Deux ans plus tard :
Mattie ouvrit la porte d’entrée de la grande maison et parcourut les champs du regard pour découvrir ce qui faisait aboyer les chiens. Elle poussa un petit cri ravi en voyant Jai traverser les hautes herbes qui recouvraient leur petite ferme. Elle descendit les marches et courut sur le sol inégal pour le rejoindre. Les chiens aboyaient avec enthousiasme alors qu’ils la dépassaient à toute allure. Jai les caressa tous avant de leur dire d’aller jouer. Il ne quitta pas des yeux la belle femme qui s’élançait vers lui pour l’accueillir joyeusement.
Jai éclata de rire et ouvrit les bras pour attraper sa compagne au ventre rond lorsqu’elle se pendit à son cou. Mattie couvrit son visage de baisers passionnés avant de l’embrasser sur la bouche. Il lui rendit ses baisers avec une passion décuplée avant de l’allonger dans les hautes herbes. Il avait l’impression d’être un homme assoiffé venant de découvrir une magnifique oasis.
Il toucha son corps avec avidité. Elle lui avait tant manqué. Les deux derniers mois avaient été un véritable enfer. Seules leurs conversations quotidiennes lui avaient permis de garder la raison.
Plus jamais, promit-il, je ne la quitterai plus jamais aussi longtemps.
— Tu portes un short sous ma chemise, grommela-t-il en la plaquant sur l’herbe douce. Tu es censée ne porter que ma chemise quand je rentre.
Mattie pouffa et prit son visage dans ses mains.
— C’est ce que je ferais si j’étais seule, mais tes parents sont là. Je ne voulais pas donner de crise cardiaque à ton père. En plus, je pense que Jayden commence à être un peu trop grand pour que je me balade sans short. Jai plaqua ses lèvres à l’endroit où son pouls battait rapidement sur sa gorge.
— C’est ce que je craignais, grogna-t-il. Je savais que je n’aurais pas dû leur dire que je rentrais.
— N’importe quoi.
Mattie pencha la tête en arrière tandis que sa bouche explorait son cou.
— Ils viennent voir Jayden au moins trois fois par semaine. Et ta mère voulait s’assurer que je vais bien.
Jai recula et regarda son ventre rond avant de poser tendrement sa main dessus. Il écarquilla les yeux et un grand sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu’il sentit leur fille bouger sous sa paume. Il posa un regard intense sur sa compagne.
— Tu as été malade ? demanda-t-il, inquiet. Tu ne m’en as pas parlé hier soir.
Elle éclata de rire.
— Non, je vais bien. Ta mère cherchait juste une excuse pour venir voir les nouveaux chiots et son petit-fils, répondit-elle avant de reprendre son sérieux et d’étudier son visage. Tu restes à la maison combien de temps, cette fois ?
Mattie craignait qu’il ne doive repartir travailler. Il venait de passer deux mois en mission sur Elpidios. Depuis son arrivée sur Kassis, il n’était jamais parti aussi longtemps et cela l’avait terrifiée. Il lui avait énormément manqué, même s’ils discutaient au moins une fois par jour.
Il lui caressa tendrement la joue.
— Pour toujours. J’ai donné ma démission. Je ne veux plus jamais être séparé de toi et de nos enfants. J’ai proposé à mon père et à mes frères d’élever les boshkas avec eux. Ils deviennent de plus en plus populaires et on a largement la place. Je me suis dit que tu pourras m’aider à les dresser.
Les boshkas étaient des créatures semblables à des chevaux dont sa famille faisait l’élevage. Mattie mit un moment à comprendre ce qu’il disait. Ensuite, elle cria de joie, sauta à son cou et attira sa bouche contre la sienne. Elle était comblée. Jai l’avait secourue et avait rempli son cœur d’un amour qui n’avait existé que dans ses rêves sur Terre. Les aboiements des chiens, les rires de leur fils et des parents de Jai résonnèrent derrière eux, leur rappelant qu’ils n’étaient pas seuls.
Elle rencontra son regard quand il recula et posa son front contre le sien.
— Je t’aime, Jai.
— Je t’aime aussi, ma Mattie. Tu es mienne et je garde toujours ce qui m’appartient, murmura-t-il. Pour toujours.
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L’Impératrice récalcitrante de Ristéard
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Ricki Bailey a l’habitude de traiter avec des diplomates et de s’occuper de situations complexes. Après tout, elle a passé la majeure partie de son temps à organiser les voyages à l’étranger du Cirque de Magik… et maintenant, sur d’autres planètes.
Elle croyait qu’apprendre de nouvelles lois et coutumes serait difficile, mais ce n’est rien comparé à l’intérêt soudain que lui porte un imposant extraterrestre bleu du nom de Ristéard, le grand dirigeant d’Elpidios ! Ricki se retrouve à penser des mots pas très polis qu’elle ne soupçonnait pas de faire partie de son vocabulaire.
Ristéard est stupéfait de voir apparaître la grande impératrice, la belle extraterrestre qui, d’après la prophétie, sauvera son monde, mais il est encore plus ébahi quand elle refuse ses attentions ! Alors que la survie de sa planète est en jeu, il n’a pas le temps de faire les choses à la loyale…