Lexie 56
Échappé de sa chambre, comme un fou de sa loge, le petit vieillard s’était sans doute adroitement coulé derrière une haie de gens attentifs à la voix de Marianina, qui finissait la cavatine de Tancrède*.
*Tancrède : opéra de Rossini. Cavatine : morceau plus simple que l’aria, se rapproche du lied1.
UNITÉ 141
Sème 56a
« Échappé de sa chambre, comme un fou de sa loge… »
Σ : extra-monde
Le vieillard est un fou échappé. Sème de l’extra-monde : la folie est ce qui est de l’autre côté de la nature, dans la sur-nature. Noter qu’un fou échappé est « plus » fou qu’un fou enfermé : folie échevelée, en liberté. Il est le plus dangereux, car il franchit tous les murs (la folie étant elle-même franchissement du mur, des murs). Fou à lier/fou lié enfermé/fou délié détaché.
Stylistiquement, pertinence de « sa loge » : « échappé de sa chambre comme un fou » a un autre sens, celui du cliché. Comme un fou, ce ne serait qu’une comparaison stéréotypée, dont le sens serait au fond que le vieillard n’est pas fou, mais seulement qu’il a agi « comme un fou », etc. C’est différent de « comme un fou de sa loge ». La loge, élément très lourd, fait du vieillard un fou non métaphorique, mais institutionnel, qui a son logement spécifique (bien plus qu’asile, stéréotypé)2.
Loge a une valeur très forte, qui tire sa force de sa non-stéréotypie : loi d’usure des informations. Ici, information neuve (ou renouvelée). J’insiste, pour rendre compte d’un bonheur d’expression, du moins ce que j’estime tel : le bonheur d’expression est un « bonheur » très fort. Blanchot3 : un bonheur d’expression est un bonheur tout court ; affleurement du plaisir pur d’écrire, de lire. C’est un grand critère d’écriture (peut-être le seul, au niveau objectif du texte) : l’écriture d’écrivants est sans bonheur. Ce qui peut être récupéré du passé, c’est le bonheur d’expression.
Sème 56b
« la cavatine de Tancrède »
Σ : musicalité
Sème « statutaire » : statut de professionnel de la musique. Cf. lexie 30 : première apparition du vieillard, « attiré vers le salon par la voix enchanteresse de Marianina ».
Lexie 57
Il semblait être sorti de dessous terre, poussé par quelque mécanisme de théâtre.
UNITÉ 143
Σ : mécanicité
Comme signifié de connotation : machine, mécanicité. Même nébuleuse que : artificiel, hors nature, automate, chose, homme-chose, etc. – avec une connotation renforcée vers la sur-nature, le sous-terre (le chtonien).
Immobile et sombre, il resta pendant un moment à regarder cette fête, dont le murmure avait peut-être atteint à ses oreilles. Sa préoccupation, presque somnambulique, était si concentrée sur les choses, qu’il se trouvait au milieu du monde sans voir le monde.
UNITÉ 144
Sème 58a
« Immobile et sombre… »
Antithèse III. A : le vieillard
Le vieillard, déjà présent dans les lexies 56 et 57, n’est partie de l’antithèse qu’ici (partie A), car ici seulement il est affecté du sème antithétique : immobile, sombre, hors du monde.
Noter ici un léger « tremblement » sémique, une légère déviance. Les sèmes majoritaires du vieillard sont : mécanicité, extra-monde, chose embaumée, sous-verre, etc. ; en un mot, aucune marque de vie, inexpressivité. Or, ici, on a une ébauche d’expressivité. « Sombre », « regarder cette fête » : c’est la posture très codée de celui qui est exclu, qui en souffre et qui regarde, sorte de témoin méditant (chose). Ceci apparaîtrait bien si on s’arrêtait après « fête ». La phrase est comme une soie, avec des reflets fugitifs. Ceci peut-être parce que le vieillard n’a pas encore été dévoilé comme corps étrange.
Sème 58b
« presque somnambulique »
Σ : extra-monde
Somnambulique : dans le monde et hors du monde, dans le monde avec le caractère du hors-monde (notamment la mécanicité).
Lexie 59
Il avait surgi sans cérémonie auprès d’une des plus ravissantes femmes de Paris,
UNITÉ 146
Antithèse III, AB. Mixtion des corps
C’est la juxtaposition matérielle, contingente des deux corps antithétiques.
La juxtaposition très serrée est accentuée par le surgissement. Le surgissement implique que l’espace où l’on surgit ne vous attendait pas, qu’il était tout entier occupé par la jeune femme. Ils se retrouvent tous deux dans le même espace, dans l’espace d’un seul (« sans cérémonie » = sans préparation).
On notera que si les personnages peuvent avoir à la rigueur une fonction diégétique – d’ailleurs comme ici très faible –, les « portraits » n’en ont aucune. Le portrait a une valeur purement symbolique : mise en place, organisation du symbole.
Lexie 60
danseuse élégante et jeune, aux formes délicates, une de ces figures aussi fraîches que l’est celle d’un enfant, blanches et roses, et si frêles, si transparentes, qu’un regard d’homme semble devoir les pénétrer, comme les rayons du soleil traversent une glace pure.
UNITÉ 147
Sème 60a
« un enfant »
Antithèse III, B :
la jeune femme
Dans cette première description de la jeune femme (complétée et légèrement déviée en 90), l’élément antithétique est : enfant (avec fraîcheur) et transparent (compacité, immobilité sombre et mélancolique).
Sème 60b
« une de ces figures »
Duplication des corps :
la jeune femme
Cf. portrait de la comtesse de Lanty : le corps de la jeune femme, sans se référer à un livre nommé, est duplication du Livre de l’expérience, de la vie : « une de ces figures… » (cf. « une des plus ravissantes femmes de Paris »4), figures rapportées elles-mêmes à un modèle, l’enfant. La beauté est dite, seulement par comparaison (avec l’enfant). Ce serait très balzacien (structuralement) de dire : fraîche comme l’un de ces enfants qu’a peints si délicieusement Raphaël, etc.
UNITÉ 148 BIS
Sème 60c
« une de ces figures aussi fraîches que l’est celle d’un enfant »
Champ inter-sexuel :
la femme-enfant
Il est sans doute prématuré de placer la jeune femme avec précision dans le champ inter-sexuel : le « portrait » ne fait que commencer.
Cependant, ici, un certain nombre de « traits » (d’éléments virtuels de sèmes) : formes grêles, fraîcheur d’enfant, pureté (la glace, le verre), transparence passive. Or, curieusement, certains de ces sèmes seront contredits par le second portrait, infra, sème 90c : plénitude verdoyante, drue, irradiation et non passivité. Frais pétrifié (somnambulique). Pour le moment, nous sommes obligés de retenir la connotation : femme-jeune enfant. En tout cas, non du côté de la femme castratrice : c’est qu’ici la jeune femme est entraînée par l’antithèse.
≠ Vieillard/enfant
Homme quémandeur/femme possédante5
Lexie 61
Ils étaient là, devant moi, tous deux, ensemble, unis et si serrés, que l’étranger froissait et la robe de gaze, et les guirlandes de fleurs, et les cheveux légèrement crêpés, et la ceinture flottante.
Sème 61a
« Ils étaient là, devant moi, tous deux, ensemble, unis et si serrés… »
Antithèse III, AB :
mixtion des corps
Ici, plein développement de la mixtion des corps (cf. 55a) – au point que le thème antithétique va déborder et rejoindre une autre structure en 60b : celle du mariage des substances.
Ici, dans la perspective de l’antithèse, notons :
– le « devant moi » fait entendre le code pictural qui découpe l’image 54, comme une vue devant soi, un spectacle ;
– l’amalgame : entrelacs rapide, serré, d’éléments, écho diagrammatique du signifiant ; rythme haché, serré, succession rapide de syntagmes courts, portant le même sémantème (l’union) : accumulation comparable à une étreinte. Répétition du et ;
– la jeune femme est donnée sous une matière essentiellement souple, enroulante, offerte à la pénétration, à l’entrelacement : gaze, guirlandes, crêpure des cheveux, ceinture flottante (cf. sème 91a : l’arabesque).
Sème 61b
« unis et si serrés »
Champ de la castration :
le mariage du châtré
La mixtion des deux corps est ambiguë (juxtaposition de deux corps qui se repoussent et de deux corps qui se recherchent), donnée comme un mariage des corps (thème du mariage repris infra, lexie 91) : tous deux, « ensemble, unis et si serrés ». Connotation érotique : l’étreinte, geste séculairement ambigu d’étouffement et d’interpénétration. Comme un mariage volontaire, de part et d’autre, entre le châtré et le vivant, le castrat étreint la femme. (Thème de la contagion castratrice : toute la nouvelle est illustration corporelle de la métonymie.)
Lexie 62
J’avais amené cette jeune femme au bal de madame de Lanty. Comme elle venait pour la première fois dans cette maison, je lui pardonnai son rire étouffé ; mais je lui fis vivement je ne sais quel signe impérieux qui la rendit toute interdite et lui donna du respect pour son voisin.
Sème 62a
« je lui fis vivement je ne sais quel signe impérieux »
Proaïrétisme : RIRE 2. Faire cesser le rire ← sème 53b
Noter – bien évident ici – l’une des spécificités du discours « littéraire », de l’écrit, du graphisme : la liberté d’incise, très sensible dans les proaïrétismes, structure de termes liés par une logique pratique, qui serait impossible à dissocier visuellement. Au cinéma : rire/arrêter de rire. Ici, les termes sont séparés par dix unités. Au cinéma ? il faudrait immobiliser le film sur l’image du rire, donner des explications, faire repartir le film. Dans le discours, il n’y a pas d’immobilisation de l’image : toute une vie sémique bouge à l’intérieur du proaïrétisme distendu, car il n’est lui-même que sens, il n’est pas envahissant, contrairement à l’image. La meilleure comparaison est un travail manuel de dentelle : dentelle aux fuseaux et non à l’aiguille, Valenciennes (et non point de Venise !) : des fils avec un fuseau qui pèse au bout, dont certains sont laissés provisoirement libres, retenus par une épingle avant d’être repris, quand la dentelle avance, on recule les épingles.
En stoppant brusquement le rire de la jeune femme, le narrateur est une sorte de procurateur du vieillard. Friction de l’A et du B de l’antithèse, c’est-à-dire l’absence de médiation, impliquée dès le début par toute cette scénographie de l’antithèse. Cette friction, contiguïté brusque, est inscrite dans le dessin du proaïrétisme (le rire aurait été médiateur le respect, début de la fascination).
Le respect pour le voisin est aussi respect pour le narrateur.
Sème 62b
« qui la rendit toute interdite »
Champ inter-sexuel :
la jeune femme enfant
La jeune femme est ici placée dans la situation de l’enfant qui fait une gaffe, que l’on rappelle brusquement au respect. Jusqu’ici, le narrateur est très « grande personne » : il a barre sur la jeune femme.
Lexie 63
Elle s’assit près de moi.
UNITÉ 153
Proaïrétisme : RAPPROCHEMENT :
1. s’asseoir →
Ce terme est initial d’un mouvement complété dans la lexie 65 (le vieillard se rapproche de la jeune femme).
Le vieillard ne voulut pas quitter cette délicieuse créature, à laquelle il s’attacha capricieusement avec cette obstination muette et sans cause apparente dont sont susceptibles les gens extrêmement âgés, et qui les fait ressembler à des enfants.
UNITÉ 154
Sème 64a
« Le vieillard ne voulut pas quitter cette délicieuse créature… »
Champ castration :
mariage du châtré
Ici, explicite : un goût, une attirance du castrat pour la jeune femme (même s’ils sont rationalisés par référence au code du gâtisme) et la connotation d’une indissolubilité (ce qui se suit, sans pouvoir se lâcher).
[Noter qu’ici comme ailleurs le champ symbolique (castration) absorbe les rapports des personnages, et par là même, en un sens, la différenciation civile des personnages : on n’a plus besoin d’un classement des personnages. Toutefois, comme mobile, mû par un motif, le mouvement du vieillard fait partie du champ symbolique de la castration et non de la forme rhétorique de l’antithèse (bien que tous deux soient dans un rapport de variation).]
Sème 64b
« avec cette obstination muette et sans cause apparente dont sont susceptibles les gens extrêmement âgés »
Code sapientiel
Ici, code de la psychologie des vieillards, du gâtisme. Ici, il a une valeur de rationalisation par rapport à l’attraction que la jeune femme exerce sur le vieillard.
UNITÉ 156
Sème 64c
« qui les fait ressembler à des enfants »
Σ : infantilité
Le vieillard enfant. Sème déjà rencontré.
Lexie 65
Pour s’asseoir auprès de la jeune dame, il lui fallut prendre un pliant. Ses moindres mouvements furent empreints de cette lourdeur froide, de cette stupide indécision qui caractérisent les gestes d’un paralytique. Il se posa lentement sur son siège, avec circonspection,
Sème 65a
« Pour s’asseoir auprès de la jeune dame… »
Proaïrétisme : RAPPROCHEMENT :
2. s’asseoir à côté ← lexie 63
Proaïrétisme élémentaire. Pour avoir le courage – nécessaire – de noter les proaïrétismes apparemment insignifiants, il faut toujours se rappeler :
1) Le proaïrétisme est l’un des fils modestes autour desquels s’enroule la tresse du sens, s’éploie tout le champ symbolique (c’est bien le cas ici : l’affaire du pliant, le simple geste de se rapprocher soutient, de proche en proche, le champ de la castration, par l’intermédiaire du mariage du castrat) – et comme l’attraction de la jeune femme, le tropisme du vieillard auraient pu se monnayer en de tout autres comportements, il faut bien noter.
2) L’« évidence » qui rassemble les deux termes (s’asseoir/s’asseoir à côté) doit être évaluée a contrario, confrontée avec une autre logique, où s’éloigner signifie « être attiré », etc. Ainsi perçoit-on que les proaïrétismes les plus nécessaires définissent précisément notre lisible, et leur contraire notre illisible – c’est pourquoi les proaïrétismes sont très importants si le but de l’analyse est de définir notre lisibilité.
Sème 65b
« cette lourdeur froide… cette stupide indécision »
Σ : extra-monde
Le sème immobilité (statues) est, dans ce texte, inducteur d’extra-monde, de monstrueux, de chose, etc. : automate (une forme dialectique de l’immobilité en mouvement), idole, momie, etc. Ici, nouveau signifiant-relais : le paralytique.
UNITÉ 159
Sème 65c
« les gestes d’un paralytique »
Code sapientiel
Code du paralytique.
et en grommelant quelques paroles inintelligibles. Sa voix cassée ressembla au bruit que fait une pierre en tombant dans un puits.
UNITÉ 160
Σ : mécanicité
À vrai dire curieux : car le bruit de la pierre dans le puits est sourd, mais non cassé (qui implique des arrêts, des grincements, un discontinu).
Mais (et c’est ce que l’on voit bien ici) la connotation, le spectre sémique, connotatif, a plus d’importance que la comparaison, que la justesse de la comparaison.
Or, spectre connotatif :
– Pierre, objet-chose.
– Puits : distance, lointain de dessous-terre ; connotation funèbre du puits-tombeau : voix chtonienne.
– Cassé. Ici, curieux procès métonymique : ce qui est cassé, d’ordinaire, ce sont les ressorts, les pièces mécaniques, les automatismes, le cassé dénote l’automatisme par le fait qu’il ne fonctionne plus. On infère donc de l’altération à l’état normal : métonymie qui « contagionne » la santé par la maladie, la voix adulte par la voix âgée, renvoie au sème de mécanicité, automate, chose, etc.
[Noter : voix cassée est une métaphore stéréotypée pour les vieillards. Pourquoi ? Partir du mythe de la voix parfaite, liée, lubrifiée. Donc l’altération ne sera pas l’aphonie, la voix faible, mais la voix discontinue, cassée.]
La jeune femme me pressa vivement la main, comme si elle eût cherché à se garantir d’un précipice, et frissonna quand cet homme, qu’elle regardait,
UNITÉ 161
Σ : fascination
Cf. supra : le vieillard comme fée, génie, être « enchanté ». (Nous savons que c’est la fascination qu’exerce sur la société l’être qu’elle marque ; ici le castrat). Fascination = marquer pour se distinguer, se séparer, se différencier et être attiré par l’être marqué (c’est le ressort même de la mode : imitation en vue d’être différent).
Ici « précipice » connote fascination, attirance (vertige), c’est-à-dire attraction : thème du mariage du castrat (lui-même attiré, puisqu’il a déplacé son pliant) et de la jeune femme, dont le tropisme est ici indiqué (toujours dans l’ambiguïté du précipice).
Avec, en plus, le vertige, l’attirance du vide → attirance du manque castratif, attirance de la castration.
[Noter : un leurre possible, le leurre du discours quant à l’énigme (vieillard) : « cet homme ». Mais ici, selon le mouvement du contexte, plutôt un indéterminé, un degré zéro de la dénomination.]
tourna sur elle deux yeux sans chaleur, deux yeux glauques qui ne pouvaient se comparer qu’à de la nacre ternie.
UNITÉ 162
Σ : froid
Pire que le froid (thème « vital » de la chaleur), le refroidi (le terni) connote le cadavre, le mort qui a forme humaine (c’est bien le cas du vieillard). Ce qu’il y a de pire dans le cadavre, ce sont les yeux ouverts. D’où fermer les yeux du mort, c’est conjurer ce qu’il y a dans la mort de mitoyen à la vie, ce qui imite la vie : faire bien mourir le mort, le faire bien mort. Ici, le glauque est précisément l’adjectif qui « rend » sémantiquement l’œil ouvert et mort (dont peu importe la couleur). Vert-bleu ne veut rien dire : ce qu’il faut, c’est le trouble non humain, le brouillé, l’absence de couleur qui ne soit pas incolore.
Balzac se réfère certainement à l’air le plus fameux de la partition : Di tanti palpiti…
Le mot « loge », qui désigne une petite pièce d’habitation pour une personne, s’emploie au sens propre pour désigner la cellule dans laquelle est retenu le « fou ».
Roland Barthes répond à Alain Robbe-Grillet après son intervention au colloque de Cerisy (« Pourquoi j’aime Barthes ») : « Pour épuiser cette discussion, je voudrais dire combien me paraît juste l’analyse que tu as faite du glissement ; c’est une analyse qui a une validité intellectuelle très remarquable : tu as bien pointé ces expressions, “c’est-à-dire”, “ce qui fait que”, etc. En fait, le déroulement ou l’accumulation des explications, ça n’est jamais finalement que l’exhibition des métaphores ; on ne développe pas pour être plus juste, plus vrai, d’expression en expression, on développe pour exhiber des métaphores, c’est-à-dire des bonheurs d’expression, c’est-à-dire encore, selon le mot de Blanchot, des expressions comme bonheurs. On exhibe l’expression comme bonheur et c’est là ce qui est enchâssé à travers ces “c’est-à-dire”, “ce qui fait”, etc. Au niveau de ces petits opérateurs de discours, il y aurait beaucoup à chercher ; en un sens, ce ne sont que des tics de langage » (Prétexte : Roland Barthes, op. cit., p. 289-290).
Voir supra, p. 297.
Les sèmes prennent sens en se combinant les uns avec les autres. La jeune femme est tantôt associée à l’enfant, tantôt à une figure masculine. De même, le sème « enfant » est rapproché tantôt de la femme, tantôt du vieillard.