Londres, 8 mai

On m’avait recommandé à plusieurs reprises de rencontrer Alexander Garcia Düttmann. J’avais pris contact avec lui voici longtemps. Nous nous retrouvons à Hampstead et déjeunons dans un restaurant calme et quasi bucolique. Ce qui me frappe, plus encore que les anecdotes, c’est la justesse de son ton. Et ces questions qu’il pose parfaitement : comment être fidèle sans devenir un épigone ? comment se préserver du mimétisme et du ressassement ? comment se détacher d’un maître sans devoir le renier ?

Un bon témoin, comme l’est Düttmann, ne vaut pas seulement par ce qu’il me dit, mais par ce qu’il m’aide à sentir, ce qu’il me permet d’entrevoir.