Bouleau,
l’arbre de lumière

Nom latin : Betula

Famille : Bétulacées

Le bouleau est le plus lumineux de tous les arbres. Il symbolise la lumière, le renouveau. Premier arbre de l’année dans le calendrier des arbres, il représente la remontée du soleil et les jours qui rallongent. Il est présent dans toutes les fêtes de renaissance printanière.

Dans la tradition celtique

La racine indo-européenne bhirg, qui signifie bouleau, est à l’origine du prénom Birgit, Brigitte en français. Pour les Celtes, Birgit était la Déesse, patronne des bardes et guérisseuse. C’est l’arbre de la Déesse, du féminin, de la douceur et de la pureté.

Arbre de lumière par excellence, le bouleau était très vénéré par les druides, pour sa capacité à supporter n’importe quel climat. En effet, le bouleau connaît le soleil de minuit et la rigueur des nuits polaires, et malgré tout il est capable de créer la lumière avec la blancheur lumineuse de son tronc.

Le bouleau est souvent le premier arbre à repousser après un incendie. C’est l’arbre du commencement, on lui demande de l’aide chaque fois que l’on veut démarrer un nouveau projet. On en confectionnait des berceaux pour les nouveau-nés, afin de les protéger.

Son écorce, roulée en cylindres serrés, servait à faire des torches au pouvoir éclairant élevé. L’écorce s’enflamme facilement, même par temps pluvieux.

Son feuillage est frémissant, léger, il est délicat, presque féminin… Blanc, symbole de purification, le bouleau élimine nos déchets organiques et autres. C’est probablement pour cette raison que, de tous temps chez différents peuples, l’on utilisait les verges de bouleau pour fustiger les coupables, les délinquants ou bien encore les agités.

Le bouleau vit en symbiose avec l’amanite tue-mouches, ce champignon magique que les druides utilisaient pour accéder à des états modifiés de conscience – attention, c’est un cham- pignon extrêmement toxique ! Ne vous amusez pas à essayer de le consommer, les secrets de son utilisation sont restés enfouis dans les mystères du passé.

Le charbon de bois de bouleau était employé pour les fumigations dans les rituels.

Potins du bouleau

Les branches du bouleau ont souvent servi pour la fustigation afin de stimuler la circulation sanguine mais aussi la sudation pour éliminer les toxines du corps, dans les saunas scandinaves et les bains de vapeur russes. En France, autrefois, on appelait le bouleau l’arbre de la sagesse car les instituteurs se servaient de ses baguettes pour faire régner l’ordre dans leur classe.

Le mot celtique beth a donné bitumen, nom latin qui signifie « goudron de bouleau », matière que l’on employait en Gaule pour boucher les trous, à l’origine du mot « bitume ». Plus tard, bitumen devint betun, qui désignait de la boue qui se solidifiait, qu’on mêla par la suite à des graviers, ce qu’on nomme maintenant le béton.

L’écorce du bouleau se détache facilement, elle sert à fabriquer du papier. Les couches intérieures ont servi de parchemin végétal pour les écritures.

Les peuples de pays froids se nourrissent de la jeune écorce tendre et sucrée du printemps. Quand elle est un peu plus consistante, ils en font des sandales nattées ou des pirogues, et quand elle devient vieille et épaisse, elle sert à recouvrir les cabanes. Autrefois, dans les pays nordiques, on extrayait un sucre de la sève de bouleau, et on en faisait également un vin pétillant et même du vinaigre.

Le bouleau est l’arbre des chamans sibériens. Ils l’escaladent pour entrer symboliquement dans le monde des dieux et procéder à de nombreuses guérisons.

Le bouleau était multi-usage, il permettait de fabriquer des cordes (avec les fibres), des filets, des vêtements et de multiples objets, comme des balais.

Description

Il s’agit d’un petit arbre, au port gracieux et souple, qui vit à peine 100 ans. Il peut atteindre 20 à 30 m de hauteur. C’est vers l’âge de 20 ans qu’il est le plus resplendissant. Il pousse sur des sols pauvres et s’adapte à tous les climats.

Les feuilles sont alternes, dentées et de forme triangulaire. Le bouleau fleurit à partir de l’âge de 20 ans. Ses fleurs sont des chatons qui ont une taille et une forme différentes selon qu’ils sont mâles ou femelles. L’écorce blanche, striée, est parfaitement reconnaissable à sa capacité à se détacher facilement en petits morceaux fins comme du papier, comme si on pouvait l’éplucher. Les fruits sont des petites graines ailées, qui sont produites par les chatons femelles et s’envolent au vent.

Loi des signatures

C’est la première espèce d’arbres à repousser sur les lieux dévastés et à panser les plaies. Pour nous également, lorsque nous avons subi un choc ou un traumatisme, le bouleau détend, calme les nerfs, nous procure douceur et paix intérieure.

La souplesse de cet arbre et sa légèreté semblent nous montrer qu’il peut purifier notre organisme et également assouplir nos articulations.

Propriétés médicinales

Pour avoir une image mnémotechnique des effets du bouleau sur notre santé, on pourrait le comparer à la machine à laver de notre organisme. On l’appelle l’arbre néphrétique pour sa capacité à purifier les reins, mais il agit également sur le foie et tout le reste du corps.

Contre-indications

Il est déconseillé aux femmes enceintes ou allaitantes.

On ne l’utilisera pas pour résorber un œdème dû à une insuffisance rénale ou cardiaque.

Parties utilisées

Les feuilles (de juin à septembre) ; les bourgeons (de mars à mai) ; l’écorce, la sève.

Les feuilles sont utilisées pour soigner les rhumatismes en remplissant le tissu d’un matelas dont on enveloppe le malade (transpiration et absorption de l’acide salicylique dégagé).

Usage interne

En infusion, les jeunes feuilles du bouleau sont un excellent diurétique à utiliser en cas de coliques néphrétiques, de goutte, de rhumatismes, d’albuminurie et d’hydropisie, d’œdème rénal, d’affections du foie, de rétention d’eau, d’obésité, de cellulite, de dermatoses et d’épuration du sang.

Les bourgeons seront mis à profit pour les affections du foie et de la vésicule biliaire et contre l’engorgement lymphatique. Ils sont aussi recommandés contre le rhume des foins.

L’écorce a longtemps été utilisée pour son action fébrifuge et dépurative.

Le vin se fait avec l’écorce de jeunes branches (50 à 60 g par litre de vin rouge, à laisser macérer pendant 8 à 10 jours ; à prendre en apéritif).

Infusion

30 à 50 g de jeunes feuilles dans 1 litre d’eau. Buvez 3 à 5 tasses par jour entre les repas.

Sève de bouleau

Particulièrement diurétique et dépurative, elle aide à éliminer les toxines, stimule l’organisme et le système immunitaire.

En plus de ces propriétés, elle est riche en vitamine C et reminéralisante (riche en minéraux et en oligoéléments : silice, potassium, magnésium, lithium).

La sève de bouleau est indiquée en cas de douleurs articulaires, arthrose, arthrite, lithiase rénale, dermatoses et autres signes d’intoxication du corps.

Usage externe

Sous forme de bains, en faisant une décoction de feuilles, de bourgeons ou d’écorce, on utilisera le bouleau pour les maladies de la peau : eczémas, dartres, furoncles, érythèmes.

En compresses pour les plaies suppurantes.

Le goudron obtenu par distillation de l’écorce et du bois, appelé pix betulae, est utilisé contre les maladies de peau.

Élixir floral

L’élixir floral de bouleau aide à la régénération, donne de la vitalité et dynamise. Il nous ouvre à la lumière, à la joie, à la légèreté.

Il permet de trouver la douceur, en nous et autour de nous, de faire la paix et de se sentir bien tel que l’on est.

Il nous aide à aller de l’avant, à construire des projets, à avoir foi en ce que l’on fait.