidentale française , 1920, 2, pp. 515-551.

Duc de Lauzun, Lettres sur les États Généraux de 1789 , Paris, Bachelin-Deflorenne, 1865.

Un Duc et pair au service de la Révolution, le duc de Lauzun (maréchal Biron), 1791-1792. Correspondance intime , publiée pour la première fois in extenso sur le manuscrit original des archives historiques du ministère de la Guerre par le comte de Lort de Sérignan, Paris, Perrin, 1906.

Indications bibliographiques

Le portrait de Sainte-Beuve de 1851 (« Le duc de Lauzun », in Causeries du lundi , Paris, Garnier Frères, s.d., vol. IV, pp. 287-308), et les deux livres de Gaston Maugras, La Fin d'une société. Le duc de Lauzun et la cour intime de Louis XV (Paris, Plon, 1893) et La Fin d'une société. Le duc de Lauzun et la cour de Marie-Antoinette (Paris, Plon, 1902), sont des lectures préliminaires essentielles pour la connaissance du duc.

Le Duc de Lauzun. 1747-1793 , préface du général Weygand (Paris, Plon, 1937), du comte R. de Gontaut-Biron, reconstitue ses campagnes militaires.

La meilleure biographie sur Lauzun est celle, très documentée de Clément C. Velay (Le Duc de Lauzun (1747-1793) : essai de dialogue entre un homme et son temps , Paris, Buchet-Chastel, 1983).

Pour sa part, Yves Guéna a préféré raconter la vie du duc sous une forme romancée : Moi duc de Lauzun, citoyen Biron , Paris, Flammarion, 1997.

 

Pour l'histoire d'amour de Lauzun avec LADY SARAH BUNBURY , voir The Life and Letters of Lady Sarah Lennox, 1745-1826, daughter of Charles, 2 nd duke of Richmond, and successively the wife of sir Thomas Charles Bunbury, Bart., and of the hon. George Napier ; also a short political sketch of the years 1760 to 1763 by Henry Fox, 1st Lord Holland , édition par la comtesse de Ilchester et Lord Stavordale, 2 vol., Londres, John Murray, 1902, reprint Anonymous.

Voir aussi Stella Tillyard, Aristocrats. Caroline, Emily, Louisa and Sarah Lennox , 1740-1832, Londres, Chatto & Windus, 1994 (Quatre aristocrates anglaises. La vie mouvementée des sœurs Lennox (1740-1832) , trad. par Françoise Werner, Paris, Seuil, 1998).

 

Pour la relation de Lauzun avec IZABELA CZARTORYSKA , voir les lettres de la princesse à son mari, ainsi que son autoportrait, conservés à la Kraków Fundacja Czartoryskich, Biblioteka XX. Czartoryskich, manuscrits 6030 et 6067 ; la biographie de Gabriela Pauszer-Klonowska, Pani na Puławach , Varsovie, Czytelnik, 1978 ; les Mémoires du roi Stanislas-Auguste Poniatowski , 2 vol., vol. I, Saint-Pétersbourg, Imprimerie de l'Académie impériale des sciences, 1914 ; vol. II, Leningrad, Académie des sciences en Russie, 1924 ; Jean Fabre, Stanislas-Auguste Poniatowski et l'Europe des Lumières , Paris, Éditions Ophrys, 1984  ; Adam Zamoyski, The Last King of Poland , Londres, Phoenix Giant, [1992] 1998.

Voir aussi la description de Puławy in La Pologne historique, littéraire, monumentale et pittoresque , rédigé par un groupe d'écrivains sous la direction de Léonard Chodzko, édition d'Ignace-Stanislas Grabowski, 3 vol., Paris, Au bureau central, 1835-1842, vol. I, pp. 5-7.

 

Pour la relation de Lauzun avec LA MARQUISE DE  COIGNY , voir les Lettres de la marquise de Coigny et de quelques autres personnes appartenant à la société française de la fin du XVIII e  siècle , édition de Paul Lacroix, Paris, Jouaust & Sigaux, 1884.

Pour sa relation avec AIMÉE DE  COIGNY , duchesse de Fleury, voir Étienne Lamy, Introduction à Mémoires de Aimée de Coigny , introduction et notes d'Étienne Lamy, Paris, Calmann-Lévy, 1902, pp. 1-146 ; la belle Introduction d'Adolfo Omodeo à Aimée de Coigny (La Jeune Captive ), La Restaurazione francese del 1814, Memorie , traduction italienne d'Ada Prospero, Bari, Laterza, 1938, pp. 5-45 ; ainsi que l'Introduction d'André-Marc Grangé au Journal d'Aimée de Coigny, « La jeune captive » , Paris, Perrin, 1981, pp. 9-64. Voir aussi Alvare (Paris, Firmin Didot, s.d.).

Sur le vicomte de Ségur

Œuvres

Correspondance secrète entre Ninon de Lenclos, le Marquis de Villarceaux, et Mme de M… , Paris, Lejav, 1789.

Proverbes dramatiques (Le Parti le plus sage, Le Parti le plus gai, ou À bon chat, bon rat) , Paris, Desenne, 1787.

Rosaline et Floricourt. Comédie en deux actes et en vers libres . Représentée pour la première fois sur le Théâtre-Français, le 17 novembre 1787, Paris, Desenne, 1790.

La Femme jalouse , Paris, Henry, 1790.

Essai sur l'opinion considérée comme une des principales causes de la révolution de 1789 , [Paris], Vezard & Le Normant, 1790.

Le Fou par amour, drame historique en un acte et en vers . Théâtre de la Nation, 29 janvier 1791, Paris, 1791.

Le Retour du mari, comédie en un acte et en vers , Théâtre de la Nation, 29 janvier 1792, Paris, Galey, 1792.

Les articles parus dans le quotidien La Feuille du jour (1er  décembre 1790-10 août 1792).

Roméo et Juliette, Opéra en trois actes . Paroles du c. J. A. Ségur, musique du c. Steibelt. Représentée, pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre de la rue Feydeau, le 10 septembre (v. ft.), l'an deuxième de la République, une & indivisible, Huet, Paris, l'an II de la République.

Ma prison depuis le 22 vendémiaire jusqu'au 10 thermidor, l'an III de la République, par le Citoyen Alexandre de Ségur, le cadet , Paris, Huet, l'an III de la République.

Essai sur les moyens de plaire en amour par Ségur le jeune , Paris, Huet, 1797.

La Création du monde, oratorio en 3 parties , traduit de l'allemand, mis en vers français par Joseph A. Ségur. Musique de Haydn, arrangé pour le piano et pour le Théâtre des Arts par D. Steibelt. Exécuté pour la première fois au Théâtre des Arts, le 3 nivôse an IX, Paris, Melles Erard, [vers 1800].

Comédies, proverbes et chansons , par Joseph-Alexandre de Ségur, Paris, Colnet, 1802.

Les Femmes, leur condition et leur influence dans l'ordre social chez différents peuples anciens et modernes , 3 vol., Paris, Treuttel et Würtz, 1803.

Édition posthume des Œuvres Diverses du vicomte J.-A. de Ségur, contenant Ses Morceaux de Littérature, ses Poésies fugitives ; la Correspondance secrète entre Ninon de Lenclos, le Marquis de Villarceaux, et Mme de Maintenon. Précédées d'une notice sur la vie de l'Auteur , Paris, Dalibon, 1819.

Indications bibliographiques

Sur sa famille :

Pierre de Ségur, Le Maréchal de Ségur (1724-1801), ministre de la Guerre sous Louis XVI , Paris, Plon, Nourrit et Cie, 1895.

Georges Martin, Histoire et généalogie de la maison de Ségur , La Ricamarie, Imprimerie Mathias, 1991.

 

Essentiel pour la connaissance du vicomte de Ségur, de son frère Louis-Philippe et du style de vie aristocratique de l'époque, le beau livre de Gabriel de Broglie, Ségur sans cérémonie 1757-1805, ou la Gaieté libertine , Paris, Perrin, 1977, auquel nous renvoyons aussi pour la bibliographie complète des œuvres du vicomte.

 

Du baron de Besenval, dont la vie fut étroitement mêlée à celle des Ségur, rappelons ici les Mémoires de M. le baron de Besenval, Lieutenant-Général des Armées du Roi, sous Louis XV et Louis XVI, Grand'Croix de l'Ordre de Saint-Louis, Gouverneur de Haguenau, Commandant des Provinces de l'Intérieur, Lieutenant-Colonel du Régiment des Gardes-Suisses, etc. ; écrits par lui-même, imprimés sur son manuscrit original, et publiés par son Exécuteur Testamentaire, Contenant beaucoup de Particularités et d'Anecdotes sur la Cour, sur les Ministres et les Règnes de Louis XV et Louis XVI, et sur les Événements du temps , précédés d'une Note sur la vie de l'auteur d'Alexandre- Joseph de Ségur, 4 vol., Paris, F. Buisson, 1805.

Rappelons aussi les Contes de M. le baron de Besenval, lieutenant-général des Armées du Roi , avec une Note bio-bibliographique d'Octave Uzanne, Paris, A. Quantin, 1881.

Outre les portraits du duc de Lévis (Souvenirs-Portraits de Gaston de Lévis (1764-1830) suivis de Lettres intimes de Monsieur Comte de Provence au duc de Lévis , Paris, Mercure de France, 1993, pp. 158-165), et de Sainte-Beuve (« Le baron de Besenval », in Causeries du lundi , op. cit ., vol. XII, pp. 492-510), nous avons utilisé l'essai biographique de Jean-Jacques Fiechter, Le Baron Pierre-Victor de Besenval (1721-1791) , Lausanne-Paris, Delachaux et Niestlé, 1993 et l'important essai consacré à la collection d'œuvres d'art du baron de Colin B. Bailey (« Henri-Pierre Danloux, The Baron de Besenval in his “Salon de Compagnie”  », in An Aspect of Collecting Taste , New York, Stair Sainty Matthiesen, 1986, pp. 5-6 et 48-53).

 

Pour la relation du vicomte de Ségur avec JULIE CAREAU , voir la Lettre sur Julie de Benjamin Constant et les « Notes biographiques sur Julie Talma » de Mme Constant de Rebecque qui figurent en avant-propos aux Lettres de Julie de Talma à Benjamin Constant , publiées par la baronne Constant de Rebecque, Paris, Plon, Nourrit et Cie, 1966.

Voir aussi Micheline Boudet, Julie Talma, l'ombre heureuse , Paris, Robert Laffont, 1989 ; Madeleine et Francis Ambrière, Talma ou l'histoire au théâtre , Paris, Éditions de Fallois, 2007 ; Mara Fazio, François-Joseph Talma. Le théâtre et l'histoire de la Révolution à la Restauration , trad. par Jérôme Nicolas, Paris, Éditions du CNRS, 2011.

Sur le duc de Brissac

Manuscrits

Archives départementales de Maine-et-Loire, Fonds de Brissac, 188 J 121 : « Duc de Brissac : testament et autres papiers ».

Archives nationales, fasc. W/16 Vaubernier Dubarry Vendenquer D : 9 : « Lettres de Brissac avant et depuis la Révolution peu importantes si ce n'est qu'elles prouvent ses liaisons intimes avec elle [Mme du Barry], ainsi que sa façon de penser sur la Révolution. Il est à remarquer qu'elle a employé toute une nuit à brûler sa correspondance avec lui le jour de sa mort à Versailles ». Huitième fasc. H. contenant dix lettres.

Indications bibliographiques

La vie du duc de Brissac a été racontée à la moitié du siècle dernier par le duc de Brissac de l'époque, dans le cadre de l'histoire de sa famille : « Le dernier gouverneur de Paris », in Pierre de Cossé-Brissac, Histoire des ducs de Brissac. Maison de Cossé , Paris, Fasquelle, 1952, pp. 271-330. On trouve aussi beaucoup d'informations et de documents de première main sur le duc dans l'enquête minutieuse et indispensable que Charles-Joseph Vatel a menée sur Mme du Barry (Histoire de Madame du Barry , 3 vol., Versailles, L. Bernard, 1883).

En l'absence d'une étude sur la collection d'œuvres d'art du duc, rappelons au moins les deux documents qui attestent sa passion de collectionneur. Le premier est le Guide des Amateurs et des Étrangers voyageurs à Paris. Description raisonnée de cette ville, de sa banlieue et de tout ce qu'elles contiennent de remarquable : par M. Thiéry ; enrichie de vues perspectives des principaux monuments modernes , 2 vol., Paris, Hardouin et Gattey, 1787, vol. II, pp. 569-573. Le deuxième est la liste des œuvres confisquées au duc au moment de son arrestation : « Rapport fait par Picault et Naigeon à la Commission temporaire des arts, le quitidi floréal, L'an 2d de la République française, une et indivisible, des Tableaux, Meubles, Bronzes, Marbres et Porcelaines retenus, inventoriés et transportés de la maison Brissac rue de Grenelle Germain au dépôt National Rue de Baune le 9.10.11 et 12 floréal ». À cette liste s'ajoute celle rédigée par Le Brun, avec les estimations des tableaux et l'indication de ceux qui étaient destinés au « Museum Central » (le Louvre) : « Inventaire des Objets provenans de Brissac rue de Grenelle F. B. Germain. Les quelques objets transportés au dépôt de Nesle et au Muséum, ou Inventoriés et Prisés par moi J. B. P. Le Brun Peintre adjoint à la Commission temporaire des arts le 23 Thermidor et Jours suivans l'an 2d de la République Française une et Indivisible », AN. F/17/1267.

Sa grande passion pour les livres est documentée par le « Catalogue des Livres de la Bibliothèque de Monseigneur le Duc de Brissac, mai 1789 », Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, NAF-317.

 

Pour la longue relation qui le lia à MME DU  BARRY , nous renvoyons d'abord à l'Histoire de Madame du Barry de Charles Vatel déjà citée, puis à Jean-Paul Palewski, « Voisins de campagne : Henry Seymour et Madame du Barry », in Revue de l'histoire de Versailles et de Seine-et-Oise , XXXIX, 1937 ; Joan Haslip, Madame du Barry. The Wages of Beauty , Londres, Weidenfeld & Nicolson, 1991 ; Jacques de Saint-Victor, Madame du Barry. Un nom de scandale , Paris, Perrin, 2002 ; Benedetta Craveri, « Madame du Barry. L'angelo dei bassifondi », in Reines et favorites , traduction d'Eliane Deschamps-Pria, Paris, Gallimard, 2007, pp. 311-328 ; Jeanine Huas, Madame du Barry , Paris, Tallandier, 2001.

Sur le « style » ou le « goût » du Barry cf. AA.VV., Madame du Barry. De Versailles à Louveciennes , Paris, Flammarion, 1992.

Sur le comte de Narbonne

Manuscrits

Peu d'écrits du comte de Narbonne sont arrivés jusqu'à nous, à commencer par ceux qui concernent sa vie privée. Signalons au lecteur les lettres envoyées au général d'Arblay et à ses amis anglais (The New York Public Library, The Henry W. and Albert A. Berg Collection of English and American Literature, Frances Burney d'Arblay collection of papers, « Scrapbook : Fanny d'Arblay and friends, England, 1759-1799 », no  100 ; « Liasse Louis de Narbonne 1794-1799 »), et celles envoyées à partir de 1807 à sa cousine Françoise-Catherine de Narbonne-Lara, épouse du duc de Fézensac, pour lui donner des nouvelles de son fils Raymond-Aymeric-Philippe-Joseph de Fézensac, un jeune et brillant officier qui avait fait avec lui la campagne de Russie et dont il suivait avec affection la carrière militaire (« Lettres à Mme de Fézensac », Collection Berg L.743 no  1).

Parmi les documents à caractère officiel, signalons tous ceux relatifs à la courte période de son ministère (1791-1792), auxquels font aussi référence les cinq lettres envoyées à son ami Biron (in Un duc et pair au service de la Révolution , op. cit .) ; la lettre à la Convention où il demande de témoigner au procès de Louis XVI ; la Déclaration de Louis de Narbonne, ancien ministre de la Guerre, en France, Dans le procès du Roi envoyée à MM. Trochet et Malesherbes (une copie autographe est conservée dans « Scrapbook : Fanny d'Arblay and friends ») puis publiée (Londres, Chez les Marchands de Nouveautés, 1793). S'y ajoutent : la belle lettre du 24 décembre 1803 envoyée à Bonaparte qui avait ignoré sa requête de reprendre du service (Mémoires du comte de Rambuteau , publiés par son petit-fils avec une introduction et des notes de M. Georges Lequin, Paris, Calmann-Lévy, 1909, pp. 34-39) ; les douze lettres écrites à l'empereur à son retour dans la vie publique, à l'occasion de sa mission à Berlin (décembre 1812-janvier 1813), et les papiers relatifs à ses missions à Vienne et Prague (Archives du ministère des Affaires étrangères, Correspondance politique Bavière, vol. CLXXXVI : 16CP/186 ; Correspondance politique Bavière, supplément, vol. XV : 17CP/15 ; Correspondance politique Russie, vol. CLIV : 112CP/154 ; Correspondance politique Autriche, vol. CCCXCIV, CCCXCV et CCCXCVI : 11CP/394, 11CP/395 et 11CP/396).

Indications bibliographiques

Bien que les descendants de Mme de Staël aient détruit les lettres que lui avait envoyées Narbonne, nous pouvons entendre l'écho de sa voix dans celles que lui adressa Germaine entre août 1792 et mai 1794 (Mme de Staël, Lettres à Narbonne , préface de la comtesse Jean de Pange, introduction, notes et commentaires de Georges Solovieff, Paris, Gallimard, 1960).

C'est à partir des confidences reçues du comte qu'Abel-François Villemain a reconstitué sa biographie intellectuelle et politique (Souvenirs contemporains d'histoire et de littérature par M. Villemain, membre de l'Institut. M. de Narbonne , 2 vol., Paris, Didier, 1854-1855, vol. I). Le témoignage de Villemain est complété par celui, particulièrement intéressant, du gendre de Narbonne (Mémoires du comte de Rambuteau , op. cit ., pp. 20-120).

Et parmi les nombreux Mémoires contemporains où l'on parle de lui, il faut au moins rappeler le témoignage affectueux de la duchesse d'Abrantès qui rapporte la lettre de condoléances que le comte lui a envoyée à la mort de son mari (Mémoires complets et authentiques de Laure Junot duchesse d'Abrantès. Souvenirs historiques sur Napoléon, la Révolution, le Directoire, le Consulat, l'Empire, la Restauration, la Révolution de 1830 et les premières années du règne de Louis-Philippe , 13 vol., première édition complète, Paris, Jean de Bonnot, 1967-1968, vol. IX, pp. 506-507).

La belle biographie d'Émile Dard (Un confident de l'Empereur, Le comte Louis de Narbonne, 1755-1813 , Paris, Plon, 1943) reste l'ouvrage de référence sur le comte de Narbonne.

 

Sur l'exil anglais de Narbonne, voir :

The Journals and Letters of Fanny Burney (Madame d'Arblay) , 12 vol., édition de Joyce Helmow et Althea Douglas, Oxford, Clarendon Press, 1972-1984, et en particulier, le vol. II, contenant la correspondance de 1793 relative à Juniper Hall et à ses fiançailles et son mariage avec le général d'Arblay. De même que les lettres de Mrs Phillips conservées dans les Fonds Burney de New York précédemment cités.

Voir aussi :

Constance Hill, Juniper Hall ; a Rendez Vous of Certain Illustrious Personages during the French Revolution, Including Alexandre d'Arblay and Fanny Burney , General Books, 2009 ; et Linda Kelly, Juniper Hall. An English Refuge from the French Revolution , Londres, Weidenfeld and Nicolson, 1991.

Sur la vicomtesse de Laval et son fils Mathieu de Montmorency-Laval, voir :

L'Histoire et généalogie de la Maison de Montmorency de Georges Martin, La Ricamaire, Imprimerie Sud Offset, 2000, pp. 65-67 et pp. 76-82.

Sur le chevalier de Boufflers

Œuvres

Boufflers commença sa carrière d'homme de lettres à dix-huit ans avec l'entrée « généreux, générosité » du volume VII de l'Encyclopédie en 1757 et en publiant l'année suivante son discours de réception à l'Académie royale des sciences et des belles lettres de Nancy ; avec La Reine de Golconde, conte (s. n., s. l., 1761) et les Lettres de Monsieur le chevalier de Boufflers pendant son voyage en Suisse, à Madame sa mère (s. n., Paris, 1771), il conquit la notoriété. Il fut un infatigable versificateur et beaucoup de ses vers improvisés et de ses poèmes furent rapportés dans la Correspondance littéraire, philosophique et critique par Grimm, Diderot, Raynal, Meister, etc., revue sur les textes originaux comprenant, outre ce qui a été publié à diverses époques, les fragments supprimés en 1813 par la censure, les parties inédites conservées à la Bibliothèque ducale de Gotha et à l'Arsenal de Paris , Notices, notes et table générale de Maurice Tourneux, 16 vol., Paris, Garnier Frères, 1877-1882, par l'Almanach des Muses et d'autres chroniques de l'époque. Le premier recueil de ses écrits – Œuvres du chevalier de Boufflers – parut en 1780 (La Haye, Detune), suivi au fil des années de nombreux autres recueils, aussi bien de textes en prose que de poésie, jusqu'à la dernière éditée par ses soins (Œuvres de Stanislas de Boufflers, membre de l'Institut et de la Légion d'honneur. Édition seule complète, ornée de seize gravures et du portrait de l'auteur , 2 vol., Paris, Briand, 1813).

Pour une liste détaillée des œuvres de Boufflers et des études qui lui sont consacrées, nous renvoyons à l'excellente bibliographie de Nicole Vaget Grangeat (Le Chevalier de Boufflers et son temps. Étude d'un échec , Paris, Nizet, 1976, pp. 205-220).

Dans les pages consacrées ici à Boufflers, on a recouru à l'édition des Œuvres complètes de Boufflers, de l'Académie française , nouvelle édition augmentée, avec une note sur Boufflers de J. Taschereau, 2 vol., Paris, Furne, 1827 ; à l'édition des Contes du chevalier de Boufflers de l'Académie française , Avec une Notice bio-bibliographique par Octave Uzanne, Paris, A. Quantin, 1878 ; et à l'édition des Poésies diverses du chevalier de Boufflers , Avec une Notice bio-bibliographique par Octave Uzanne, Paris, A. Quantin, 1886. Il existe une très bonne édition moderne des Contes , par Alex Sokalski (Paris, Société des textes français modernes, 1995).

Pour la correspondance du chevalier de Boufflers avec Mme de Sabran nous avons utilisé les deux premiers volumes parus jusqu'à aujourd'hui de la belle édition, riche de nombreuses lettres inédites, par Sue Carrell (Comtesse de Sabran et chevalier de Boufflers, Le Lit bleu, Correspondance, 1777-1785 , Paris, Tallandier, 2008 et La Promesse, Correspondance, 1786-1787 , Paris, Tallandier, 2010). En attendant un dernier volume en cours qui rassemblera les lettres écrites entre 1788 et 1827, nous nous en sommes tenu pour les années de la Révolution à celles qu'a publiées Pierre de Croze-Lemercier in Le Chevalier de Boufflers et la Comtesse de Sabran, 1788-1792 , Paris, Calmann-Lévy, 1894.

Pour le séjour sénégalais du chevalier, voir aussi Léonce Pingaud, « Le chevalier de Boufflers au Sénégal », in Revue des questions historiques , XXVI (1880), pp. 280-287 ; Paul Bonnefon, Le Chevalier de Boufflers au Sénégal. Lettres et documents inédits , in « Mercure de France », LXXXVI, juillet-août 1910 ; et l'édition circonscrite aux lettres envoyées du Sénégal par le chevalier de Boufflers (Lettres d'Afrique à Madame de Sabran , édition, préface, notes et dossier de François Bessire, Arles, Actes Sud, 1998) remarquable par son appareil de notes.

Indications bibliographiques

Pour l'histoire familiale et les années de formation de Boufflers, les ouvrages de Gaston Maugras restent indispensables : La Cour de Lunéville au XVIII e  siècle. Les marquises de Boufflers et du Châtelet, Voltaire, Devau, Saint-Lambert, etc. , Paris, Plon, Nourrit et Cie, 1904 ; Dernières années de la cour de Lunéville, Madame de Boufflers, ses enfants et ses amis , Paris, Plon, Nourrit et Cie, 1906 ; La Marquise de Boufflers et son fils, le chevalier de Boufflers , Paris, Plon, Nourrit et Cie, 1907.

Malgré son siècle d'existence, la biographie de Nesta H. Webster, The Chevalier de Boufflers. A Romance of the French Revolution , New York, E. P. Dutton, 1916, est aujourd'hui encore la biographie la plus réussie du chevalier ; elle a été paraphrasée par Joseph Callewaert in La Comtesse de Sabran et le Chevalier de Bouffler s, Paris, Perrin, 1990.

Bien qu'explicitement réducteur, l'essai historique et littéraire sur Boufflers le plus informé est celui déjà cité de Nicole Vaget Grangeat, Le Chevalier de Boufflers et son temps , op. cit .

Pour la biographie de Mme de Sabran, voir le témoignage d'Elzéar de Sabran, « Notice sur Madame la Comtesse de Sabran depuis Marquise de Boufflers », in Alex Sokalski et Susan L. Carrell, « Les souvenirs d'un fils : documents inédits sur la comtesse de Sabran », Studies on Voltaire and the Eighteenth Century , no  302, Oxford, The Voltaire Foundation-University of Oxford, 1992 ; le portrait de Lucien Perey, « La jeunesse de Mme de Sabran », in Figures du temps passé, dix-huitième siècle , Paris, Lévy, 1990 ; et Gaston Maugras et Pierre de Croze-Lemercier, Delphine de Sabran, marquise de Custine , Paris, Plon, Nourrit et Cie, 1912.

Sur le comte de Ségur

Œuvres

Dans la vaste production historique et littéraire du comte de Ségur, nous nous limiterons à signaler les œuvres que nous avons utilisées en premier lieu pour tracer son portrait.

Mémoires ou Souvenirs et Anecdotes par M. le comte de Ségur , 3 vol., Paris, Alexis Eymery, 1824-1826.

Extraits de Lettres écrites d'Amérique par le comte de Ségur, colonel en second du régiment de Soissonnais à la comtesse de Ségur, dame de Madame Victoire (1782-1783) , in Deux Français aux États-Unis et dans la Nouvelle Espagne en 1782, Journal de Voyage du Prince de Broglie et Lettres du comte de Ségur , édition du duc de Broglie, Paris, Société des Bibliophiles français, Mélanges par la société des Bibliophiles français, Pièce no  6, Imprimerie Lahure, 1903.

Crispin Duègne, comédie, en trois actes et en prose  ; Caius-Marcius Coriolan, tragédie, en cinq actes et en vers  ; Le Sourd et le Bègue, proverbe en un acte, en prose (« À quelque chose malheur est bon »).

L'Enlèvement, comédie-proverbe en un acte, en prose (« Chat échaudé craint l'eau froide »).

L'Homme Inconsidéré, comédie en un acte, en prose , in Recueil des pièces de l'Hermitage , s. l., s.d. [Saint-Pétersbourg, 1788-1789]. Théâtre de l'Hermitage de Catherine II , 2 vol., Paris, Buisson, an VII de la République [1799], publié à l'initiative de Ségur lui-même.

Contes, fables, chanson et vers , Paris, Buisson, 1801.

Galerie morale et politique , 2 vol., Paris, Alexis Eymery, 1824-1828.

Indications bibliographiques

Pierre de Ségur, Le Maréchal de Ségur (1724-1801), ministre de la Guerre sous Louis XVI , op. cit.

Philippe-Paul de Ségur, Histoire et Mémoires par le Général Cte Philippe de Ségur , 7 vol., Paris, Firmin Didot, 1877.

Sainte-Beuve, « Le comte de Ségur » (1843), in Portraits littéraires , texte et notes de Gérald Antoine, Paris, Robert Laffont, 1993, pp. 597-611.

Pierre de Ségur, « Le comte Louis Philippe de Ségur (1753-1830) », Revue des deux mondes , cinquième série, XLIII (1908).

Leon Apt, Louis-Philippe de Ségur. An Intellectual in a Revolutionary Age , The Hague, Martinus Nijhoff, 1969.

Gabriel de Broglie, Ségur sans cérémonie 1757-1805, ou la Gaieté libertine , Paris, Perrin, 1977.

Sur le comte de Vaudreuil

Archives nationales de la Fédération de Russie (GARF, Moscou), fonds no  728 (Collection des documents du Palais d'Hiver), inventaire 2 (Émigration française), no  288, où, à côté de la correspondance de Vaudreuil avec le comte d'Artois publiée par Léonce Pingaud, sont conservés lettres, notes et documents de l'Enchanteur.

Il faut attendre le départ de Vaudreuil de France et sa Correspondance intime du comte de Vaudreuil et du comte d'Artois pendant l'émigration (1789-1815) , introduction, notes et appendice de Léonce Pingaud (2 vol., Paris, Plon, Nourrit et Cie, 1889) pour avoir un témoignage direct de sa façon de penser et de sentir. Mais, à cette époque, le comte avait cinquante ans et, pour reconstituer les brillantes années de sa jeunesse, on s'en remet surtout aux informations de ses contemporains.

Indications bibliographiques

Le Guide des Amateurs et des Étrangers voyageurs à Paris , op. cit ., vol. II, pp. 542-549 ; les catalogues des deux ventes aux enchères de ses tableaux par Le Brun ; l'essai remarquable de Colin B. Bailey (Patriotic Taste. Collecting Modern Art in Pre-Revolutionary Paris , New Haven-Londres, Yale University Press, 2002, pp. 163-205) témoigne de sa passion pour la peinture française contemporaine et de la sûreté de son goût.

 

Sur l'amitié qui lia Vaudreuil à CHAMFORT , voir la belle biographie de Claude Arnaud (Chamfort , Paris, Robert Laffont, 1988).

Voir aussi :

Œuvres complètes de Chamfort, recueillies et publiées, avec une notice historique sur la vie et les écrits de l'auteur, par P. R. Auguis , 5 vol., Paris, Chaumerot Jeune, 1824-1825.

Pierre-Louis Ginguené, « Notice sur la vie de Chamfort », in Œuvres de Chamfort. Recueillies et publiées par un de ses Amis , 4 vol., Paris, Chez le Directeur de l'Imprimerie des Sciences et des Arts, an III de la République [1794], vol. I.

Chamfortiana ou Recueil choisi d'anecdotes piquantes et de traits d'esprit de Chamfort , avec une « Notice sur sa vie et ses ouvrages », Paris, Marchands de Nouveautés, De l'Imprimerie de Delance, an IX [1800].

Maurice Pellisson, Chamfort. Étude sur sa vie, son caractère et ses écrits , Paris, Lecène, Oudin et Cie, 1895.

Jean Dagen, Préface à Chamfort, Maximes, Pensées, Caractères , Paris, Flammarion, 1968.

Sylvain Ménant, « Chamfort : naissance d'un moraliste », in Cahiers de l'Association internationale des études françaises , XXX, 1, 1978, 29e  Congrès de l'AIEF.

Laurent Loty, Forme brève et pessimisme. Le cas de Chamfort , in « La Licorne », XXI : Brièveté et écriture , Actes du Colloque international de Poitiers sur la forme brève, sous la direction de Pierre Testud, novembre 1991.

Cyril Le Meur, Les Moralistes français et la Politique à la fin du XVIII siècle , Paris, Honoré Champion, 2002.