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Le 6e mois constitue un tournant dans la vie de votre bébé : si vous veniez à accoucher prématurément, il serait viable, quoique encore très fragile.
Au cours de ce mois, votre bébé va grossir et poursuivre sa maturation : en quatre semaines, il prendra 300 g et 5 cm.
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Vous sentez nettement bouger votre bébé. Au cours de ce mois, vous éprouvez dans votre corps un véritable chamboulement : vous savez précisément quand votre bébé bouge et vous êtes même capable d’anticiper les moments où cela va se produire (alors que vous vous relaxez, dans le bain, devant la télé, au moment de vous coucher…).
Vous ressentez même de légers soubresauts à l’intérieur de votre ventre : votre bébé a le hoquet !
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Votre bébé n’est probablement pas encore une réalité concrète pour vous. Ne vous inquiétez pas si vous ne « ressentez » pas pour l’instant la fibre maternelle, surtout si c’est votre premier enfant ou que vous êtes investie dans votre travail : il n’est pas évident de réaliser véritablement ce qui vous arrive à présent (d’autant que l’échéance vous semble lointaine) et vous aurez le temps de découvrir votre bébé à la naissance.
Vous pouvez essayer d’entrer en contact avec lui au cours d’instants d’exception : prenez un bain, lumière tamisée et musique douce, délassez-vous et concentrez-vous sur votre ventre ; essayez de ressentir votre bébé, pensez aux changements agréables que sa venue va produire (l’attendrissement de votre compagnon à sa naissance, le bonheur de vos proches, son premier sourire, ses premiers pas, son premier Noël…).
Vous pouvez également vous renseigner sur l’haptonomie et les méthodes de chant prénatal, très en vogue actuellement (voir chapitre « 5e mois »).
« DE PETITES PAUSES “BONHEUR” À DEUX »
CAMILLE, 34 ANS
Enceinte de mon premier enfant, j’avais du mal à me projeter et surtout, lorsque j’envisageais ma vie après l’accouchement, je ne pensais qu’aux problèmes ou aux dangers qui pouvaient apparaître. Très angoissée au 6e mois, et également stressée par des questions de boulot, j’ai décidé de m’accorder une fois par semaine des pauses « bonheur » à deux.
Ce pouvait être n’importe quoi : un rendez-vous chez le coiffeur, une séance de massage, un farniente au soleil… La règle était de ne plus penser aux soucis, mais à mon bébé et moi, en positivant ! Ces instants étaient comme des petits rendez-vous et, progressivement, je les ai multipliés (j’en étais à quatre par semaine au 9e mois !).
Votre ventre est visiblement plus rond ; votre utérus est plus volumineux et il appuie beaucoup plus sur les intestins, la vessie et le diaphragme.
Avec en moyenne 6 kg de plus, en grande partie localisés sur le ventre, quelques petits désagréments peuvent apparaître.
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Outre les problèmes de digestion, crampes, varices ou vergetures pour lesquels vous pouvez vous reporter au chapitre « Les petits maux de la grossesse », vous pouvez souffrir d’incontinence urinaire due à la pression de l’utérus sur votre vessie. Une infection peut également survenir. Si vous ressentez des brûlures en urinant, il faut consulter votre sage-femme ou votre médecin.
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Un léger essoufflement peut vous gêner lors de l’effort : en augmentant de volume, l’utérus repousse la masse abdominale vers le haut et diminue le volume de la cage thoracique. En cas d’essoufflement inhabituel ou important, prenez rapidement l’avis du professionnel qui vous suit.
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Votre bébé pèse de plus en plus lourd et votre dos peut en souffrir. Votre équilibre est perturbé et vous avez tendance à rejeter votre corps en arrière en creusant les reins pour le rétablir. Ainsi, la morphologie de votre colonne vertébrale se cambre anormalement (lordose) au niveau de la région lombaire.
Le mal de dos s’explique par le surpoids imposé à la colonne vertébrale, qui entraîne des malpositions de la région lombaire.
Les douleurs dans le ventre, le dos et le périnée sont liées à vos ligaments, mis à rude épreuve pendant la grossesse !
Reportez-vous au chapitre « Les petits maux de la grossesse » pour un traitement adapté.
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À ce stade de la grossesse, vous avez du mal à trouver la position idéale pour vous allonger et dormir. Votre sommeil devient léger, des insomnies peuvent apparaître, votre ventre commence à vous gêner et les mouvements de votre bébé peuvent vous réveiller en pleine nuit. Il est conseillé de dormir sur le côté gauche car l’utérus, de ce fait, dégage la veine cave inférieure (à droite) qui ramène le sang vers le cœur. Cette position facilite la circulation du sang. Placez également un coussin sous votre ventre et, éventuellement, un autre entre vos genoux pour détendre totalement muscles et tendons.
L’insomnie peut aussi être due à la crainte liée à l’approche de l’accouchement.
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Les modifications hormonales modifient votre comportement, votre perception des choses, votre humeur. Ménagez vos émotions.
Parlez-en avec votre entourage, avec votre sage-femme ou votre médecin qui pourront vous rassurer sur la normalité ou la bénignité des signes observés. Ne prenez pas de médicaments sans qu’ils vous aient été prescrits par votre médecin ou votre sage-femme.
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Le suivi médical est extrêmement important à ce stade ; un examen au cours du 6e mois de grossesse est donc prévu par la législation sociale française. Pour le bon déroulement de la grossesse, cet examen mensuel ne doit pas être négligé ; même si vous et votre bébé vous portez très bien, il faut continuer à être régulièrement suivie.
Comme les mois précédents, l’examen du 6e mois permettra de vérifier la présence de mouvements actifs fœtaux, l’absence de douleurs, de contractions utérines, de signe fonctionnel urinaire (gêne en urinant) et d’écoulement anormal (sang, liquide, leucorrhées : les pertes blanches épaisses). Vous serez questionnée à ce sujet.
Il faut savoir que des pertes blanches fluides peuvent être observées tout au long de la grossesse ; ce sont des sécrétions physiologiques du vagin liées aux hormones féminines (œstrogènes et progestérone) sécrétées par le placenta.
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Le médecin ou la sage-femme vérifiera :
– votre prise de poids. Une prise de poids normale se situe à environ 6 kg à ce stade de la grossesse. Mais vous pouvez avoir pris un peu plus si vous étiez très mince ;
– la présence des bruits du cœur fœtal, que l’on entend à l’aide d’un appareil à ultrasons placé sur votre ventre ; le rythme cardiaque fœtal est nettement plus rapide que le vôtre (120 à 160 battements par minute pour le bébé, alors que celui d’un adulte en bonne santé se situe entre 50 et 80 !) ;
– une hauteur utérine normale ; à ce stade, celle-ci devrait être entre 20 et 24 cm en moyenne ;
– la tension artérielle ; elle doit rester inférieure à 14/9 ;
– l’absence de raccourcissement et/ou d’ouverture du col utérin, par un toucher vaginal. Le toucher vaginal n’est pas réalisé de façon systématique, il est effectué si vous vous plaignez de contractions utérines ;
– l’absence de sucre et d’albumine dans les urines, grâce à un test urinaire.
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Aucune échographie systématique n’est prévue lors du 6e mois de grossesse (entre 25 et 28 SA). Néanmoins, votre médecin peut être amené à en prescrire une pour contrôler l’échographie de 22 SA (morphologie incomplète ou signe d’appel échographique) ou s’il suspecte un problème particulier lors de cette consultation.
VACCINATION CONTRE LA GRIPPE SAISONNIÈRE
Elle est recommandée au cours du 2e trimestre, surtout si la grossesse se termine en hiver. Une seule injection est nécessaire. Parlez-en à votre médecin ou à la sage-femme. En cas de problèmes pulmonaires (asthme sévère, dilatation des bronches, insuffisance respiratoire), la vaccination doit être faite au 1er trimestre.
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Ce test n’est pas obligatoire mais est recommandé pour les femmes qui présentent un risque de diabète gestationnel, un excès de poids, un antécédent de « gros bébé » (poids supérieur à 4 kg) ou un âge maternel supérieur à 35 ans. Deux méthodes peuvent être utilisées :
– le test O’Sullivan au cours duquel il faut tout d’abord absorber du sucre (50 g de glucose en une seule prise) puis pratiquer une prise de sang 1 heure après. Si le test est positif, c’est-à-dire si le taux de sucre dans le sang (glycémie) est supérieur à 2 g par litre, le diagnostic de diabète est posé. Si la glycémie est supérieure ou égale à 1,30 g par litre, le test est douteux et il faudra alors faire un autre examen appelé « hyperglycémie provoquée » afin de vérifier l’existence ou non du diabète ;
– un test avec absorption de 75 g de sucre en une fois et trois prises de sang : la première à jeun, la deuxième 1 heure après la prise du glucose et la troisième 2 heures après. Si la glycémie est supérieure ou égale à 0,92 g par litre avant l’absorption du sucre, à 1,80 g par litre à 1 heure ou à 1,53 g par litre à 2 heures, il s’agit d’un diabète. Cette deuxième méthode dite « en un temps » est recommandée depuis 2010.
« LE TEST DE DÉPISTAGE DU DIABÈTE »
VALERI232, FORUM
aufeminin.com
Je ne savais pas que le test de dépistage du diabète pouvait provoquer des malaises. Il s’agit d’avaler d’une traite, à jeun, 75 g de glucose. L’assistante du laboratoire m’a demandé de m’asseoir pour attendre le résultat des tests, une heure plus tard. Au départ, je n’ai pas trop compris pourquoi. Puis tout s’est mis à tourner autour de moi, j’avais même des nausées, un peu comme si j’avais bu ; j’ai perdu connaissance un instant. Au bout d’une heure, après la prise de sang, j’ai dû appeler mon mari pour qu’il vienne me chercher, j’étais incapable de rentrer à pied. Ce test est important, car il permet de déterminer si l’on a du diabète ou pas. Mais un conseil : faites-vous accompagner, les malaises sont fréquents !
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Un examen sanguin complet vous sera fait :
– sérologie de la toxoplasmose (voir chapitre « 2e mois »), pratiquée tous les mois si vous n’êtes pas immunisée contre cette maladie ;
– sérologies des hépatites C et B (avec recherche de l’antigène HBs) ;
– numération formule sanguine (NFS), à la recherche d’une anémie. Il n’est pas rare d’être anémiée par manque de fer lors du 3e trimestre de grossesse. Selon les résultats obtenus, votre médecin pourra vous prescrire un apport en fer ;
– recherche d’agglutinines irrégulières (RAI) si vous êtes Rhésus négatif et que votre compagnon est Rhésus positif. En effet, dans ce cas, il existe un risque de réaction de l’organisme de la maman à l’encontre du bébé, si celui-ci est Rhésus positif (pour plus d’informations, reportez-vous au chapitre « 2e mois »). Si vous êtes Rhésus négatif et le papa Rhésus positif, on peut savoir si votre bébé est Rhésus positif comme son père ou Rhésus négatif comme vous, en étudiant ses globules rouges qui passent dans votre sang. Cette nouvelle technique s’appelle la détermination du génotype fœtal à partir du sang maternel. Sa sensibilité est excellente à partir de 15 SA, mais elle n’est pas faite dans tous les laboratoires. En cas de résultat montrant que le bébé est Rhésus négatif, il est proposé de valider ce résultat par un deuxième prélèvement sanguin maternel quelques semaines plus tard pour le confirmer et éviter les erreurs.
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Même si vous ne souffrez pas des dents et avez vu votre dentiste avant le début de votre grossesse, il est nécessaire de retourner le voir au deuxième trimestre, car un mauvais état bucco-dentaire peut être cause d’accouchement prématuré, d’enfants de faible poids, voire d’hypertension. En effet, la grossesse, avec ses variations hormonales, entraîne un état congestif des gencives et une acidification de la salive qui favorise l’érosion de l’émail dentaire et les caries. Attention, le troisième trimestre de la grossesse n’est pas le meilleur moment pour faire les soins dentaires car, avec un gros utérus, la position sur le fauteuil est inconfortable.
Au cours de la visite du deuxième trimestre, votre dentiste :
– fera un examen complet des dents et des gencives ;
– traitera les gingivites et les caries ;
– fera un détartrage ;
– vous donnera des conseils pour l’hygiène buccale et vous prescrira un traitement des lésions gingivales.
Les radiographies – si elles sont nécessaires – sont possibles, car l’enfant sera protégé avec un tablier de plomb. Par ailleurs, il faut savoir que les doses de radiations émises au cours des radiographies dentaires sont très faibles. Les traitements complexes comme les prothèses, seront quant à eux reportés après la naissance.
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Au 6e mois, le fœtus devient à peine viable en milieu extra-utérin, ses poumons ne sont pas encore matures !
Environ 5 à 10 % des naissances en France sont des naissances prématurées. La menace d’accouchement prématuré est une complication de la grossesse, définie par un risque d’accouchement avant 37 SA.
ATTENTION ! Lorsque vous ressentez des contractions utérines, il est important de vous mettre au repos et de consulter votre médecin.
– Avant 28 SA, on parle de très grande prématurité.
– Entre 28 et 31 SA + 6 jours, de grande prématurité.
– Entre 32 et 36 SA + 6 jours, de prématurité moyenne.
On définit la menace d’accouchement prématuré lorsque des contractions utérines régulières et douloureuses s’associent à des modifications du col de l’utérus. Le col se raccourcit, voire s’ouvre sous l’influence des contractions, ce qui, en l’absence d’intervention médicale, conduit à un accouchement prématuré. La menace d’accouchement prématuré est quantitativement la première cause d’hospitalisation pendant la grossesse.
Plusieurs causes peuvent l’expliquer :
– une infection maternelle. L’infection urinaire est la plus fréquente. Elle est recherchée par un examen des urines et, si elle est démontrée, il faudra prendre le traitement antibiotique qui vous sera prescrit ;
– une infection du col de l’utérus et du vagin. Un examen gynécologique est nécessaire. Votre médecin ou votre sage-femme effectue un prélèvement pour rechercher la présence d’un éventuel agent microbien. Là aussi, en cas de positivité, un traitement antibiotique adapté au germe en cause est nécessaire ;
– une grossesse multiple : s’il y a des jumeaux ou des triplés, l’utérus est deux ou trois fois plus distendu que normalement. Un accouchement prématuré est donc fréquent, car l’utérus est un peu trop petit pour contenir deux ou trois enfants. Cet accouchement prématuré peut être prévenu et retardé par un repos plus important et un arrêt de travail avant l’accouchement précoce (12 semaines avant le terme pour des jumeaux, 24 semaines pour des triplés). Les grossesses multiples doivent faire l’objet d’une surveillance particulière (voir chapitre « En cas de grossesses multiples ») ;
– une malformation utérine, un fibrome : l’utérus est trop petit et/ou déformé. Il grandit difficilement et l’accouchement prématuré est plus fréquent ;
– des anomalies d’insertion placentaire : il s’agit surtout d’un placenta bas inséré près de l’orifice du col de l’utérus ;
– les facteurs socio-économiques, psychologiques et environnementaux. En effet, la fatigue intense, les longs trajets quotidiens, le stress, le surmenage, les efforts physiques importants au travail (manutention, par exemple), les horaires décalés, plusieurs enfants à la maison peuvent entraîner un accouchement prématuré. N’oubliez pas de parler de vos conditions de travail et de vie à votre sage-femme ou à votre médecin pour trouver une solution adaptée, avec le concours du médecin du travail. Si aucune solution n’est réalisable, votre médecin pourra envisager un arrêt de travail.
CHOISISSEZ UNE MATERNITÉ ADAPTÉE
En cas d’accouchement prématuré, votre bébé sera pris en charge par une unité de soins néonataux intensifs, que l’on ne trouve que dans les maternités de type II ou III (voir chapitre « 1er mois »). Dans ce cas, il vous faut accepter, pour l’avenir de votre bébé, d’être transférée dans une maternité qui peut être loin de chez vous : votre bébé doit naître dans un endroit où il pourra être pris en charge immédiatement par des pédiatres spécialisés. C’est mieux pour lui d’être transporté dans votre ventre plutôt qu’après la naissance.
En cas de menace d’accouchement, vous sentirez que votre utérus devient dur plusieurs fois par heure. Il s’agit de contractions qui ne sont pas forcément douloureuses. Vous aurez peut-être l’impression que l’enfant est un peu bas. Le diagnostic sera réalisé grâce à l’enregistrement des contractions utérines à l’aide d’une tocographie externe (monitoring) et par l’évaluation de la longueur du col au toucher vaginal et/ou par la réalisation d’une échographie par voie endovaginale (la longueur de col est normalement supérieure à 25 mm).
Si des contractions utérines sont précisées et/ou si la longueur de votre col est raccourcie (inférieure à 25 mm), le diagnostic de menace d’accouchement prématuré est posé.
Le traitement consiste, dans un premier temps, à identifier la cause et à la traiter s’il existe une infection urinaire ou vaginale. Ensuite, vous devez observer le repos le plus strict ; le but étant de réduire les contractions utérines et de bloquer l’ouverture du col.
Le traitement peut aller du simple repos à domicile à l’hospitalisation en service de grossesse pathologique avec mise en place d’un traitement par perfusion et repos strict. Le repos peut être observé à la maison, à condition que vous cessiez toute activité, que vous veilliez à rester alitée le plus possible et que vous déléguiez toutes les tâches ménagères à une tierce personne.
En cas de menace sévère, vous serez hospitalisée dans une maternité associée à un service de pédiatrie de niveau adapté au terme de la grossesse, c’est-à-dire en maternité de type III (avec réanimation néonatale) si le terme de la grossesse est inférieur à 34 SA ou de type II, entre 34 et 37 SA.
On pourra « préparer » les poumons de votre bébé à une naissance prématurée en vous injectant des corticoïdes.
En effet, un bébé né prématurément n’a pas le même aspect qu’un bébé né à terme. Sa peau est plus rouge et fine. Et surtout, il n’a pas atteint le même degré de développement dans toutes les fonctions de son organisme, en particulier neurologiques, respiratoires et digestives. Les nouveau-nés prématurés devront donc bénéficier de soins particuliers dans des services de soins intensifs, car ils peuvent avoir de la peine à respirer et à digérer. La naissance prématurée est encore actuellement, malgré les progrès de la pédiatrie néonatale, la principale cause de handicap chez l’enfant.
Alors n’hésitez pas à vous reposer quand cela est possible et à mener une vie calme pendant la grossesse ! Ce n’est pas le moment d’entreprendre des grands voyages ni de pratiquer des sports violents. Il faut tout mettre en œuvre pour que l’enfant naisse à terme, c’est le plus beau cadeau que vous puissiez lui faire.
DISCUTEZ DE VOTRE CONTRACEPTION DAPRÈS L’ACCOUCHEMENT
Le temps va passer vite et après l’accouchement, vous serez très occupée par votre bébé. Vous n’éprouverez sans doute pas l’envie de refaire un autre enfant tout de suite. Aussi, pour éviter une grossesse « surprise », il faut réfléchir à la méthode que vous utiliserez après le retour de couches. Discutez des différentes méthodes avec le médecin ou la sage-femme : pilule, stérilet ou implants. Lorsque vous serez décidée, une ordonnance pourra vous être établie d’avance. Vous pourrez alors reprendre rapidement la pilule ou bien vous faire poser le stérilet ou l’implant lors de la visite de suite de couches.
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Votre bébé pèse environ 600 g et mesure 28 cm.
Le diamètre de son crâne est à présent de 6 cm. Les dents de lait se mettent en place dans sa mâchoire.
Votre bébé bouge franchement, surtout s’il y a du bruit. Le nerf auditif est fonctionnel et l’oreille interne est complètement développée.
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Votre bébé pèse 650 g et mesure 29 cm. Ses poumons ont atteint un niveau important de développement ; les alvéoles pulmonaires sont maintenant formées. Les canaux respiratoires continuent de se subdiviser et l’arbre bronchique est rempli de liquide amniotique qui se résorbera à la naissance. Votre bébé effectue avec son thorax des petits mouvements d’inspiration et d’expiration. Cependant, ce ne sera qu’à partir du 8e mois de grossesse que les poumons seront prêts à fonctionner correctement.
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Votre bébé pèse 750 g et mesure 30 cm.
Son système nerveux et ses muscles se développent et lui permettent d’effectuer des gestes de plus en plus précis.
Il découvre le toucher : il effleure la paroi utérine, s’y cogne et répond à vos gestes en se déplaçant. Il connaît déjà le contact de sa peau avec l’eau.
Votre bébé bouge énormément ; il réalise en moyenne 20 à 60 mouvements par demi-heure ! Heureusement, il passe aussi par des phases de sommeil au cours desquelles il dort et rêve.
Même si son sommeil ne coïncide pas avec le vôtre, il est capable de dormir 18 à 20 heures par jour, et le reste du temps, il gigote beaucoup car, à ce stade, il dispose encore de beaucoup d’espace dans l’utérus.
Il vous fait donc partager ses galipettes en vous donnant de vifs coups de pied ou de poing dans le bas-ventre. L’intensité de son activité ne révèle en rien son caractère futur. Il bouge dans une cavité pour l’instant très grande pour lui, mais il grandit plus vite que l’utérus et finira par se trouver à l’étroit.
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Votre bébé pèse environ 900 g et mesure 31 cm.
Son cerveau continue sa maturation. Le nombre total de neurones s’acquiert définitivement.
Ses paupières commencent à se séparer, et ses yeux s’ouvrent.
Dans le sang, ses globules rouges et ses globules blancs sont désormais fabriqués par sa moelle osseuse.
Il avale le liquide amniotique et en rejette une partie sous forme d’urine. Il l’inhale également, et le liquide arrive donc jusqu’à l’intérieur de ses poumons.
Même si vous avez l’impression qu’il s’agit déjà d’une « vraie petite personne », sachez que votre bébé, encore très fragile, a besoin de rester in utero pour achever sa maturation, notamment au niveau pulmonaire.
C’est encore bien tôt pour qu’il naisse, mais, à partir de 28 SA, si la naissance était nécessaire ou s’imposait du fait d’un accouchement prématuré, les pédiatres néonatologues prendraient soin de votre bébé, avec de très bonnes chances pour qu’il récupère bien de sa prématurité.