26. Le Jour d’après, 1894-1895.
Huile sur toile, 115 x 152 cm.
Nasjonalgalleriet, Oslo.
Le vampire revient aussi de nombreuses fois dans l’œuvre de Munch. Ce qui a commencé comme l’image d’une femme embrassant tendrement le cou de son amant fut progressivement transformé en la vision d’une femme maléfique, vampirique, brisant la vie. Une grande partie de son malheur provoqué par Milly Thaulow et plus tard Tulla Larsen, se retrouve dans ces peintures et dessins, tels que La bête (1902).
Jalousie fut une autre étape de la guerre des sexes, il montre l’amant de Dagny, Jappe Nilssen. Désespoir fut renommé Le cri, vocalisant les sentiments de l’artiste au sujet de l’amour et du sexe : « Je regardais les nuages enflammés descendant comme du sang et une épée sur le fjord bleu noir et la ville… Je restais là, tremblant de peur. Et je sentis un cri puissant, sans fin, transpercer la nature. »[5]
Sa rétrospective, censurée à Berlin, fut exposée dans diverses villes importantes d’Europe moins rigides, et plus prêtes à accepter son esthétique, ce qui généra un nouveau respect pour son génie. Il se trouva rapidement à faire quelques petites ventes à des collectionneurs de Munich, où les peintres norvégiens sécessionnistes avaient envoyé leurs œuvres, ainsi qu’à Dresde, et il put envoyer de l’argent chez lui pour aider son frère et ses sœurs. Une anthologie de textes critiques sur son œuvre fut publiée en 1894, avec des essais de Przybyszewski, Servaes, Meyer-Graefe et Pastor. Tout cela contribua beaucoup à lui remonter le moral et le poussa à travailler plus dur.