Ellie aperçut le regard de Beth qui scrutait alterna-tivement son visage et celui de Daniel. Agacée, ellevoulut détromper l'homme d'affaires.— Vous faites erreur, je n'ai pas volontairement...,commença-t-elle.— Non, ne gâchez rien ! coupa Daniel. Laissez-moi encore quelques illusions...Il ouvrit la porte et quitta le bureau.Ellie restait muette, quelque peu abasourdie par cequ'elle venait d'entendre. Elle s'aperçut que Beth conti-nuait à l'observer avec une curiosité mêlée de tendresse;elles restèrent un bon moment, ainsi, sans parler. Ellie,enfin, rompit le silence.— Dis-moi, Beth, ne penses-tu pas que tu devraisfaire un petit effort pour retrouver James ? suggéra-t-elle. Nous ne pouvons pas rester assises ici indéfinimentpour attendre la suite des événements. C'est à toi d'allerà sa rencontre. Il faut...Beth se dirigea vers la porte, pâle et défaite.— Je le contacterai lorsqu'il sera temps, dit-ellenerveusement.— Mais pourquoi pas maintenant ? insista Ellie.Sans répondre, sa sœur sortit de la pièce d'une ma-nière si précipitée qu'elle trahissait toute son émotion.Ellie, pensive, s'adossa sur son siège, derrière lebureau. Elle n'avait pas le cœur à travailler. Pourtant,des tas de papiers, de factures, de notes l'attendaient.Mais elle se sentait sans courage, vidée, inquiète...

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