La vérité

pour Iris et Gérard

Un goût de pommes au miel, de petit

Acide accompagne les larmes lourdes

Du vin, et son ambre à reflets verts

Parle d’anciens automnes. Entre nature

Et temps, au jour de fête, le débat

S’est rouvert, tandis qu’un convive

Remarque : Si Voltaire écrit des contes

C’est que la vérité pour être comprise

Doit d’abord être crue. Sur le tapis

Devant la cheminée dort une chatte

Qu’on enjambe doucement pour apporter

Les tranches de pain tiède, la terrine

De bécasse mélangée au foie gras,

Aux pistaches concassées à la main.

Truth

for Iris and Gérard

A taste of honeyed apples and of something

Slightly acid escorts the heavy tears

Of wine, and its green-reffected amber

Speaks of long-past autumns. The debate

Between nature and time has been

Reopened this feast day, when a dinner guest

Remarks, If Voltaire writes tales

It’s because truth, in order to be understood,

Must first be believed. On the carpet

In front of the fireplace dozes

A cat we must step over carefully

To bring the sliced warm bread, the terrine

Of woodcock and foie gras

With hand-ground pistachios.