19. Le Mystère d’une nuit d’été, 1892.
Huile sur toile, 86,5 x 124,5 cm.
Collection Privée.
Tous deux voyaient les femmes comme des vampires, se régalant du sang des hommes qui les aimaient. Cette relation était si intense qu’on pourrait même y deviner un élément d’homosexualité, jamais exprimé ni admis. Le « journal » semi romancé de Munch était très important pour lui, et il le remplissait assidûment, y voyant la base d’un roman sur sa vie. Mais il n’y a l’indice d’aucun élément sexuel dans cette amitié. Petit à petit il sortait de son abîme de désespoir, et commença même à accepter la possibilité d’une vie éternelle – mais faisant partie du cycle de la nature plutôt que d’un paradis chrétien. Il embrassa le symbolisme, se trouvant très en accord avec ses objectifs et ses idéaux, et finalement adopta la mot pour décrire son propre travail, le définissant dans ses notes comme « la nature… transformée par la disposition subjective de chacun »[2], ou ce que Reinhold Heller appelle « l’activité transformatrice de l’esprit, de l’humeur ou des émotions de l’artiste ».[3]
Résultat direct de son exposition de 1889 à Christiania – en partie à cause de la mode nordique en vogue alors à Berlin, et par-dessus tout la littérature et l’art ; Munch fut invité à exposer ses travaux à Association des Artistes de Berlin en 1892. Le président de l’Association étant proche de la cour impériale, il avait un espoir de trouver des mécènes influents.