22 janvier

Christine Buci-Glucksmann, chez elle. Voici quelques années nous avions voyagé ensemble au Chili, grâce à Raoul Ruiz, et cela facilite les choses. Mais elle est bousculée, entre plusieurs travaux urgents, et a un peu de mal à faire revenir ses souvenirs. Quelques détails utiles sur l’ambiance constamment tendue et les nuances politiques des années 1968-1972.

 

Pour rendre à Jean-Luc Nancy les nombreuses lettres de Derrida qu’il m’avait confiées, je passe rue Serpente, dans une annexe de la Sorbonne où s’achève la première journée d’un colloque qui lui est consacré. Malgré l’heure tardive, la salle est comble ; beaucoup de gens sont debout ou assis sur les marches. C’est comme si Nancy, dont j’écoute avec plaisir la fin de la conférence, remplissait aussi le vide laissé par la mort de Derrida.