qu'un qui ne sait pas sur quel pied danser. Comme s'il yavait deux Ellie : celle qui demande à me voir, et cellequi refuse de me voir.Elle observait en silence son visage trop bien des-siné, son regard trop bleu, son sourire trop charmeur,n'osant prendre une décision.— Grands dieux, Ellie, comme vous êtes indécise !Vous n'allez pas réfléchir pendant trois heures poursavoir si, oui ou non, vous allez me laisser vous emme-ner au restaurant ! Je ne vais pas vous manger, voyons !De quoi avez-vous peur ?La sonnette de l'entrée retentit.— Ce doit être mon chauffeur, reprit Daniel.Alors ? C'est oui ou c'est non ?— Je...— Mon Dieu ! s'exclama-t-il. J'allais oublier monattaché-case... Il doit être dans ma chambre. J'arrive toutde suite ! Pouvez-vous ouvrir la porte d'entrée, Ellie ?La jeune femme poussa un soupir. Pourquoi fallait-il toujours qu'il donne des ordres ? Elle se dirigea néan-moins vers la porte et l'ouvrit.— Bonjour ! lança la blonde, sur le seuil. Danieln'est pas prêt ?Ellie reconnut aussitôt la « darling » qui était ve-nue à l'hôtel avec Daniel, le premier soir. C'était doncelle, le « chauffeur » de Daniel ?— Il arrive tout de suite, déclara-t-elle. Il est alléchercher son attaché-case dans sa chambre.En prononçant ce mot, elle se sentit rougir. Commesi elle avait honte d'évoquer cette pièce où, pourtant,elle n'avait même pas mis les pieds !— Parfait, dit la blonde.

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