rendre compte du poids que représentait un établisse-ment tel que celui-là.— Alors, Ellie, toujours vissée sur votre siège ? in-terrogea une voix masculine.Ellie leva la tête.— Ah, Peter ! Notre chef préféré, notre roi desfourneaux...— Mon royaume se limite à la cuisine, dit-il enriant, et si chef je suis, ce n'est assurément pas d'Etat !— Allons, ne soyez pas modeste ! Devant un four,vous valez mille fois tous les chefs d'Etat, répondit El-lie. Elle savait que Peter représentait un élément trèsimportant du succès de l'hôtel. C'était un excellent cui-sinier, qui travaillait à l'hôtel depuis six mois et jouissaitdéjà d'une excellente réputation, qui avait attiré de nom-breux clients. Certains faisaient parfois une à deuxheures de route pour goûter sa cuisine... Ellie bénissaittous les jours le ciel de lui avoir envoyé un tel maître-queue.— Vous ne prenez pas souvent de vacances, hein ?interrogea Peter.— Je n'ai guère le temps, avoua-t-elle.— Demain, c'est bien votre jour de congé, si j'encrois le planning ?— Oui.— Alors; je vous invite à dîner.— Désolée, Peter, mais demain, je suis prise. Ellietrouvait que Peter ne manquait pas de charme. C'était ungarçon sympathique, grand, d'une bonne trentaine d'an-nées, blond et dynamique. Mais elle avait pour devisede ne jamais mélanger travail et amis. Une relation ami-cale ou amoureuse dans le cadre professionnel était,21