Durant neuf mois, vous vous êtes préparée à l’accouchement, mais n’avez peut-être pas anticipé l’après-accouchement, la période que l’on appelle « postpartum ». Celle-ci peut être vécue de diverses manières par les jeunes mamans. Mais rares sont celles qui échappent à de nombreuses interrogations :
– quand vais-je retrouver ma ligne ?
– puis-je avoir une sexualité normale ?
– quand ces sensations physiques que j’éprouve disparaîtront-elles ?
– ma suite de couches se déroule-t-elle normalement ?
– pourquoi une foule de questions m’envahit-elle ?
Si c’est votre premier enfant, vous pouvez être déboussolée par ces changements imprévus. Un conseil : prenez votre temps ! Vous avez à présent de longues semaines pour découvrir et vous adapter à votre bébé et à votre nouvelle vie.
Mais n’oubliez pas : vous n’êtes pas livrée à vous-même ! Une équipe est là durant votre séjour à la maternité pour vous aider et répondre à vos questions. Lorsque vous serez rentrée chez vous, vous pouvez toujours contacter la maternité, votre médecin ou votre sage-femme… On pourra éventuellement vous conseiller de consulter un pédiatre.
ET APRÈS ?
Même si vous ne vous plaignez de rien et ne désirez plus d’enfants, revoyez votre médecin une fois par an pour un examen de santé, vérifier votre carnet de vaccination et faire un frottis de dépistage du cancer du col (tous les trois ans). Ceci, même après la ménopause ! Prévenir vaut mieux que guérir.
« AU DÉBUT, PAS FACILE DE BIEN DORMIR »
DEJADIJON, FORUM
aufeminin.com
En revenant de la maternité, on est crevée ! Et le plus dur est de s’adapter aux nombreuses demandes de bb. On dit qu’il faut aller se reposer quand lui il dort… voilà pour la théorie. Parce que les premières semaines, les rythmes de sommeil de mon bb, c’était n’importe quoi ! On ne sait pas trop quand il va vraiment s’endormir et surtout pour combien de temps… Quand je croyais pouvoir vraiment coincer ma bulle, bb se réveillait au bout de 20 minutes. C’est dans ces moments-là que l’on regrette d’être seule chez soi sans quelqu’un qui puisse prendre le relais !
•
Après l’accouchement, le corps reprend peu à peu les fonctions que la grossesse avait « désactivées » ; parmi elles, le cycle menstruel (les règles) revient, après des mois de mise en sommeil. Cette phase de retour à la normale est appelée « retour de couches ».
La période des suites de couches commence deux heures après l’accouchement et se termine lorsque les organes génitaux de la mère ont retrouvé leur état antérieur à la grossesse. Cette période dure en moyenne de 4 à 10 semaines et se termine par la réapparition des règles (si vous n’allaitez pas). Si vous allaitez, votre cycle menstruel redeviendra régulier à l’arrêt complet de l’allaitement. Le retour des règles signe le rétablissement de la fonction ovarienne.
•
Juste après l’accouchement, le fond de l’utérus arrive sous le nombril. Petit à petit, il va retrouver son volume d’avant la grossesse. C’est ce que l’on nomme l’involution utérine.
Durant les 48 heures qui suivent l’accouchement, l’utérus se rétracte sous l’effet de contractions, également appelées « tranchées ». Celles-ci peuvent être indolores, notamment pour un premier enfant. Si vous avez connu plusieurs grossesses, elles seront probablement plus intenses. Si vous allaitez, elles augmentent avec les tétées, car la succion du mamelon stimule la sécrétion d’ocytocine, l’hormone qui favorise l’éjection du lait et le retour de l’utérus à sa taille normale, en provoquant tant les contractions des petits muscles qui entourent les glandes lactées du sein que celles du muscle utérin.
Votre utérus reprend alors une consistance extrêmement ferme. C’est ce que l’on appelle le « globe utérin de sécurité », « de sécurité » signifiant qu’il n’y aura pas d’hémorragie. Si l’utérus restait mou, l’hémorragie risquerait de se produire, car la contraction de l’utérus ferme les vaisseaux.
L’involution utérine s’accompagne de saignements ou « lochies » qui constituent l’un des éléments de surveillance postpartum. Les lochies correspondent à un écoulement d’origine utérine, mélange de débris de la muqueuse de l’endomètre, de caillots de sang et de sécrétions provenant de la cicatrisation de l’endomètre dont l’utérus se débarrasse au cours de ses contractions. Les lochies permettent donc à l’utérus de se nettoyer. Sanglantes les deux ou trois premiers jours, elles s’éclaircissent, petit à petit, pour redevenir sanglantes et plus abondantes vers le 12e jour après la naissance : on appelle ce phénomène le « petit retour de couches ». Puis les lochies s’éclaircissent en quelques jours et leur volume décroît régulièrement, pour finir par s’assécher. En tout, ces pertes, plus ou moins sanglantes, plus ou moins abondantes (cela dépend des femmes), peuvent durer de 3 à 6 semaines, le temps pour l’utérus de retrouver sa taille initiale.
Juste après l’accouchement, votre utérus ressemble à celui que vous aviez lorsque vous étiez enceinte de 4 mois et demi. Il pèse entre 1 500 et 1 700 g et mesure 20 à 30 cm. Au bout de deux jours, votre utérus aura la taille d’un pamplemousse. Il évoluera très rapidement pendant les deux premières semaines, puis plus lentement, pour ne retrouver l’état d’avant la grossesse (70 g, 7 à 8 cm de long) qu’au bout de 2 mois.
Vous devrez donc attendre généralement un délai minimal de 2 mois pour envisager une contraception par dispositif intra-utérin (stérilet).
Le mode d’accouchement, le nombre d’enfants nés, le poids de l’enfant n’ont pas d’influence sur cette involution.
•
La date de reprise de l’activité ovarienne dépend de l’existence ou non d’un allaitement maternel.
– Si vous allaitez, chaque tétée provoque la sécrétion de prolactine (hormone de la lactation) qui agit en bloquant les hormones indispensables à l’activité génitale de la femme (les gonadotrophines hypophysaires LH et FSH). Vos ovaires ne reprendront donc, en principe, leur activité qu’au sevrage de votre enfant.
– Si vous n’allaitez pas, la sécrétion d’œstrogènes redémarre vers la fin du 1er mois. Une ovulation, et donc une grossesse, est possible dès le début du 2e mois, c’est-à-dire avant le retour de couches.
L’OVULATION EN QUELQUES CHIFFRES
Environ 90 % des femmes n’ovulent pas avant le retour de couches, surtout si elles allaitent. Chez les 10 % restantes va se produire une ovulation, vers la 4e, voire la 3e semaine qui suit l’accouchement.
•
Il met plusieurs semaines à retrouver sa forme initiale. Après l’accouchement, il s’atrophie rapidement et ne reprend sa tonicité qu’à partir de la stimulation hormonale du 25e jour, bien entendu en l’absence d’allaitement.
Il retrouvera tout son tonus au cours de la rééducation périnéale. Ayant été largement irrigué en œstrogènes pendant la grossesse, il se retrouve carencé après la naissance de votre enfant ; aussi pourrez-vous peut-être éprouver une sécheresse vaginale ou des sensations de brûlures.
Pendant votre grossesse, les sécrétions d’œstrogènes et de progestérone du placenta préparent le sein à la lactation (augmentation de volume des glandes) sans cependant sécréter le lait. Après votre accouchement, la chute brutale des taux d’œstrogènes et de progestérone stimule la sécrétion de l’hormone de la lactation, la prolactine. En deux à trois jours, vous aurez une montée laiteuse. Vos seins gonflent, deviennent tendus et sensibles, vous pouvez présenter une fièvre passagère à 38 °C.
Cette augmentation du volume de la poitrine tend à se maintenir tant que vous allaiterez. D’où la recommandation d’utiliser des soutiens-gorge adaptés à la taille de vos seins.
•
Le lendemain de l’accouchement, la sécrétion des œstrogènes s’effondre, puisque le placenta qui les produisait a quitté l’utérus.
Leur taux va ensuite augmenter progressivement sous l’influence de la FSH, hormone sécrétée par l’hypophyse (glande à la base du cerveau) et qui stimule la sécrétion œstrogénique de l’ovaire :
– à partir du 25e jour si vous n’allaitez pas ;
– vers le 35e à 45e jour, si vous allaitez.
Également fabriquée par le placenta durant votre grossesse, elle baisse aussi après votre accouchement. Elle ne réapparaît au plus tôt qu’après le 40e jour, au moment où la LH, autre hormone de l’hypophyse agissant sur l’ovaire, apparaît et provoque une ovulation.
Cette hormone engendre la montée de lait. Elle augmente aussitôt après l’accouchement. Sa sécrétion est provoquée par la chute brutale des œstrogènes et de la progestérone qui suit la disparition du placenta. Sa sécrétion est plus importante si vous allaitez. En effet, la succion du mamelon provoque des pics de sécrétion de prolactine, dont l’amplitude décroît avec le temps. Que vous allaitiez ou non, la prolactine commence à diminuer vers le 15e jour après l’accouchement et se normalise en 4 à 6 semaines.
Vous pouvez avoir des rapports quand vous le désirez et dès que votre vulve et votre périnée ne sont plus douloureux.
La reprise des rapports sexuels vaginaux se fait généralement 6 à 8 semaines après l’accouchement. La moyenne est de 6 semaines quand le périnée est intact (avec des écarts de 2 à 30 semaines), de 8 semaines après déchirure ou épisiotomie réparée chirurgicalement (avec des écarts de 2 à 50 semaines).
•
Poursuivez les soins locaux jusqu’à la cicatrisation complète. Effectuez votre toilette après chaque selle, à l’eau et au savon liquide. Mettez ensuite un peu d’éosine de couleur rouge sur la plaie. Après chaque soin, disposez dans votre culotte une garniture propre. Si la cicatrice devient douloureuse ou si elle vous lance, consultez votre médecin ou votre sage-femme : il y a peut être un point de suture trop serré qu’il faut enlever, ou une petite infection. Si des fils non résorbables ou des agrafes ont été posés, il faudra les faire enlever par la sage-femme vers le 4e ou 5e jour.
•
Les douleurs dues à la césarienne sont minimes, et se caractérisent par un certain inconfort :
– les douleurs dues aux contractions de l’utérus qui se rétracte après l’accouchement : après une césarienne, votre utérus est particulièrement sensible, surtout lors des deux premiers jours de l’allaitement, car la succion stimule les contractions. L’administration de médicaments contre la douleur (analgésiques) par perfusion évite de les ressentir ;
– les éventuelles nausées justes après l’opération sont souvent très douloureuses. En pareil cas, prévenez votre infirmière ou votre médecin. Il vous administrera un médicament qui empêche les vomissements.
Levez-vous au bout de 24 heures afin d’éviter tout risque de phlébite ou d’embolie. Ce lever sera probablement douloureux, mais nécessaire.
Vous lever reste pénible tant que les fils n’ont pas été enlevés : en général, ils le sont vers le 7e jour mais dans certains cas, ils sont retirés le 5e ou le 10e jour.
À la maternité, une infirmière ou une sage-femme se chargera du pansement de votre cicatrice une fois par jour.
La cicatrice peut s’infecter : devenir rouge, gonflée, avec du pus qui suinte… Vous pouvez également avoir une poussée de fièvre. Des antibiotiques vous seront immédiatement prescrits.
Suivez à la lettre les recommandations du médecin qui vous enlèvera les fils, et ne prenez pas de douche avant le 3e jour (les bains ne sont pas autorisés avant la 3e semaine).
Évitez de porter des pantalons ou des jupes avec une fermeture risquant d’irriter la cicatrice.
ATTENTION ! Durant les quelques jours après une césarienne, ne vous levez jamais seule : une aide est absolument nécessaire (une à deux infirmières seront présentes pour vous aider et vous soutenir).
•
Le retour de couches correspond aux premières règles, semblables à des règles normales, après l’accouchement. Il marque la fin des suites de couches ; c’est le retour à la normale.
Si vous n’allaitez pas, elles surviendront 6 à 8 semaines après votre accouchement. On peut attendre jusqu’à 3 mois sans que cela soit pathologique.
Si vous allaitez, votre retour de couches est souvent retardé. Il peut se faire avant ou après l’arrêt de l’allaitement. Il est rare cependant, même en cas d’allaitement prolongé, qu’il dépasse le 5e mois.
Dans les deux cas, les pertes seront plus longues et plus abondantes que d’habitude et les deux premiers cycles sont souvent perturbés : le retour à un cycle régulier demande un peu de temps. En effet, c’est la prolactine qui détermine le moment du retour de couches. Or cette hormone, responsable de la lactation, est aussi celle qui interrompt le cycle des femmes qui allaitent. Après l’accouchement, on observe un pic de sécrétion de prolactine au moment de chaque tétée : ce n’est donc normalement qu’après le sevrage qu’aura lieu le retour d’un cycle régulier et des règles. Il faut savoir que si vous ne prenez pas de moyen contraceptif, vous pouvez à nouveau être enceinte, même si vous allaitez.
ATTENTION ! Si, entre l’accouchement et le retour de couches, vos règles ne sont pas encore revenues, cela ne veut pas dire pour autant que vous n’êtes pas fertile. Il peut quand même arriver qu’il y ait une ovulation dès le 45e jour après l’accouchement. Si vous ne souhaitez pas mettre tout de suite un autre bébé en route, pensez à utiliser un moyen de contraception dès la reprise d’une activité sexuelle.
Une idée reçue veut qu’une femme qui allaite ne peut pas être enceinte : en réalité, chaque cas est différent et beaucoup de facteurs entrent en jeu, particulièrement le fait que vous allaitiez complètement ou seulement partiellement votre bébé. Pour plus de sécurité, la plupart des maternités proposent aux femmes une pilule très faiblement dosée en progestérone, compatible avec l’allaitement, ou des moyens de contraception locaux.
•
L’élimination de l’eau
Le corps d’une femme enceinte contient beaucoup plus d’eau qu’en temps normal. Certaines font même de la rétention d’eau : les chevilles, les doigts, les poignets et le visage sont particulièrement gonflés.
Dans les 10 jours après l’accouchement, le corps « dégonfle » ; vers le 2e ou 3e jour qui suivra votre accouchement, vous ressentirez probablement un besoin accru d’uriner et transpirerez excessivement (les draps seront même parfois complètement trempés). Prévoyez de grandes serviettes-éponges et plusieurs chemises de nuit. Ce phénomène ne doit surtout pas vous empêcher de boire : buvez au moins 2 litres d’eau dans les premiers jours.
Il faut plusieurs mois après l’accouchement pour que le tube digestif reprenne son volume initial. Attendez-vous à ne pas aller à la selle dans les trois jours qui suivent votre accouchement. La constipation est souvent également due à l’épisiotomie : certaines femmes ont peur de rompre les points de suture ou de souffrir d’hémorroïdes.
ATTENTION ! Si vous êtes constipée, n’attendez pas trop, car plus l’attente est longue, plus cette constipation vous fera mal. Parlez de ce problème à la sage-femme ou au médecin.
Elles sont souvent la conséquence de la constipation. Elles durent entre 24 heures et 10 jours. Si elles perdurent, n’hésitez surtout pas à en parler à votre médecin.
APPELEZ VOTRE MÉDECIN SI :
– les saignements augmentent dans les deux semaines qui suivent l’accouchement, plusieurs garnitures sont imbibées en quelques heures, vous avez des pertes abondantes et très rouges, vous avez de gros caillots (de la taille d’un œuf). Cette hémorragie est le plus souvent due au fait qu’un morceau de placenta est resté dans l’utérus ;
– en cas d’infection urinaire : vous ressentez un besoin fréquent d’uriner, éprouvez des sensations de brûlure, votre urine est de couleur très foncée, voire rouge, vous avez des douleurs dans le bas de l’abdomen ou dans le dos ou une fièvre supérieure à 38 °C ;
– en cas d’infection vaginale : vous avez des démangeaisons, des brûlures, des pertes blanches ressemblant à du lait caillé, ou des pertes jaune-vert mousseuses qui sentent mauvais, ou des pertes qui sentent mauvais mais sans démangeaisons.
•
C’est la première cause de fièvre des suites de couches.
Les facteurs la favorisant sont la rupture prématurée des membranes, l’accouchement difficile ayant nécessité une ventouse, un forceps ou des manœuvres pour dégager l’enfant, ainsi que des manœuvres endo-utérines (délivrance artificielle, révision utérine…).
Les premiers signes apparaissent de façon précoce, 3 ou 5 jours après l’accouchement : fièvre modérée à 38 °C, douleurs pelviennes peu intenses, lochies abondantes et malodorantes, gros utérus, mal rétracté, mal involué, toujours à la même hauteur, col béant, douleurs lorsque votre médecin fait bouger votre utérus.
Un prélèvement bactériologique vaginal aura pour but d’identifier le germe en cause pour adapter, si besoin, un traitement antibiotique.
Les premiers signes sont l’envie fréquente d’uriner, des brûlures quand vous urinez, des douleurs lombaires, des urines troubles…
L’analyse des urines en laboratoire confirme le diagnostic et permet de retrouver le germe en cause. Votre médecin vous prescrira un traitement par antibiotique et vous conseillera de boire suffisamment.
Il existe deux types d’hémorragie :
– l’hémorragie précoce, due soit à la rétention du placenta dans l’utérus, soit au fait que l’utérus ne se contracte pas (inertie utérine), soit à l’infection de l’endomètre (endométrite) ;
– l’hémorragie tardive, au moment du retour de couches.
Elle peut avoir lieu directement après l’accouchement ou dans les trois jours qui le suivent.
Les facteurs qui la favorisent sont le fait d’avoir eu plusieurs enfants, un accouchement difficile avec forceps, une rupture prématurée des membranes ou tout autre facteur lié au grossissement très important de l’utérus (grossesse multiple, gros bébé…).
Dans le cas d’une inertie utérine isolée, votre utérus est gros, mou, ne se rétracte pas. Il s’étend au-dessus de votre nombril, mais aucun signe d’infection n’est présent. Vous n’avez pas de fièvre et vos lochies ne sentent pas mauvais. Vous ne ressentez pas de douleurs pelviennes lorsque votre utérus bouge.
Pour vous soigner, votre médecin vous prescrira des médicaments permettant de contracter l’utérus.
Elle peut avoir lieu jusqu’à trois jours après l’accouchement.
Les facteurs qui la favorisent sont l’accouchement difficile avec forceps, la rupture prématurée des membranes, les manœuvres endo-utérines (césarienne, révision utérine…).
Dans le cas d’endométrite hémorragique, vous avez de la fièvre (38 °C à 38,5 °C), votre utérus est gros et mou. Vous avez des pertes sanguines malodorantes et des douleurs pelviennes lorsque votre médecin touche votre utérus. Pour vous soigner, votre médecin vous prescrira des médicaments permettant de contracter l’utérus, ainsi que des médicaments à base d’ocytocine.
ATTENTION ! La fièvre peut être le signe d’une infection. Si l’allaitement est artificiel, les principales causes d’une fièvre sont une endométrite, une infection urinaire ou une phlébite.
http://www.aufeminin.com/video-maman-bebe/retour-de-couche-n222594.html
Dans le cas d’une rétention placentaire, une partie de votre placenta est retenue dans votre utérus. Elle peut être suivie d’une inertie utérine ou d’une endométrite.
Cette rétention provoque des saignements ou des pertes sanglantes malodorantes. Après une courte anesthésie, votre médecin retirera ces débris, au moyen de son doigt ou d’une curette. Il vous prescrira par la suite un traitement antibiotique.
Cette hémorragie peut survenir plusieurs semaines après l’accouchement. Vous ne ressentez généralement pas de douleurs pelviennes, n’avez pas de fièvre et vos pertes ne sont pas malodorantes.
Consultez votre médecin le plus rapidement possible.
ATTENTION ! La survenue d’une phlébite après l’accouchement contre-indique l’utilisation de la contraception par œstrogènes et progestatifs (pilule classique, anneaux ou patchs). Les seules pilules autorisées sont des microprogestatifs à prendre en continu.
Les suites de couches sont une période à haut risque de phlébite (ou thrombose veineuse). On distingue :
– la phlébite des veines superficielles ;
– la phlébite des veines profondes des jambes et des cuisses ;
– la phlébite des veines du bassin, ou phlébite pelvienne.
Les facteurs qui la favorisent sont l’âge (si vous avez plus de 40 ans), le fait d’avoir déjà eu une ou plusieurs grossesses, l’obésité, la présence de varices avant l’accouchement, les accouchements difficiles ou par césarienne, les affections cardiaques ou un antécédent de phlébite.
Visible sous la peau, elle suit le trajet d’une veine de la jambe. Souvent sans danger, elle peut néanmoins être associée à une phlébite des veines profondes. Un échodoppler permet d’étudier le débit du sang dans les veines et de s’informer de la présence ou non de caillots. Pour la soigner, votre médecin vous prescrira des anti-inflammatoires locaux (crème ou gel) et le port de bas de contention.
Un ou plusieurs caillots se sont formés dans une veine profonde et peuvent partir dans la circulation. Ils peuvent aller jusqu’au cœur et au poumon et provoquer une embolie pulmonaire qui peut engager le pronostic vital. Elle apparaît le plus souvent au cours de la 2e semaine qui suit l’accouchement.
Elle se manifeste par une fièvre modérée (37,5 °C-38 °C) et inconstante, une accélération du pouls, des douleurs du mollet (d’un seul côté), du pli de l’aine, la sensation de jambe lourde. Un œdème discret peut être observé, ainsi qu’une chaleur au niveau du mollet. Vous avez mal au mollet (surtout lorsque votre médecin le touche ou ramène votre pied vers votre jambe).
Au moindre doute, il importe de passer un échodoppler des membres inférieurs pour repérer où se sont formés les caillots, leur taille et leur nombre. Pour vous soigner, votre médecin vous prescrira des anticoagulants de type héparine pour éviter que d’autres caillots ne se forment ou que leur volume augmente. Des bas de contention sont aussi indispensables. Après l’héparine, le traitement sera poursuivi par des anticoagulants type anti-vitamines K par voie orale pendant plusieurs mois. Ce traitement nécessitera une surveillance régulière du bilan de coagulation du sang par des prises de sang.
Elle fait suite à une forte endométrite, rebelle au traitement antibiotique.
Les symptômes sont peu évocateurs : signes urinaires (brûlures, envie fréquente d’uriner, rétention d’urine), intestinaux (ballonnements), douleur au toucher vaginal… Seule leur association à l’endométrite est évocatrice.
Pour vous soigner, votre médecin vous prescrira de l’héparine et des antibiotiques.
COMMENT PRÉVENIR LES PHLÉBITES ?
Pour éviter les phlébites, levez-vous très rapidement après l’accouchement (attention néanmoins, si vous avez eu une péridurale, à attendre que ses effets se soient dissipés) et portez des bas à varices, si vous avez une circulation difficile. Si vous multipliez les facteurs de risque, votre médecin peut également vous prescrire des anticoagulants (de type héparine), en prévention.
•
Il peut survenir rapidement, dès le 2e ou 3e jour après la montée de lait.
Les premiers signes sont un peu de fièvre à 38 °C, des douleurs mammaires dans un sein ou les deux : les seins sont durs, tendus, et douloureux… La solution consiste à vider le sein de son lait par un massage mammaire, parfois sous un jet de douche chaude, par l’utilisation d’un tire-lait.
Elle peut survenir brutalement, d’un jour à l’autre, souvent 5 à 10 jours après l’accouchement, parfois plus tardivement.
Les premiers signes sont de la fièvre élevée à 39-40 °C, des frissons, des douleurs mammaires d’un seul côté, une plaque rouge, chaude et douloureuse sur la face externe du sein avec des traînées rosâtres vers l’aisselle, des ganglions douloureux…
Le lait recueilli sur un coton est propre, sans trace de pus.
Pour traiter cet engorgement ou la lymphangite, il faut essayer de vider le sein car l’enfant est incapable de prendre le sein ou de téter de façon efficace. Il faut donc masser le sein ou le vider pour ensuite mettre bébé au sein.
Peuvent également vous être proposés :
– des cataplasmes tièdes sur les seins (Antiphlogistine, Osmogel) ;
– un massage mammaire ;
– et localement des douches chaudes.
Votre médecin peut également vous prescrire de l’ocytocine (2 unités IM, deux fois par jour, 10 minutes avant la tétée). La restriction d’eau ou le bandage des seins sont à proscrire : ils aggraveront votre inconfort.
Elle peut survenir plus tardivement, au moins 10 à 15 jours après votre accouchement, parfois après une lymphangite incomplètement guérie.
Elle apparaît progressivement, sur plusieurs jours.
Les premiers signes sont une fièvre modérée de 38-38,5 °C, des douleurs mammaires d’un seul côté, un sein plus ferme que l’autre.
Une hospitalisation peut être nécessaire pour pratiquer différents examens (prélèvement de lait…) et apporter les soins nécessaires.
Sauf consigne contraire de l’équipe médicale, vous devrez :
– rester allongée, au repos ;
– appliquer un cataplasme humide et chaud alcoolisé ou avec Antiphlogistine ou Osmogel et prendre de l’aspirine (2 à 4 g/24 heures) ;
– mettre votre enfant au sein le plus souvent possible, 10 à 12 fois par 24 heures ;
– vider votre sein au maximum après la tétée par un massage manuel, 2 fois par jour, et vider le sein au tire-lait le reste du temps ;
– si la tétée est trop douloureuse, tirer votre lait à l’aide d’un tire-lait. Le lait peut être donné à votre enfant : il n’y a aucun risque.
Les symptômes doivent disparaître sous 48 heures, sinon votre médecin pourra vous prescrire des antibiotiques.
•
Elle est prévue dans le courant du 2e mois qui suit l’accouchement. Cet examen peut être réalisé par la sage-femme ou le médecin qui vous a suivi pendant votre grossesse ou lors de l’accouchement.
Elle permettra de :
– s’assurer du caractère physiologique des suites de couches ;
– vérifier le retour à la normale de l’appareil génital (vulve, vagin, utérus) ;
– vérifier le retour à la normale de la musculature abdominopelvienne ;
– vérifier la disparition de pathologies éventuellement apparues pendant la grossesse : hypertension, diabète, phlébite… ;
– discuter avec vous de la contraception souhaitée (elle dépendra également de l’allaitement et des éventuelles complications survenues) ;
– tirer les enseignements des complications qui ont pu survenir pendant votre grossesse ou lors de votre accouchement, pour une prochaine grossesse…
Votre médecin ou votre sage-femme s’assurera que vous n’avez ni douleurs, ni fièvre, ni saignements persistants, et vérifiera que vous n’êtes pas trop fatiguée et ne présentez pas de troubles évoquant une dépression.
Il ou elle vous interrogera sur d’éventuelles fuites d’urine spontanées ou à l’effort, pertes de matière ou difficultés à retenir les gaz. Ces symptômes peuvent en effet révéler une fragilité de votre périnée, qu’il conviendra alors de tonifier.
Il ou elle effectuera un examen comportant :
– la mesure de votre poids, de votre tension artérielle ;
– un examen de vos seins ;
– un examen de votre paroi abdominale : les muscles grands droits de l’abdomen peuvent être encore un peu mous et écartés ;
– si vous avez a eu une césarienne : votre cicatrice, sa qualité et sa solidité.
Sur le plan gynécologique, seront vérifiés :
– l’état de votre vulve et de votre périnée (la qualité de ses muscles sera appréciée lorsqu’on vous demandera de les contracter), la cicatrisation des déchirures ou de l’épisiotomie ;
– l’intégrité ou la bonne cicatrisation du vagin, l’absence de pertes anormales, le retour du col à la normale (à nouveau long et fermé) ;
– le volume de votre utérus, qui doit être le même que celui d’avant votre grossesse.
Un frottis de dépistage du cancer du col peut, en outre, vous être fait, s’il n’a pas été réalisé depuis trois ans ou plus.
Des examens peuvent être prescrits, si vous avez rencontré des problèmes durant votre grossesse :
– un examen d’urine pour vérifier qu’il n’y a plus d’infection, de sucre ou d’albumine ;
– une prise de sang pour doser le sucre, faire un bilan rénal, une sérologie de la toxoplasmose pour vérifier qu’elle est toujours négative…
•
Aujourd’hui, les équipes médicales des maternités ont pour mission d’aider les parents à se familiariser avec leur nouveau-né.
•
Les premiers jours du postpartum sont un moment de transition intense et éprouvant. Le déclin du régime hormonal, physiologique et psychologique de la grossesse s’accompagne de l’entrée dans celui des couches, de l’allaitement et de l’exercice de la fonction parentale. Votre corps endolori sollicite encore vos ressources physiques et psychiques maintenant que le bébé est là et qu’il a besoin de votre présence constante.
L’expérience inédite de la douleur des contractions utérines d’involution, des désagréments de la suture de l’épisiotomie ou de la césarienne et de la montée de lait majorent le sentiment d’endommagement et de limitation corporels. La fatigue est intense et la possibilité de la soulager se négocie avec le rythme des soins, des visites mais surtout avec les besoins d’un bébé qui ne peut pas attendre.
Cette période est donc un moment charnière où l’on passe du statut de fille, de compagne, à celui de mère. La rapidité de ce changement de statut fait émerger un sentiment de perte de repères, de questionnement des certitudes. Ce sentiment peut être intense et surprendre les soignants, le compagnon…
•
Le mystère de la transmission de la vie prenant corps à l’intérieur de sa compagne, le futur père vit souvent la grossesse dans un sentiment de distance que seule la rencontre avec l’enfant pourra dissiper. Pour devenir père, l’homme se nourrit des échanges qu’il engage avec sa compagne, déjà mère, et avec l’inconnu à apprivoiser qu’est le bébé. De ce fait, la crise identitaire qu’il traverse se décline différemment : le fils, l’amant, le géniteur, le rival, le compagnon… se disputent et se partagent la place qui revient au père. L’homme porte aussi un enfant de rêves qu’il devra concilier avec le nouveau-né. L’émotion chez lui aussi peut être intense.
À la naissance, votre compagnon est soumis à une double exigence, celle de vous protéger et celle de préserver l’enfant de sa fragilité. Dans ce contexte, il contribue grandement à l’ajustement de la distance entre vous et l’enfant.
•
Le bébé naît riche d’un équipement neurologique et psychologique qui fait de lui un être de communication tourné d’emblée vers l’adulte. Néanmoins, sa naissance le confronte à une situation inédite qui dépasse ses capacités d’adaptation et épuise ses ressources. Il a donc besoin d’un adulte pour subvenir à ses besoins, stabiliser progressivement ses fonctions vitales, avant d’organiser ses émotions et, enfin, ses pensées. Ainsi, pendant ses premiers jours de vie, l’enfant doit découvrir et apprivoiser ses propres émotions et compétences. Il découvre en même temps tellement dans son nouvel environnement.
Dans ce contexte, une relative désorganisation de votre vie psychique s’installe rapidement après l’accouchement. C’est ce qui vous permet de vous mettre en phase avec l’inorganisation de votre bébé et avec les transformations de votre corps. Cet état, plus connu sous l’appellation de baby blues, fait partie de la normalité des accouchées puisque près de 60 % à 70 % d’entre elles le traversent autour de la 72e heure du postpartum, pendant une dizaine de jours. Les équipes médicales viennent même à s’inquiéter de celles qui ne le font pas.
•
Le baby blues est très différent de la dépression postnatale (ou dépression du postpartum). Il s’agit d’un orage hormonal, émotionnel et existentiel, survenant au troisième jour des couches. Il marque un tournant de la crise maturative de la grossesse et de la rencontre avec l’enfant. La dépression, plus grave et plus longue, est abordée au chapitre « Quand ça se passe mal ».
Le baby blues se traduit de la manière suivante :
– une grande intensité et mobilité des émotions, fluctuant de la joie au désespoir, de la nostalgie à l’excitation, du sentiment de facilité à la tristesse, de la tendresse maternelle au sentiment d’incapacité à assumer le bébé. Ces émotions peuvent s’accompagner de pensées en lien avec des événements marquants du passé ;
– une grande angoisse et ambivalence quant à la pertinence de cette nouvelle étape de la vie et sa compatibilité avec les autres impératifs existentiels (liens unissant la mère à son compagnon, au bébé, à ses propres parents et enfin, à sa propre capacité à être mère) ;
– une grande sensibilité aux signaux émis par le bébé et une préoccupation de son bien-être, pouvant aller jusqu’aux angoisses de mort. Tout autre centre d’intérêt paraît alors dévalué par rapport à ce souci maternel. Les pleurs du bébé deviennent un puissant appel, pouvant susciter la détresse de certaines mères, voire des sentiments de disqualification, d’insupportable et d’hostilité ;
– un sentiment d’épuisement, de fatigue qui contraste avec une certaine difficulté à dormir, créant un état d’excitation et de « qui-vive » parfois difficile à endurer.
La jeune accouchée apprend à devenir mère en harmonisant ses propres besoins à ceux de son bébé. Elle invente ainsi une nouvelle manière d’être ensemble, unique pour chaque bébé.
•
Après les bouleversements physiques et psychiques de la grossesse et de l’accouchement, dans un climat un peu incertain, comment aborder votre vie sexuelle ?
Dans cette période qui suit l’accouchement, la libido est souvent inexistante. Votre intérêt pour la sexualité est amoindri et désinvesti pour des raisons multiples :
– votre corps a été malmené, ce qui entraîne une fatigue et une modification de l’image que vous avez de votre propre corps ;
– des variations de l’humeur, avec le classique baby blues, viennent perturber la vie psychique et vous rendent moins réceptive à la sexualité ;
– des modifications sensorielles apparaissent. Vous allez orienter vos préoccupations vers votre nouveau-né et vous vous posez un grand nombre de questions sur vos capacités maternelles. Si vous êtes de nature anxieuse, cela peut être un motif d’angoisse supplémentaire, lié à une peur de l’échec. Des pensées obsédantes peuvent surgir à tout moment. Là encore, il y a peu d’espace pour redonner vie à la libido.
De plus, après la naissance de votre bébé, vos biorythmes maternels sont inévitablement transformés : votre sommeil est perturbé, votre alimentation modifiée (surtout si vous allaitez).
À côté des changements maternels, votre couple subit également des bouleversements. Si c’est votre premier enfant, la relation de couple se transforme en trio où la relation duelle privilégie le plus souvent « la mère et l’enfant » plutôt que « le père et l’enfant » ou « le père et la mère ». Le résultat : la libido est au point bas.
Votre sage-femme ou votre médecin ont un rôle important à jouer car ils sont les interlocuteurs privilégiés de cette période. Ils s’efforceront d’aborder le sujet de la sexualité et de rassurer votre couple.
La plupart du temps, les femmes ont peur de reprendre les rapports sexuels. Elles attendent l’autorisation du médecin ou de la sage-femme lors de la visite postnatale (2 mois après l’accouchement).
De leur côté, les pères ont souvent le sentiment mitigé d’impuissance et d’inutilité. Même s’ils se sont beaucoup impliqués pendant la grossesse, accompagnant leur femme aux consultations obstétricales, aux échographies, aux cours de préparation à l’accouchement, ils peuvent néanmoins ne pas trouver leur place en salle d’accouchement et se sentir déçus et frustrés. Durant les suites de couches, ils peuvent être maladroits et ne pas oser prendre d’initiative.
La sexualité des suites de couches dépend étroitement de la sexualité qui a existé avant et pendant la grossesse, mais aussi, parfois, de certains conseils donnés par des proches ou des copines…
Si vous aviez une vie sexuelle équilibrée avant la grossesse, vous la retrouverez. Mais passer du couple au trio ou au quatuor va changer votre vie… et votre vie sexuelle ! Chaque parent doit trouver sa place.
LES SÉANCES « SUITES DE COUCHES »
Vous pouvez suivre, avec votre compagnon, des séances « suites de couches » auprès d’une sage-femme. Elle vous proposera quelques gestes simples et doux qui vous permettront de vous détendre. Elle encouragera votre compagnon à vous « toucher », à vous bercer plutôt qu’à vous masser, d’autant plus si vous êtes déprimée et ressentez un vide intérieur.
La sage-femme vous accompagnera en rappelant simplement que l’échange, la complicité et surtout le dialogue transforment la grossesse en une expérience plus riche, plus épanouissante pour le couple. Elle insistera sur la patience, en particulier de la part du compagnon, pour que la sexualité reprenne son cour. Quelques semaines après pourra débuter la rééducation périnéale, quand vous vous sentirez prête. Il est primordial que vous soyez motivée.
LA SEXUALITÉ APRÈS UNE CÉSARIENNE
Après une césarienne, les rapports sexuels peuvent être repris, dès lors que les pertes de sang sont terminées, que la cicatrice abdominale est sèche et ne fait plus mal, et surtout… que vous en avez envie ! Dans la mesure où l’accouchement ne s’est pas fait par voie vaginale, il n’y a pas de problèmes liés à la cicatrisation d’une déchirure du périnée ou d’une épisiotomie.
•
La sage-femme ou votre médecin pourra vous prescrire différentes méthodes de contraception à utiliser très rapidement, afin d’éviter une seconde grossesse.
C’est la contraception la plus prescrite.
Votre médecin vous donnera par exemple du lévonorgestrel, remboursé à 65 % par la Sécurité sociale, ou du désogestrel, non remboursé.
On vous prescrira, dès le 10e jour suivant l’accouchement, de prendre un comprimé par jour, sans interruption, même durant vos règles et à heure fixe (tous les soirs au coucher ou tous les matins).
Avec cette contraception, vous pouvez ne plus avoir de règles (aménorrhée), ou des petits saignements irréguliers (spottings). Il n’y a pratiquement pas de contre-indications mis à part certaines maladies du foie sévères.
Vous pouvez bien sûr utiliser un préservatif. Son efficacité dépend de ses conditions d’utilisation et de la motivation des couples qui l’utilisent. Conseillez à votre compagnon de se retirer de votre vagin avant la fin de l’érection pour éviter les fuites de sperme. Pour éviter d’irriter la paroi vaginale encore sensible, utilisez de préférence des préservatifs lubrifiés. Ne l’utilisez pas avec un préservatif féminin, le frottement des deux plastiques risquant de déloger ce dernier.
Le préservatif ne doit jamais être mis au contact d’un lubrifiant huileux (vaseline, crème…) qui détériore le latex. Utilisez plutôt un gel aqueux, si nécessaire. Demandez conseil à votre pharmacien.
Il s’agit d’une gaine en matière plastique (polyuréthane) fermée à une extrémité et ouverte à l’autre. Une fois appliqué, il tapisse la paroi vaginale, recouvre les organes génitaux externes et empêche le passage du sperme. Il se pose comme un tampon sans applicateur. Il peut être mis plusieurs heures avant un rapport sexuel et retiré plusieurs heures après. Le préservatif féminin est prélubrifié. Il peut être utilisé avec n’importe quel type de lubrifiant.
À l’instar du préservatif masculin, il est à usage unique et protège des infections sexuellement transmissibles. Correctement utilisé, son taux d’efficacité est de l’ordre de 95 %.
Ne l’utilisez pas avec un préservatif masculin car le frottement des deux plastiques risque de le déloger.
Il est en vente sans prescription médicale, mais toutes les pharmacies n’en possèdent pas. Dans ce cas, les pharmaciens doivent le commander.
Les deux types de préservatifs ne sont pas remboursés par la Sécurité sociale.
Ce sont des substances chimiques (gelées, crèmes, mousses, ovules, éponges, tampons…) à introduire dans le vagin quelques minutes avant chaque rapport sexuel et qui détruisent les spermatozoïdes. Ils peuvent être utilisés seuls mais sont plus souvent associés à une autre méthode contraceptive (préservatif, diaphragme…). Ils ne passent pas dans le lait maternel et sont donc compatibles avec l’allaitement.
En vente dans les pharmacies sans prescription médicale, ils ne sont pas remboursés par la Sécurité sociale. Leur efficacité dépend du respect des instructions du produit utilisé figurant sur la notice d’utilisation (modalités différentes selon qu’il s’agit d’ovules, qui doivent être posés avant le rapport sexuel ou des crèmes, efficaces plus rapidement). Renouvelez l’application de la crème ou d’ovules avant chaque rapport.
Du fait de leur faible efficacité, leur emploi est réservé à certaines situations particulières.
Lors de grossesses survenues malgré l’utilisation de ces spermicides, aucune anomalie de l’enfant à naître n’a été constatée.
ATTENTION ! Tout usage de savon pour la toilette intime de l’un des partenaires fait disparaître l’effet contraceptif de la crème spermicide. Il est alors nécessaire de rincer soigneusement le vagin ou le pénis et de renouveler l’application de crème ou d’ovules avant de nouveaux rapports sexuels.
Elle n’est pas recommandée, mais possible en cas d’allaitement, car le passage dans le lait maternel est minime et sans conséquence pour le nouveau-né, surtout si vous prenez soin de prendre le comprimé contraceptif après la tétée.
Prescrite à partir du 2e jour, elle ne réduit pas la production de lait maternel.
En l’absence de contre-indication (phlébite, hypertension), il vaut mieux prendre une pilule de 1re génération contenant de la noréthistérone ou de 2e génération contenant du norgestrel ou du lévonorgestrel. Elles sont moins susceptibles d’entraîner des accidents thrombo-emboliques (phlébites) et sont remboursées par l’assurance maladie, contrairement aux pilules de 3e ou 4e génération.
Si vous n’allaitez pas, vous pouvez commencer la pilule au 21e jour après l’accouchement ou lors de l’arrêt du médicament que l’on vous a éventuellement prescrit pour couper la montée du lait (lisuride ou cabergoline). Le recours à la bromocriptine est déconseillé.
C’est un anneau flexible et transparent que vous placez dans votre vagin et qui reste en place 3 semaines. Il délivre des hormones (œstrogène et progestérone, comme la pilule). À l’issue de ces 3 semaines, vous le retirez (simplement avec votre doigt). Les règles apparaîtront quelques jours après.
Un nouvel anneau sera inséré 7 jours après le retrait du précédent, même si vous avez toujours vos règles. Il est aussi efficace que la pilule. En cas d’expulsion accidentelle, vous pouvez le rincer à l’eau tiède et le remettre en place s’il a été hors du vagin moins de trois heures. Passé ce délai, mettez-en un neuf et utilisez un préservatif en cas de rapport les huit jours suivants.
Si vous avez oublié de l’enlever au bout de 3 semaines, il reste encore actif 1 semaine mais passé ce délai, la contraception n’est plus assurée. Prescrit par votre médecin, il n’est pas pris en charge par l’assurance maladie.
ATTENTION ! Ne jetez pas un anneau usagé dans les toilettes, mais remettez-le dans sa boîte d’origine et apportez-le à votre pharmacien, pour élimination des déchets.
Il se colle sur la peau et délivre des hormones (œstrogène et progestérone, comme les pilules) pendant une semaine. Renouvelé chaque semaine pendant 3 semaines, il sera arrêté pendant 7 jours. Pendant la période sans timbre, vos règles viennent. À l’issue de cette semaine, un nouveau timbre (ou patch) est posé, même si vos règles ne sont pas finies. Méfiez-vous du décollement du patch, surtout s’il fait chaud ou que vous transpirez. Si vous ne vous en apercevez pas, cela peut être une cause d’échec de la contraception et de survenue de grossesse. Si vous vous en rendez compte, recollez-le si le décollement date de moins de 24 heures, sinon, mettez-en un autre et utilisez un préservatif en cas de rapport les huit jours suivants. Si vous oubliez de changer le patch au bout de 3 semaines, changez-le le plus tôt possible car au-delà de 4 semaines, la contraception n’est plus assurée. Il est aussi efficace que la pilule, sauf en cas d’obésité (si vous pesez plus de 90 kg). Il peut s’obtenir par prescription, il n’est pas pris en charge par la Sécurité sociale.
ATTENTION ! Les patchs contraceptifs usagés doivent être remis dans leur boîte et rapportés à votre pharmacien pour une élimination correcte de ce déchet (contenant des hormones). Ils ne doivent pas être jetés à la poubelle.
Il peut être utile si vous avez tendance à oublier votre pilule.
Il se présente sous forme d’un bâtonnet de 4 cm de long et de 2 mm de diamètre. Il contient un progestatif (l’étonogestrel) qui est libéré régulièrement, en faible quantité. Il ne contient pas d’œstrogènes.
L’implant est posé et retiré par un médecin, après une anesthésie locale. Il est implanté sous la peau du bras non dominant (le gauche si vous êtes droitière et inversement), à quelques centimètres au-dessus du coude. Il est efficace pendant trois ans. Une visite de contrôle est recommandée environ 3 mois après la pose.
Comme pour les microprogestatifs, il peut y avoir une aménorrhée (absence de règles) ou des petits saignements (spottings). .
Dans la mesure où l’étonogestrel passe en dose très faible dans le lait maternel, la pose de cet implant pendant l’allaitement ne se justifie que si aucune autre contraception locale n’est possible. Le retour de l’ovulation après ablation de l’implant est de trois semaines. Vous pouvez le faire retirer avant trois ans, si vous le souhaitez ou ne le supportez pas. Son taux d’efficacité est de 99,9 %. Cependant, son efficacité contraceptive peut être diminuée dans la 3e année pour les femmes présentant un surpoids (indice de masse corporelle [IMC] supérieur à 25). Dans ce cas, il devra être remplacé après 30 mois. Il est remboursé par la Sécurité sociale à 65 %.
Il peut être mis en place lors de l’hospitalisation en suites de couches.
Le stérilet au cuivre n’est pas, classiquement, une contraception du postpartum, car il est normalement posé après le retour de couches.
Cependant, l’insertion à 1 mois du postpartum est possible, après avoir vérifié l’absence d’infection et la bonne involution utérine par l’examen gynécologique. Le stérilet peut vous être proposé si vous comptez allaiter longtemps et risquez de ne pas suivre correctement une contraception hormonale.
Le stérilet à la progestérone et non au cuivre, est déconseillé, en première intention, en cas d’allaitement maternel. Il peut être placé après le retour de couches, si vous n’allaitez pas.
Ce n’est pas une méthode de contraception régulière.
C’est une méthode de rattrapage à utiliser en cas de rapports sexuels non ou mal protégés : absence de contraception, accident (oubli d’une pilule, rupture d’un préservatif…). La contraception d’urgence vise à éviter l’ovulation ou l’implantation d’un œuf fécondé.
La contraception d’urgence est délivrée en pharmacie avec ou sans prescription médicale. Elle doit être prise le plus rapidement possible après un rapport non protégé et au plus tard dans les 3 à 5 jours suivant (selon le type de pilule utilisé).
Les méthodes dites « naturelles » (étude de la glaire/prise de température) ne sont pas réalisables dans le postpartum, car il faut que le cycle soit revenu régulièrement pour pouvoir les appliquer.
La méthode de l’allaitement maternel et de l’aménorrhée (MAMA) est la méthode contraceptive la plus utilisée dans le monde.
Pour être efficace, elle doit répondre à des conditions très précises. Si elles sont toutes bien réunies, il y aurait 98 % d’efficacité. Si l’une des conditions est absente, le risque de grossesse s’accroît, et il est donc nécessaire de débuter une autre contraception.
Les conditions d’efficacité de la MAMA sont :
– l’allaitement exclusif, sans complément : au moins 6 tétées/24 heures, jour et nuit (moins de six heures entre 2 tétées), durée longue (au moins 65 min/24 heures) ;
– l’absence de règles (aménorrhée persistante) ;
– être dans les six premiers mois après l’accouchement.
•
Le périnée est l’ensemble des muscles qui entourent l’anus et les organes génitaux. Il soutient l’ensemble de vos organes (génitaux et intestinaux) ; c’est aussi grâce à sa tonicité que vous ressentez du plaisir lors de vos rapports sexuels.
Dès votre 4e mois de grossesse, comme il a supporté le poids de votre bébé, du placenta et du liquide amniotique, il a été mis à rude épreuve. Et l’accouchement l’a également fait souffrir.
http://www.aufeminin.com/video-maman-bebe/incontinence-urinaire-n222542.html
L’affaiblissement des muscles du périnée peut être à l’origine des troubles suivants :
– difficulté à vous retenir d’uriner ;
– fuites urinaires surtout lors des efforts (toux, éternuement, marche…) ;
– difficulté à retenir vos gaz ou vos selles ;
– diminution des sensations pendant les relations sexuelles ;
– dans les cas les plus graves, descente d’organes (vessie, utérus, rectum) encore appelée « prolapsus ».
Bien que cela ne soit pas systématique après un accouchement, votre médecin peut vous prescrire quelques séances pour « rééduquer » le périnée, c’est-à-dire pour retrouver un périnée indolore et un tonus musculaire permettant de le verrouiller (par contraction anticipée) efficacement lors des efforts, afin d’éviter les fuites urinaires.
La prescription d’une rééducation du périnée (effectuée par une sage-femme ou un kinésithérapeute) découle des symptômes dont vous vous plaignez ou de signes constatés par vous ou votre médecin, (avec par exemple, écartement des muscles grands droits de l’abdomen, muscles relâchés ou se contractant mal).
La rééducation postnatale, outre la rééducation périnéale, comprend, selon les cas, des exercices rachidiens et abdominaux.
Le nombre de séances proposé tiendra compte de l’importance des symptômes et de la qualité de la récupération musculaire. Dix séances sont généralement prescrites pour commencer. Si les objectifs ne sont pas atteints au terme de ces 10 séances, 5 à 10 séances supplémentaires peuvent être réalisées. En revanche, il est inutile, dans la majorité des cas, de faire plus de 20 séances au total. Si aucune amélioration n’est notée après 20 séances, il pourra être nécessaire de demander un avis auprès de votre gynécologue ou éventuellement d’un gynécologue spécialisé dans les pathologies du périnée (périnéologie).
La rééducation périnéale est remboursée à 70 % lorsqu’elle est pratiquée par une sage-femme et à 65 % lorsqu’elle est pratiquée par un kinésithérapeute. La sonde vaginale, accessoire médical, est remboursée à 65 % dans tous les cas. La rééducation rachidienne et abdominale ne peut être réalisée que par un kinésithérapeute.
www.aufeminin.com/video-maman-bebe/reeducation-perineale-n222218.html
Que vous ayez ou non réalisé des exercices de contractions du périnée pendant votre grossesse, vous devez les reprendre dès les premiers jours qui suivent votre accouchement (même en cas de césarienne) et les poursuivre pendant les six premières semaines.
EXERCICES DU PÉRINÉE
Lorsque vous portez votre enfant ou une charge lourde, contractez systématiquement votre périnée.
Allongée, détendue, contractez votre périnée à plusieurs reprises : faites des séries de 10 contractions la première semaine ; la semaine suivante, effectuez deux fois cette série de 10 contractions et continuez à augmenter le nombre de séries les semaines suivantes.
Lors de votre consultation postnatale, votre médecin vérifiera l’état de votre périnée. Signalez-lui tout problème urinaire, digestif ou de reprise des relations sexuelles. Il vous indiquera alors si vous devez faire une rééducation du périnée avec une sage-femme ou un kinésithérapeute spécialisé, si vous pouvez faire une rééducation abdominale et si vous pouvez reprendre vos activités sportives. Si vous suivez une rééducation périnéale, vous allez commencer par des exercices de contraction du périnée sur les doigts de la sage-femme ou du kinésithérapeute. Puis on vous posera une sonde dans votre vagin afin de visualiser vos contractions sur un écran. En l’absence de troubles de la sensibilité de la peau et des muqueuses, on pourra utiliser l’électrostimulation vaginale (mise en place d’une sonde dans votre vagin qui délivre un léger courant électrique) : rassurez-vous, cette technique n’est pas douloureuse ! Elle permet uniquement une prise de conscience des différents éléments de votre musculature périnéale, par une stimulation via des courants d’intensité croissante.
Quelle que soit la technique employée, la présence constante du rééducateur à vos côtés pendant les séances est indispensable pour optimiser les résultats. Par ailleurs, quelle que soit la qualité de votre rééducation, il est très important de réaliser un travail personnel de contraction du périnée à la maison entre les séances de rééducation. C’est la seule solution pour essayer d’obtenir une efficacité durable.
UN ACCOUCHEMENT PAR VOIE BASSE EST-IL POSSIBLE APRÈS UNE CÉSARIENNE ?
Après une césarienne, il vaut mieux attendre 9 mois avant une nouvelle grossesse. Si la cause de la césarienne n’est pas permanente (bassin trop étroit) et que la première césarienne s’est déroulée normalement, on peut envisager un accouchement vaginal après césarienne (AVAC) pour le deuxième bébé. Dans ce cas, la grossesse doit être sans complications, le bébé de poids normal et en position tête en bas. En principe, plus de 60 % des femmes ayant eu recours à une césarienne accouchent ensuite par voie vaginale. S’il y a eu deux césariennes ou plus, une nouvelle césarienne sera en revanche nécessaire.
ATTENTION ! Ne pratiquez pas l’exercice couramment appelé « stop pipi ». Ce n’est en rien un exercice de rééducation. Il peut même être néfaste.
ET VOTRE PÉRINÉE DANS L’AVENIR ?
Une bonne proportion des troubles urinaires, digestifs et sexuels consécutifs à une grossesse et un accouchement guériront spontanément entre 12 et 18 mois après l’accouchement.
Mais comme chaque grossesse peut entraîner des troubles, il est conseillé de faire le nécessaire pour protéger et tonifier votre périnée à chaque grossesse ou à l’apparition du moindre trouble.
Il n’est jamais trop tard pour en parler, et pour entreprendre une rééducation…
•
Pendant l’allaitement, vous êtes submergée de conseils nutritionnels. Certains vous disent que vous avez besoin de tels aliments pour produire suffisamment de lait, d’autres vous avertissent des aliments déconseillés.
Des années d’expérience auprès de mères allaitantes dans le monde entier ont montré que le meilleur régime pendant l’allaitement n’est ni complexe, ni onéreux. Il ne nécessite pas de longue préparation, n’exige pas de renoncer à ses aliments préférés, ni de recourir à des aliments inhabituels. Il peut également varier d’une personne à l’autre, en fonction de ses préférences.
Il faut surtout vous simplifier la vie, et vous rassurer.
On a longtemps utilisé la formule : « quand on allaite, il faut manger pour deux ! ». Cela s’explique par le fait que le corps d’une femme allaitante privilégie la production de lait, quitte à puiser dans ses réserves. Même si son alimentation est déséquilibrée ou carencée, elle produira le lait qui aidera son bébé à bien grandir.
Aujourd’hui, cette conception reste très discutée. Il vaut mieux manger de tout en quantité raisonnable, en ciblant vos aliments, en fractionnant vos repas et en prenant une petite collation après chaque tétée.
Ne vous inquiétez pas pour la qualité de votre lait, votre bébé est bien nourri. C’est vous qui risquez d’être fatiguée. Votre alimentation doit donc être équilibrée et diversifiée pour vous éviter des carences et une perte d’énergie.
QUE MANGER POUR AVOIR PLUS DE LAIT ?
Une mère allaitante n’a pas besoin d’aliments particuliers pour assurer ou augmenter sa production de lait. C’est la succion du bébé qui détermine la quantité produite.
Ayez soin d’intégrer dans votre régime quotidien ces groupes d’aliments :
– des légumes et des fruits frais (de préférence ceux de saison) de tout type, crus ou cuits. Attention néanmoins, n’abusez pas des crudités ;
– des céréales (blé, riz, maïs, orge, millet), de préférence entières, sous formes diverses : graines entières ou concassées, semoule, farine, et leurs produits dérivés comme le pain et les pâtes ;
– des protéines animales (produits laitiers, œufs, viande, poisson) et/ou végétales (lentilles, haricots, soja) ;
– des graisses en petites quantités, de préférence des huiles végétales pressées à froid et non chauffées.
Un régime équilibré consiste à manger divers aliments de chacun de ces groupes.
LES ALIMENTS À CONSOMMER AVEC MODÉRATION
– Le chou et ses dérivés (chou de Bruxelles, brocoli…).
– Les épices.
– L’ail, les oignons, les asperges.
Ces aliments, si vous n’avez pas eu l’habitude de les consommer régulièrement enceinte, peuvent favoriser les troubles digestifs ou les ballonnements de votre bébé.
– Le fer (voir le chapitre « Votre bien-être pendant la grossesse » pour la liste des aliments riches en fer).
– Les oméga 3. Vous les trouvez dans les poissons gras, les huiles de colza et de noix… Ils sont indispensables à l’équilibre nerveux et au développement du cerveau de votre bébé.
– Le calcium. Consommez au moins quatre à cinq produits laitiers par jour. (voir le chapitre « Votre bien-être pendant la grossesse » pour la liste des aliments riches en calcium).
– La vitamine A. Elle joue un rôle essentiel dans le système de défense immunitaire du bébé. Vous la trouvez dans le foie principalement (huile de foie de morue, foie gras…), mais aussi le beurre, le jaune d’œuf, le thon…
En général, il est bon de boire en fonction de sa soif. De nombreuses mamans ont soif lorsqu’elles allaitent, surtout dans les premiers temps. C’est une bonne idée d’avoir un verre d’eau à portée de main lors de l’allaitement. Mais ne pensez pas que cela augmente la production de lait, car le fait de boire beaucoup n’a aucune incidence sur votre sécrétion de lait.
La meilleure boisson est l’eau peu minéralisée (entre 1,5 à 2 litres par jour).
LES BOISSONS À CONSOMMER AVEC MODÉRATION
– Le café.
– Le thé.
– Les boissons à base de cola. Les éléments stimulants de ces boissons passent dans le lait maternel et sont absorbés par le bébé. En revanche, les tisanes et les autres boissons décaféinées ne posent aucun problème.
Et bien sûr, ne buvez aucune boisson alcoolisée.
N’OUBLIEZ PAS VOTRE SOURIRE !
Si vous avez eu des problèmes dentaires, n’oubliez pas après la visite du postpartum d’aller voir votre dentiste.
•
La plupart des femmes désirent retrouver leur poids d’avant la grossesse dès que possible après l’accouchement. Cela peut nécessiter plusieurs mois, voire un an.
Une partie du poids gagné pendant la grossesse est une réserve d’énergie en vue de répondre à l’allaitement. Si vous allaitez, vous perdrez donc du poids sans réaliser d’effort particulier.
Pour vous aider, voici quelques règles d’or pour perdre du poids progressivement, que vous allaitiez ou non :
– Soyez patiente. Attendez 2 à 3 mois après l’accouchement, que votre organisme ait bien récupéré après votre grossesse et que l’allaitement ait bien démarré.
– Évitez les régimes stricts. Préférez un régime équilibré, avec réduction des graisses et des sucres rapides, et une bonne ration de fruits et légumes. N’hésitez pas à consulter un diététicien, qui pourra mettre au point un régime adapté en fonction de vos habitudes alimentaires, de votre rythme de vie et de votre état physique.
– Respectez la pyramide alimentaire :
• eau à volonté ;
• fruits et légumes : 5 portions par jour ;
• produits céréaliers : 4 à 6 portions par jour ;
• produits laitiers : 3 à 4 portions par jour ;
• protéines (viande, poisson, œuf) : 1 à 2 portion(s) par jour ;
• matières grasses : avec modération.
– Ne cherchez pas à perdre plus de 2 à 3 kg par mois.
– Faites deux ou trois fois par semaine de l’exercice physique modéré (une bonne marche à pied, une séance de gymnastique douce ou de natation…) avec une séance initiale de 10 à 20 minutes. Attention néanmoins : ne commencez jamais un sport avant la consultation postnatale et veillez à ce que cet exercice soit compatible avec vos suites de couches (demandez l’avis de votre médecin, de votre sage-femme ou du kinésithérapeute, si vous suivez des séances de rééducation périnéale).
•
La reprise de l’activité physique en postpartum doit tenir compte du mode de votre accouchement (voie basse, césarienne), de ses éventuelles complications, de l’allaitement ou non, de votre état physique…
•
Pour vous aider, voici un petit agenda qui vous permettra de reprendre une activité physique en toute sécurité :
– dès la fin des saignements : marche, natation douce ;
– au bout de 6 semaines et après avis de votre médecin suite à la consultation postnatale : rééducation périnéale ;
– une fois le périnée tonifié : exercices abdominaux doux ;
– au bout de 4 mois (et si votre sage-femme ou votre kinésithérapeute vous l’autorise) : exercices cardiovasculaires en salle ou en plein air (natation sportive, cyclisme), à l’exclusion de la course à pied (pas avant un an).
ATTENTION ! Il est impératif de fortifier d’abord le périnée avant d’entreprendre tout exercice abdominal. Le périnée, dont le rôle est de soutenir le vagin, la vessie et le rectum, a besoin de retrouver toute sa tonicité pour éviter notamment les incontinences urinaires et/ou un problème de prolapsus (descente d’organes).
•
Une fois le périnée bien musclé, il est possible de réaliser quelques séries d’abdominaux qui ne sont pas violentes. Veillez à toujours les réaliser en contractant votre périnée.
Commencez par de petits exercices qui sollicitent peu les muscles abdominaux, puis progressivement, augmentez la difficulté. Vous pouvez ainsi faire une première série de 10 exercices (premier schéma) la première semaine, puis ajoutez une série de 10 exercices (deuxième schéma) la semaine suivante, et ainsi de suite…
•
La marche et la natation douce sont les activités les plus simples et le plus souvent indiquées après un accouchement.
Si vous avez subi une épisiotomie, attendez qu’elle ait bien cicatrisé (au moins 6 semaines) avant de pratiquer la natation. Et si vous préférez le vélo, attendez également une parfaite cicatrisation et vérifiez que vous êtes à l’aise une fois installée sur la selle.
•
Mieux vaut éviter, durant plusieurs semaines après votre accouchement, toutes les activités où l’on saute et où l’on court : tennis, jogging, volley, basket… Elles peuvent endommager votre périnée. La pratique d’activités telles que la Power Plate® est ainsi totalement contre-indiquée.
Après votre accouchement, bannissez également les exercices abdominaux classiques.
Vous ne pourrez reprendre toutes ces activités qu’après avoir bien musclé votre périnée.
•
L’exercice physique modéré pendant l’allaitement n’affecte ni la quantité ni la composition de votre lait, ni la croissance de votre bébé.
Après la grossesse et après l’allaitement, la poitrine est un sujet de préoccupation des jeunes mamans. Des conseils de bon sens sont indispensables pour vous aider à préserver votre poitrine : évitez d’exposer vos seins au soleil, portez toujours un soutien-gorge qui englobe votre poitrine, surtout durant l’allaitement.
Les exercices suivants peuvent vous aider à agir sur les muscles qui soutiennent les glandes mammaires :