20. Clair de lune sur la côte, 1892.
Huile sur toile, 62,5 x 96 cm.
Collection Privée, Bergen.
Cependant, la section montrant ses peintures n’a pas surmonté la désapprobation de la critique plus d’une semaine. Les membres du bureau de l’Association, qui ne connaissaient pas le travail de Munch furent épouvantés par la franchise de certains sujets. Il s’ensuivit toute une histoire, avec des répercussions politiques atteignant même la cour impériale, et l’affaire s’étala dans tous les journaux. Le reste du groupe des peintres norvégiens retira également ses œuvres, après qu’ils se soient sentis déconsidérés. La querelle qui résulta aboutit (en 1899) à la sécession des peintres les plus jeunes et avant-gardistes de Berlin, en un mouvement faisant écho aux précédentes sécessions de Munich (1892) et de Vienne (1897).
Munch, qui en raison du scandale était devenu encore plus célèbre qu’il ne l’espérait peut-être, avait de nombreux supporters parmi le groupe plus jeune, qui se trouva rapidement en phase avec les écrivains qui comptaient dans la ville : parmi eux était Strindberg, venu de Suède jusque là. Le critique Julius Meyer-Graefe était également un défenseur de Munch.
Il y avait déjà un moment que Munch envisageait de réunir certaines de ses peintures dans une série, appelée soit Amour soit La frise de la vie. L’objectif était de peindre « des vivants qui respirent, ressentent, souffrent et aiment ».[4]