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83. Bouddha Gautama assis devant un mur contenant des

douzaines de niches abritant des petites images de Bouddha,

date inconnue, pagode aux mille Bouddhas,

monastère du Wat Si Saket, Vientiane, Laos.

 

 

Sa réputation se propage (Canon pali) :

« Un moine appelé Gautama, un fils des Sakyas, semble t-il, qui a quitté son clan Sakya, a parcouru le pays Kosalan avec un grand sangha de bhikkhus et vient d’arriver à Sala. À présent, une bonne réputation se répand au sujet de Maître Gautama : « Ce Bienheureux est ainsi car il est un arahant, qu’il est parfaitement éveillé, parfait en vrai savoir et conduite, sublime, connaisseur des mondes, professeur incomparable des hommes qui peuvent être domptés, professeur des dieux et des humains, éveillé, béni. Il décrit ce monde avec ses dieux, ces Maras, et ses divinités (Brahma), cette génération avec ses moines et ses brahmanes, avec ses rois et leurs peuples, qu’il a lui-même réalisé par un savoir direct. Il enseigne un Dharma qui est bon au début, bon au milieu et bon à la fin avec une signification et une formulation juste, il affirme une vie saine qui est suprêmement parfaite et pure. » Il est bon de voir maintenant de tels arahants. »

[MN 41]

 

Au même moment, il établissait les premières règles pour guider la société, un code simple appelé « Patimokkha » qui signifie « le déchargement », un mot par la suite donné à un livre contenant le résumé de plusieurs systèmes complexes de lois, comme celui élaboré à l’époque de la mort de Gautama. Cette réunion de mendiants à laquelle la Société fut en premier incorporée était connue sous le nom de « Savakasanniparta » ou « assemblée de disciples ».

L’enthousiasme des disciples semblait retomber encore plus rapidement qu’il n’était venu, puisque nous n’entendrons plus d’autres conversations que celle de Sariputra, de Moggallana et de leurs élèves. De plus, les membres de la société commencèrent à se plaindre à Gautama que lorsqu’ils venaient mendier leur repas quotidien, ils étaient mal reçus et ridiculisés, en raison du fait que ce nouvel enseignement dépossédait les maisons de leur support et qu’il dépeuplait et ruinait le pays. À ceci, ils ne savaient pas quoi répondre, ce qui n’est pas surprenant, puisque cela était malheureusement vrai. Les brahmanes portaient effectivement le célibat en haute estime mais seulement à un âge jeune ou avancé, et les ascètes, loin de rechercher des imitateurs, ajoutèrent cette pénitence à leur célibat en espérant que cela ne serait pas réalisable par des hommes ordinaires. Les bouddhistes peignaient dans des couleurs éclatantes le contraste entre les souffrances de la vie de ce monde et le calme agréable régnant au sein de l’Ordre, et souhaitaient à chacun pour son bien de partager ensemble le salut. La réponse de Gautama, probablement la meilleure possible, ne contesta pas la charge mais il réaffirma simplement que ce que le peuple appelait ruine, lui l’appelait le bien. Il conseilla à ses disciples de répondre que lui, le Bouddha, n’essayait simplement que de répandre la vertu comme l’avaient fait les précédents Bouddhas, qu’il n’utilisait pas d’arme excepté la persuasion, il ne gagnait de nouveaux disciples que par la vérité qu’il proclamait uniquement pour le bénéfice de tous.