l'embrasser. Puis il renifla, près de son cou, les effluvesde. Marjo.— Remarquable, affirma-t-il d'un ton appréciateur.La jeune femme sentait son visage tout près dusien, sa peau à quelques centimètres seulement de lasienne. Troublée, elle recula doucement son visage.— Je ne vais pas vous manger, remarqua-t-il avechumour. Vous avez peur de moi ?— Non, voyons ! se défendit-elle. Pourquoi aurais-je peur de vous ?— Je ne sais pas... Mais si je ne vous effraie pas,pourquoi diable faites-vous un bond en arrière dès queje m'approche de vous ?— J'ai fait un bond en arrière ? Moi ?— Oui. Vous avez éloigné votre visage juste aumoment où je m'avançais vers vous.— J'ai sans doute eu un mouvement réflexe. Voussavez, je ne suis pas habituée à faire des baisers eskimostous les jours. Il est logique que je m'éloigne un peulorsqu'un homme que je connais à peine s'approche àmoins de trois centimètres de moi...— Mes intentions n'étaient pas malhonnêtes. Jevoulais simplement humer votre parfum.— Vous n'aviez pas pour autant besoin de vouscoller ainsi à moi.Ellie se mordit la lèvre. Vraiment, elle n'avait pasles mots qu'il fallait ! Il allait se vexer, c'était sûr. Ellefaisait tout pour l'éloigner, alors que ce dîner avait étésoigneusement préparé pour, au contraire, l'attirer, lefaire parler. Pourquoi était-il venu ? Avait-il été envoyépar James ? Avait-il une idée derrière la tête concernantle rachat de l'hôtel ? Les deux sœurs devaient impérati-vement obtenir les réponses à ces questions. 43