Conclusion

« Le divin est ce qui contribue à nourrir l’âme »

Platon

En mangeant moins mais mieux votre vision du monde et de ce qui vous entoure se métamorphosera en une conscience plus pointue, des actes plus mesurés et justes, un respect de la nature, des autres et de vous-même plus grand.

Nous devrions mettre à profit la nourriture pour des fins visant d’abord à une meilleure santé physique et morale, à une plus grande joie et une plus grande légèreté de vivre, et radier à tout jamais ce qui, jusqu’alors et pour beaucoup d’entre nous, était synonyme de privations, régimes, calories, embonpoint, maladies, comportements compulsifs, stress ou manque d’unité intérieure. En mangeant moins et mieux, ce sont au final surtout des « vitamines de l’âme » dont vous vous nourrirez.

 

Voici le premier livre de cuisine de tous les temps.

Il date de 1330 et fut écrit par un médecin de la cour mongole.

« Celui qui veut prendre soin de sa santé doit être modéré dans ses goûts, bannir les inquiétudes, tempérer ses désirs, réfréner ses émotions, prendre bien soin de sa force vitale, épargner ses paroles, considérer avec légèreté le succès ou l’insuccès, ignorer la tristesse ou les difficultés, éloigner les ambitions insensées, éviter les grandes affections et les grandes haines, calmer ses yeux et ses oreilles et être fidèle à son régime intérieur. Comment peut-il être malade, celui qui ne fatigue pas son esprit, ni ne trouble son âme ? C’est pourquoi celui qui veut nourrir sa nature doit manger quand il a faim et ne pas se remplir de nourriture, il ne doit boire que quand il a soif et ne pas se remplir de trop de boisson. Il doit manger peu et à de longs intervalles, pas trop et pas trop constamment. Il doit tendre à avoir un peu faim quand il a fini de manger et à manger un peu quand il a faim. Avoir son content gêne les poumons, et avoir faim nuit à l’énergie vitale. »

Sun Simiao, Lin Yutang, L’Importance de vivre