102. Bouddha riant, date inconnue,
mont Wuyi, Fujian, Chine, pierre.
« En renonçant aux cinq plaisirs des sens qui transportent et ravissent l’esprit et en quittant la maison par acte de foi, devient celui qui fait cesser la souffrance !
« Associe-toi à de bons amis et choisis un logement éloigné, isolé, sans bruit. Sois modéré quand tu manges. Les robes, la nourriture provenant de l’aumône, les remèdes et le logement ; n’aie pas de désir insatiable pour ces choses, ne sois pas celui qui retourne dans le monde. Pratique la modération selon la discipline et contrôle les cinq facultés sensorielles.
« Pratique la conscience du corps et développe continuellement l’objectivité (envers lui). Évite la beauté en rapport à la passion, cultive un esprit concentré et calme par la méditation.
« Médite sur le Sans-signe et débarrasse-toi de la tendance à la vanité. En comprenant parfaitement et en détruisant la vanité tu vivras dans la (plus haute) paix.
C’est de cette manière que le Seigneur encouragea à de nombreuses reprises le Vénérable Rahula.
[Snp II.11]
Ainsi ai-je entendu : Une fois le Bienheureux séjournait à Vesali, dans la salle du toit pointu dans la Grande Forêt.
Un jour, Mahapajapati Gotami rendit visite au Bienheureux. S’étant approché du Bienheureux, elle lui rendit hommage puis s’assit sur un côté. S’étant assis là, elle dit : « Il serait bien, vénérable, si le Bienheureux pouvait m’apprendre le Dharma en bref de telle sorte que, ayant entendu le Dharma de la part du Bienheureux, je puisse vivre seule, isolée, attentive, fervente et résolue. »
« Gotami, les qualités [que tu connais] mènent à la passion, non à l’objectivité, à l’enchaînement, non à la liberté, à l’accumulation, non au délestage, à la vanité, non à la modestie, au mécontentement, non au contentement, à l’enchevêtrement, non à l’isolement, à la paresse, non à la persévérance stimulée, à être un poids et non le contraire : tu peux définitivement soutenir, « Ceci n’est pas le Dharma, ceci n’est pas le Vinaya, ceci n’est pas une instruction du Professeur. »
« Pour les qualités [que tu connais] qui mènent à l’objectivité, non à la passion, à la liberté, non à l’enchaînement, au délestage, non à l’accumulation, à la modestie, non à la vanité, au contentement, non au mécontentement, à l’isolement, non à l’enchevêtrement, à la persévérance stimulée, non à la paresse, à ne pas être un poids, non le contraire : tu peux définitivement soutenir, « Ceci est le Dharma, ceci est le Vinaya, ceci est une instruction du Professeur. »
Ainsi parla le Bienheureux. Mahapajapati Gotami se réjouit des paroles du Bienheureux.
[AN VIII.53]
Une fois, le Bienheureux séjournait au monastère d’Anathapindaka, dans le bosquet de Jeta près de la ville de Savatthi. En ce temps-là, le Vénérable Nanda, le frère du Bienheureux, fils de sa tante maternelle, dit à un grand nombre de moines, « Je ne me réjouis pas de mener une vie sainte, mes amis. Je ne peux pas supporter la vie sainte. J’en ai fini avec l’entraînement, je vais retourner à la vie ordinaire. »
Alors, un moine rendit visite au Bienheureux. S’étant approché du Bienheureux, il lui rendit hommage puis s’assit sur un côté. S’étant assis là, il dit au Bienheureux : « Seigneur, le Vénérable Nanda, le frère du Bienheureux, fils de sa tante maternelle, a dit à un grand nombre de moines, « Je ne me réjouis pas de mener une vie sainte, mes amis. Je ne peux pas supporter la vie sainte. J’en ai fini avec l’entraînement, je vais retourner à la vie ordinaire. »
Alors le Bienheureux dit au moine, « Viens, moine. En mon nom, appelle Nanda, en lui disant, « Le Professeur te demande, mon ami. »
« Comme vous voudrez, seigneur », répondit le moine et allant voir le Vénérable Nanda, à son arrivée il lui dit, « Le Professeur te demande, mon ami. »
« Comme tu veux, mon ami », répondit le Vénérable Nanda. Alors, il rendit visite au Bienheureux. S’étant approché du Bienheureux, il lui rendit hommage puis s’assit sur un côté. S’étant assis là, le Bienheureux lui dit, « Est-il vrai, Nanda, que tu ais dit à un grand nombre de moines, « Je ne me réjouis pas de mener une vie sainte, mes amis. Je ne peux pas supporter la vie sainte. J’en ai fini avec l’entraînement, je vais retourner à la vie ordinaire ? »
« Oui seigneur. »
« Mais pourquoi, Nanda, ne te réjouis-tu pas de mener une vie sainte ? »
« Seigneur, lorsque j’ai quitté la maison, une fille des Sakyas, qui fait envier toute la région, m’a regardé, à moitié peignée, et m’a dit « Revenez-vite, maître. » Lorsque je repense à ça, je ne me réjouis pas de mener une vie sainte. Je ne peux pas supporter la vie sainte. J’en ai fini avec l’entraînement, je vais retourner à la vie ordinaire. »
Alors, prenant le Vénérable Nanda par le bras, comme un homme fort pourrait plier son bras étendu ou étendre son bras plié, le Bienheureux disparut du bosquet de Jeta et réapparut parmi les devas du ciel Tavatimsa. En ces temps-là, environ 500 nymphes aux pieds de colombe étaient venues servir Sakka, le chef des devas. Et le Bienheureux dit au Vénérable Nanda, « Nanda, vois-tu ces 500 nymphes aux pieds de colombe ? »
« Oui seigneur. »
« Que penses-tu, Nanda : Qui est-ce qui est plus belle, plus séduisante et plus charmante, la fille du clan des Sakyas, qui fait envier toute la région, ou ces 500 nymphes aux pieds de colombe ? »
« Seigneur, comparée à ces 500 nymphes aux pieds de colombe, la fille du clan des Sakyas, qui fait envier toute la région, ne compte pas. Même pas pour une petite fraction. Il n’y a pas de comparaison. Les 500 nymphes aux pieds de colombes sont plus belles, plus séduisantes et plus charmantes. »