Mattie contempla nerveusement son nouveau chez-elle. La planète était magnifique, du moins, ce qu’elle en avait vu par les hublots des navettes qui les avaient transportés depuis le spatioport. La zone où leurs caravanes étaient installées se situait à la périphérie de la ville principale. Ricki, qui avait été briefée par le seigneur Manota, leur avait appris que le seigneur Ajaska avait ordonné la construction d’habitations plus permanentes pour eux dès qu’il avait été averti de leur venue. Elle avait dit qu’à terme, ils auraient tous leur propre maison.
Lorsqu’ils avaient enfin survolé le camp du cirque, Mattie avait été stupéfaite de voir à quelle vitesse avançait la construction. Ricki avait expliqué que les maisons étaient des modules préfabriqués qui pouvaient rapidement être reliés les uns aux autres et auxquels on pouvait faire des ajouts si besoin était. Des cristaux qui y étaient incrustés lors de la construction fournissaient une source d’énergie et de lumière naturelle.
Le camp s’étendait sur plus de quarante hectares et il y avait assez de place pour leurs caravanes, qui avaient déjà été apportées et installées, ainsi que pour les enclos des animaux et une zone spéciale réservée au Big Top. Les Kassisans avaient chargé un petit groupe de scientifiques et de guérisseurs d’aider le vétérinaire et l’infirmier humains.
Au cours d’une réunion, on avait montré à tous les membres du cirque une image holographique avant qu’ils ne soient escortés aux navettes qui les emmèneraient sur la planète. Kev Mul Kar, Walter et Ricki leur avaient présenté la zone et les installations, puis avaient répondu à toutes leurs questions. Une grande barrière avait été érigée autour du périmètre afin de protéger les Humains. Kev avait insisté sur le fait que ce n’était que pour leur intimité et leur protection, et leur avait assuré qu’ils étaient libres d’aller et venir comme bon leur semblait.
Mattie n’en revenait toujours pas que la zone où leurs caravanes avaient été installées soit aussi belle. D’immenses arbres ombrageaient leurs habitations et ils avaient chacun une grande parcelle de terrain pour préserver leur intimité. En outre, une rivière d’eau cristalline venait se déverser dans un lac non loin de là. Mattie regarda par la vitre de la navette avec enthousiasme et regretta que Jai ne soit pas avec elle. Elle n’avait même pas pu emmener ses animaux, qui avaient été transportés dans d’autres navettes.
Ricki leur avait annoncé que les animaux seraient mis en quarantaine quelques jours afin que les scientifiques kassisans puissent les examiner en détail. Elle avait précisé que c’était comme quand ils se rendaient dans d’autres pays, excepté qu’elle avait moins de paperasse à remplir. Cela avait fait rire tout le monde. Ils savaient combien Ricki travaillait dur pour s’assurer qu’ils ne rencontrent aucun problème lors de leurs voyages.
— C’est magnifique, n’est-ce pas ? murmura Suzy en regardant par-dessus l’épaule de Mattie. Je n’arrive pas à croire qu’on est vraiment là !
— C’est beau, répondit-elle, émerveillée. Regarde comme l’eau est claire ! Je peux voir le fond de la rivière.
— Regarde ! C’est là !
Suzy tendit le doigt avec excitation.
— Certains des animaux sont là !
Mattie étudia une section délimitée par des barrières. Des parcs ressemblant aux habitats de chaque animal avaient été construits. Quelques-uns des plus gros animaux, comme les trois éléphants de Tony, étaient déjà dans leurs enclos. Mattie vit plusieurs personnes en faire le tour et observer Sydney, Myrtle et leur éléphanteau. Les lions et les tigres de Katarina étaient un peu plus loin.
— Ils ont fait du super travail, murmura-t-elle.
— J’ai entendu Ricki en parler avec Nema. Elle a dit que Manota avait ordonné à K’tar de télécharger des informations sur chaque animal avant qu’on quitte la Terre, répondit Curly en essayant lui aussi de regarder par la fenêtre. Eh ben, ça fait bizarre quand même ! « Avant qu’on quitte la Terre ».
Il pouffa en secouant la tête. Suzy se rassit et prit la main de son mari. Leurs regards se rencontrèrent et ils sourirent. Mattie reconnut l’expression dans les yeux de Curly ; Jai la regardait de la même façon. Elle se retourna vers le hublot alors qu’ils approchaient de la zone d’atterrissage. De l’espoir germa en elle à l’idée de ce qui allait se produire plus tard dans la soirée. Elle esquissa un sourire tandis qu’elle préparait son accueil pour Jai.
Si j’ai mon mot à dire, il me tiendra bien différemment ce soir, pensa-t-elle pendant qu’ils atterrissaient.
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Jai salua plusieurs personnes alors qu’il se rendait à la nouvelle habitation de Mattie. Il n’arrivait pas à croire à quel point il était nerveux. Il avait fini par penser que cette journée ne se terminerait jamais. Il avait passé la plus grande partie de celle-ci à examiner des plans et des rapports avec K’tar et le reste d’un groupe de gardes d’élite. Petre l’avait taquiné lorsqu’il l’avait vu rêvasser.
Il sourit en se rappelant être parti en trombe dès qu’ils avaient été congédiés. Il s’était précipité dans la petite chambre avec unité de purification qu’il occupait lorsqu’il était en service dans la maison est. Il s’était douché et avait préparé un sac. En parcourant la chambre du regard, il avait réalisé combien elle était petite et vide. Si les choses se passaient comme il le souhaitait, il ne serait plus jamais seul.
Il se mit à trottiner à la vue de la caravane de Mattie. Il était sur le point de frapper quand la porte s’ouvrit. Il leva les yeux vers la jeune femme et sentit son cœur faire un bond avant de s’emballer. Elle portait l’une de ses chemises et, soupçonnait-il, rien d’autre. Le tissu lui arrivait à peine en haut des cuisses et, sous cet angle, il pouvait apercevoir une légère ombre entre elles.
— Mattie, souffla-t-il d’une voix rocailleuse.
Elle pencha la tête et sourit en voyant son expression ébahie.
— Tu m’as manqué aujourd’hui, avoua-t-elle avant d’ouvrir les bras.
Jai monta lentement les marches. Il laissa tomber son sac à l’entrée, ferma la porte et la verrouilla à tâtons, puis attira Mattie tout contre lui et captura ses lèvres.
Elle poussa un petit cri lorsqu’il glissa ses mains sous la chemise qu’elle portait. Ses mains calleuses étaient chaudes sur ses hanches nues alors qu’il suivait le contour de ses fesses et la soulevait. Suivant le mouvement, elle enroula ses jambes autour de sa taille.
— Elle est où la chambre là-dedans ? marmonna-t-il contre son cou tout en embrassant sa peau brûlante.
— Au fond, répondit-elle d’une voix étranglée. Le grand lit. J’ai besoin de toi. Immédiatement.
Jai n’attendit pas qu’elle dise quoi que ce soit d’autre. Il aimait la façon dont elle serrait ses bras et ses jambes autour de son corps. Il allait la baiser jusqu’à ce qu’ils aient le tournis. La sensation de sa chatte contre bas-ventre lui donnait l’impression que sa verge était sur le point d’exploser.
Il traversa l’étroite cuisine et la petite unité de purification, puis atteignit le fond de la caravane. Ses yeux s’illuminèrent à la vue des meubles de rangement aux portes en miroir. Cela serait très pratique, et l’immense lit était encore mieux.
Il posa délicatement Mattie tout au bord du lit et lui retira vivement la chemise. Il voulait que rien ne la dissimule pendant qu’il la possédait. Avant qu’elle ne puisse dire mot, il se laissa tomber à genoux entre ses jambes.
Lorsqu’elle essaya de les fermer, il lui saisit les cuisses et les posa sur ses épaules pour l’en empêcher. Se penchant en avant, il enfouit son visage dans sa douce toison. Un cri choqué lui échappa et elle agrippa ses cheveux courts pour maintenir sa tête contre elle quand il commença à l’attaquer avec ses lèvres, ses dents et sa langue.
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Mattie fixa avec incrédulité leur reflet dans le miroir. Ses seins rebondis effleuraient le crâne de Jai tandis qu’il léchait son clitoris et le titillait avec ses dents et sa langue. Ce spectacle était si étonnamment érotique qu’elle ne pouvait que le contempler en tremblant. Elle sentit la pression croître en elle à une telle vitesse qu’elle fut choquée quand son corps vola en éclats.
— Jai !
Elle serra les jambes autour de son crâne et tomba en arrière, se débattant alors qu’il continuait son assaut charnel.
— Oh mon Dieu ! hoqueta-t-elle, l’orgasme faisant toujours palpiter son corps.
Jai grogna contre les doux poils bruns.
— Mienne ! Tu es mienne, Mattie. Je ne te laisserai jamais partir !
Il se leva, retirant rapidement ses vêtements et les jetant sur le côté. Rejoignant Mattie, encore tremblante, sur le lit, il lui souleva les jambes et aligna son érection avec son sexe mouillé et gonflé.
Il s’enfonça dans les boucles humides ; en un coup de bassin ferme, il l’empala complètement. Il rejeta la tête en arrière et rugit alors que sa chatte l’enserrait. Les parois de son vagin étaient si chaudes, si glissantes, et il sentait encore les frissons de son orgasme. La sensation était si agréable qu’il faillit jouir au premier coup de reins.
Jai tremblait en essayant de se retenir d’éjaculer. Il voulait qu’elle ait un autre orgasme avant de penser à sa propre satisfaction. De la sueur perla à son front alors qu’il se figeait et prenait une profonde inspiration.
C’était une grossière erreur, pensa-t-il avec une grimace en sentant l’odeur de leur excitation dans l’air.
— Jai, je t’en prie…
Les yeux suppliants de Mattie croisèrent les siens.
— J’ai besoin de toi.
— Par les dieux, Mattie.
Elle croisa ses jambes autour de sa taille et coinça ses talons contre ses fesses fermes.
— Je ne vais pas tenir longtemps cette première fois.
— On devra simplement le refaire, alors, taquina-t-elle.
Jai admira la poitrine généreuse couleur café aux aréoles sombres. Il pinça ses tétons gonflés tandis qu’il se penchait en avant et commençait des va-et-vient en elle.
Elle était si serrée autour de son érection qu’il dut user de toute sa maîtrise de lui-même pour ne pas jurer. Chaque mouvement, qu’il se retire ou la pénètre, créait des sensations sur toute la longueur de son sexe. Il poussa un gémissement sonore en sentant son gland frotter au fond d’elle. Le creux de ses reins brûlant l’aspirait, le caressait, l’enlaçait dans sa chaleur soyeuse jusqu’à ce qu’il lui soit impossible de contenir son orgasme. Éperdu, il glissa une main entre eux et joua avec son petit bourgeon ultrasensible.
— Argh ! grogna Jai.
Il renversa la tête en arrière au moment où elle s’arqua contre lui, jouissant à nouveau. Il ne cessa d’aller et venir alors que sa semence se déversait en elle.
— Mattie, ma Mattie.
Le corps de Jai se raidit et il empoigna sa poitrine, émerveillé de voir ses seins déborder de ses grandes mains. Il regarda son visage ; l’extase déformait ses traits.
Rien ne l’avait préparé aux sensations intenses qui déferlaient en lui. Il se pencha sur elle et s’enfonça encore plus profondément. Sa bouche resta en suspens au-dessus de la sienne tandis qu’il l’emprisonnait entre ses bras. Il attendit jusqu’à ce qu’elle ouvre les yeux et le regarde.
— Je t’aime, Mattie, murmura-t-il. N’en doute jamais. Tu es mienne et je garde ce qui m’appartient, Mattie. Pour toujours.
Elle lui sourit en faisant remonter ses mains le long de son torse et jusqu’à ses épaules. Son sourire s’élargit alors qu’elle nouait ses bras autour de son cou et l’attirait contre elle.
— Ça me va, murmura-t-elle avant de l’embrasser passionnément.