579. Bouddha Sakyamuni, XVe siècle,
Tibet, laiton et or, H. : 28,5 cm.
L’Art bouddhique du Tibet
Le bouddhisme s’installa tardivement au Tibet. Introduit vers le VIIe siècle, il ne devint religion principale que vers le Xe siècle, alors que le tantrisme devint la forme dominante du bouddhisme dès le début du VIIIe siècle. Là, se développa une branche bien spécifique de la religion : le lamaïsme. Adeptes d’un art religieux complexe et coloré, les artistes tibétains, géographiquement situés au centre de l’Asie, reçurent des influences de l’Inde, du Népal, du Cachemire, de l’Asie centrale et surtout de la Chine. Parmi les nombreuses sculptures, d’une variété et d’une qualité comparables aux chefs-d’œuvre népalais léguées par le Tibet, on peut voir grandir, à partir du XIIIe siècle, l’influence chinoise, laquelle allait devenir, à partir du XVe siècle, de plus en plus évidente. Cependant, la caractéristique majeure du Tibet reste son importante production de peintures. Adeptes d’un bouddhisme ultra complexe, les moines tibétains, auteurs de ces tankas et de ces mandalas ont su puiser dans un répertoire iconographique vaste afin de traiter du Bouddha historique, des bouddhas et des autres personnalités du bouddhisme tantrique mais aussi de réaliser des portraits de lamas. |