plus. Leurs langues se mêlaient, leurs mains s'éga-raient... Son cœur battait à toute allure.— Je te veux, Ellie, balbutia Daniel d'une voixrauque de désir. Je veux que nous fassions l'amour pen-dant des heures...Il l'embrassait partout, fébrilement, passionnément,et elle s'abandonnait à ses caresses, sans protester, sansenvie de fuir. Elle se sentait conquise, amoureuse. Oui,elle aimait si follement Daniel qu'elle ne pouvait penserà rien d'autre.Il prit son visage entre ses mains et la regarda dansles yeux.— Reste avec moi ce soir, murmura-t-il. Je te jureque tu ne le regretteras pas.Point n'était besoin d'insister : elle était consen-tante, elle allait le suivre, jusque dans sa chambre, et ilsallaient faire l'amour. Elle était prête, fondant de désir,le plaisir à fleur de peau.— Oui, oui..., articula-t-elle, le souffle court, lecœur battant.Au même instant, un fracas retentissant se fit en-tendre à l'autre bout de l'appartement, les arrachant bru-talement à leur étreinte.— C'est James, on dirait..., dit Ellie.— Oui, j'en ai bien l'impression... Ah ! il va doncnous gâcher la soirée jusqu'au bout ?— Il faut aller voir... peut-être s'est-il fait mal ?Daniel serra de nouveau Ellie dans ses bras.— Il peut se rompre le cou s'il le veut, ça m'estcomplètement égal... Ah, Ellie, comme je suis bien prèsde toi, comme j'ai envie de toi !— Mais, Daniel, James est ton ami. Tu ne peux pasle laisser ainsi. Il faut aller voir ce qui s'est passé. 131