Ces derniers jours, je suis intervenu dans deux colloques. Les sujets n’avaient rien à voir avec Derrida, mais j’ai senti, comme dans quelques interviews récentes, tout ce que mon discours lui devait : une manière plus décidée qu’auparavant de mettre en situation mon propos, de prendre appui sur la circonstance et le titre annoncé. Rien de direct, pourtant, rien de mimétique, je crois. Nul n’y reconnaîtrait son empreinte s’il ne savait que j’écris sur lui. Mais je sens pour ma part ce que favorise cette imprégnation. C’est comme s’il m’autorisait à être moi-même un peu davantage.