Jan: Tu veux dire que leur tradition, c’est le pouvoir d’en changer, de passer de l’une à l’autre, de customiser la leur; c’est un savoir traditionnel.
Jeremy: Oui, exactement.
Jan : C’est intéressant.
Jeremy: D’ailleurs, ils sont loin d’être seuls dans ce genre de capacité de transformation. Et si tu regardes bien, à l’époque traditionnelle, les chamanes et les indigènes cherchaient à se transformer en jaguars, l’entité la plus puissante dans le monde qu’ils ne contrôlaient pas autour d’eux. Maintenant, ils se mettent à essayer de se transformer en gringos: les gringos ont remplacé les jaguars, dans le sens où on est les entités les plus puissantes dans le monde qu’ils ne contrôlent pas. C’est tout à fait analogue. Et ce désir indigène d’être moins traditionnel et plus comme des gringos, ça s’inscrit dans cette tradition d’un monde en transformation.
Jan: Ah, je n’avais jamais pensé à la possibilité de ce point de vue.
Jeremy : Et là où ça ne devient pas moins simple, c’est qu’après cinq cents ans d’une violence coloniale relativement inouïe, où on a quand même aplati les gens et... Bon, je ne vais pas refaire l’histoire. Finalement, les touristes à l’ayahuasca dont je fais partie, nous arrivons sur place et nous disons: «Nous sommes prêts, pour la première fois, à rémunérer le savoir indigène. » Et plutôt que de le regarder de haut, et de vouloir le missionariser et le changer, on est prêts à se mettre sur le même pied ontologique et à recevoir une instruction. «Instruisez-nous, s’il vous plaît. Voici cinquante dollars. »
Et si on regarde ces cinq cents ans, c’est plutôt une belle chose qu’on soit prêt à valoriser le savoir indigène. A travers une mentalité de marché individuel qu’on peut déplorer, mais il se trouve que ce sont les règles du jeu sur la planète Terre actuellement. Alors, que l’on puisse rémunérer le savoir indigène et y attribuer une valeur à travers le marché et que les séances à l’ayahuasca deviennent un produit, c’est bien. Et je trouve que c’est important d’être conscient que c’est un point d’articulation, même si ça a l’air d’être un peu vulgaire. On peut déplorer: «Oui, le vrai chamane est au-dessus de l’argent : dès que vous donnez de l’argent, vous souillez la réalité indigène. Il faut avoir honte du tourisme à l’ayahuasca. »
Il y a des gens qui me contactent - de plus en plus, d’ailleurs
- et qui me disent : «J’aimerais aller essayer de l’ayahuasca, mais je ne veux pas avoir affaire au tourisme ayahuasca. Est-ce que vous pouvez me conseiller un vrai chamane pour que je puisse travailler avec lui seul à seul et pas dans un groupe avec d’autres gringos... »
En fait, la question est absurde; c’est-à-dire que nous tous, nous formons la masse des touristes à l’ayahuasca. On ne peut pas échapper à ces circonstances et à ces réalités, et c’est bien d’en être conscient. D’ailleurs, en tant que consommateurs, je pense qu’on a aussi un rôle à jouer : ne pas payer trop mais ne pas payer pas assez non plus ; être exigeant au niveau de certains standards. Ce n’est pas qu’une réalité déplorable, la commercialisation de l’ayahuasca en Amazonie occidentale.
Jan : On va faire un Gault et Millau des chamanes et des lieux : trois étoiles, quatre étoiles... (Rires.)
Vincent: Oui, c’est ce qu’on avait commencé à faire avec Caro...
Jan : Je plaisante, mais ce que tu dis est vrai. Moi aussi, j’ai reçu ça: «Je ne veux pas aller là parce qu’il y a trop de monde», et pareil: «L’argent, c’est louche.» Et je te dis: c’est la projection de la spiritualité orientale. Et ce n’est pas de ça qu’il s’agit ; c’est de la médecine. Quand vous allez chez le médecin, vous payez. Si on se rappelle que c’est une médecine traditionnelle indigène, la relation sera normale, comme avec un médecin.
C’est parfois ridicule, des gens qui arrivent au centre et qui disent : «Oh non, ça c’est un petit peu touristique, je tourne les talons. » Alors que moi, j’ai connu quand même l’ayahuasca dans le fin fond de communautés... Je ne vais pas romancer, mais il y a des choses qui sont dignes d’en faire un film en soi. Hallucinant, tu arrives trempé sous la pluie dans une petite maloca au fond d’un village que tu as du mal à trouver, pour leur guérisseur. Mais de toutes ces expériences que j’ai vécues, la plus grande joie que j’ai, c’est de retourner dans le centre, parce que du coup j’ai un peu plus de confort, que mon rapport à l’ayahuasca est purement traditionnel, fort donc construit, que c’est quelqu’un qui connaît l’Occidental, et que je trouve ça bien aussi.
C’est vrai, parfois, il y a une vingtaine de personnes avec vous, pour la plupart des Occidentaux. Et alors ? Quand on était à Pucallpa, il y avait vingt Indiens et j’étais le seul Blanc, ou on était deux ou trois. Et alors ? C’est une chose collective. Et c’est bien de voir des créatures de notre culture y venir. Tout ça est bien.
Vincent: En plus, la qualité du chamane n’est pas liée à ça. Dans Un sorcier dans la forêt du Pérou, Manuel Cordova-Rios le raconte très bien : quand il quitte la tribu dans la jungle, il arrive et il voit les autres gens qui ne savent pas préparer l’ayahuasca, qui font ça n’importe comment. Tu peux aller dans des villages où tu vas avoir des chamanes de très piètre qualité.
Jeremy : Oui.
Vincent: Tu en as aussi de très bons.
Jan: J’ai aussi reçu des e-mails: «Je veux le truc vraiment seul à seul». Si tu es sensible à l’ayahuasca, et qu’il y a quarante personnes, tu as l’impression d’être seul-à-seul avec le chamane pendant toute la cérémonie, parce qu’il y a le lien. Il ne faut pas croire que c’est à cause du set-up ; il ne faut pas confondre l’intérieur et l’extérieur. On projette encore une fois nos concepts.
Je me suis moi-même rendu compte de ça par rapport aux indigènes : tristesse de voir qu’il y avait des Indiens qui étaient plus occidentaux que les Blancs et que tu te fais parfois embrouiller comme ça. J’ai eu une trop grande confiance à rebours avec les indigènes, à un moment donné. Maintenant, je regarde chacun comme un individu qui a son mode de pensée, issu d’une culture. Mais un indigène peut, au bout du compte, être plus gringo qu’un Blanc dans sa manière de percevoir, dans sa relation.
Jeremy : Alors, quand le Blanc joue à l’Indien et que l’Indien joue au Blanc, qui embrouille qui ?
Jan: Oui, c’est ça, très bonne... On est tous des Cocama en fait. Avec l’ayahuasca, j’ai eu la période où je regrettais de ne pas avoir la peau foncée... J’aurais aimé être un Indien.
Bon, après, le pauvre gars, quand il est dans la jungle et qu’il fait chaud... Tu n’es pas fabriqué pour ça d’un point de vue génétique. Je viens plutôt du Nord, donc je souffre. Et après, c’est un peu comme les questionnements sur Dieu : tout ça disparaît. Tu acceptes que tu es un gringo, tu ne seras jamais un indigène, tu n’auras jamais une connaissance indigène. Mais, par contre, tu as des choses super dans ta culture, tu as des choses à prendre. La vie est un voyage et tu le fais avec le moins possible de projections.
Jeremy : Et qu’est ce que vous pensez, vous, de ces Européens qui s’affirment être des chamanes ?
Vincent : Je pense que tous les cas de figure sont possibles. Tu peux avoir des gens qui ont un don en eux, qui se révèle au cours d’une initiation, ça ne me semble pas forcément antinomique. C’est pareil : je crois qu’il faut voir à l’usage. A vrai dire, je n’ai pas d’avis figé sur la question.
Il faut se méfier des gens qui s’illusionnent eux-mêmes, ça oui. Mais je ne sais pas ; en Amazonie, je n’ai connu que des Shipibo plutôt «purs et durs».
Jan: Jusqu’à peu, j’ai eu tendance à toujours dire: c’est très simple ; tu es dans une médecine traditionnelle, c’est plus qu’une individualité, c’est une culture. Pour prendre l’inverse, c’est comme un chirurgien qui vient du monde indigène et qui commence la chirurgie à quarante ans. Comme connaissance empirique pour remplacer des années d’études de médecine, tu vois ce qu’il lui faut...
Vincent : Oui, c’est ça.
Jan : Il y a plein de niveaux dans le chamanisme, mais à certains niveaux vraiment élevés, le Blanc ne peut pas exister. Tout comme il n’y a pas d’indigènes à certains niveaux dans la chirurgie, la médecine, la physique quantique. J’ai toujours dit aux gens d’aller voir un chamane indigène. Un Blanc qui va faire sa sauce, mélanger des spiritualités, des religions, et les gens qui débarquent là-dedans, je m’en méfie. Je dis juste d’être vigilant par rapport à ça.
Maintenant, je vais mettre un bémol. J’ai rencontré pour la première fois - je lui demanderai si je peux le citer - François Démangé, qui est quelqu’un qui travaille avec Guillermo depuis dix ans, et j’ai fait toute une série de sessions très fortes avec lui et Guillermo. À un moment donné, il est venu, il a chanté pour moi, ça avait une force. Il chantait en shipibo, et je ne savais plus si c’était Ricardo ou lui qui me chantait, j’étais obligé d’ouvrir les yeux. C’était la première fois qu’un Occidental m’amenait dans le voyage comme ça. Donc, je me suis dit : «Tiens, c’est le premier que je rencontre. Il a la connaissance d’un curandero indigène, et il est capable de faire un travail de guérisseur dans la médecine traditionnelle. » C’était pour moi une découverte, après avoir eu pendant huit ans des pléiades, des centaines de gringos qui ont chanté dans les sessions, avec qui tu sens qu’il y a des bonnes choses, des bonnes vibrations, mais ce n’est pas du tout la même chose que de prendre quelqu’un et de l’entraîner par le chant dans un voyage où, clairement, il y a sans arrêt une interactivité forte avec le guérisseur. Donc, c’était une découverte heureuse parce que, du coup, tu as l’Occidental qui semble connaître la médecine traditionnelle de manière bien plus profonde que toi ; et donc, tu peux aborder certaines choses en tant qu’Occidental que tu ne peux pas aborder avec un indigène. Tu vas apprendre des choses du point de vue du verbe. C’est très intéressant, cette relation particulière avec un Français.
Vincent : Il y a Eduardo Luna, aussi, qui donne de l’ayahuasca depuis longtemps ; j’ai pris une fois avec lui. Bon, il te met des disques, mais ça fonctionne aussi.
Jeremy: Lui, clairement, il ne revendique pas d’être un chamane. En fait, il revendique d’être un anthropologue.
Vincent: Oui, mais il anime des sessions.
Jeremy : Oui, mais...
Vincent : Tu veux dire que le terme « chamane », si on le prend étymologiquement, c’est quelqu’un qui est capable de manipuler des entités de la nature, des choses comme ça. Effectivement, je ne pense pas que ce soit trop possible pour un Occidental, si ce n’est par le fait d’être vraiment immergé avec d’autres. Ce que tu dis me semblerait tout à fait cohérent.
(Pause. )
Jan : On a fait le tour, là ?
Michka : Est-ce que vous avez quelque chose de fort à dire pour finir ? Une conclusion ?
Jeremy: Une conclusion, chers amis...
Vincent: Non. Si ce n’est que je serais plutôt du genre, malgré toutes les réserves que j’ai dites, à encourager les gens qui se sentent suffisamment forts à faire ce genre d’expérience. La raison, c’est que ça t’ouvre quand même énormément. Ça te fait sortir d’une vision trop égocentrique - enfin, centrée sur un point de vue très réducteur qui est celui de l’être humain civilisé aujourd’hui.
Jeremy : Disons que c’est peut-être un des sujets qui méritent le moins une conclusion puisque je pense qu’on est à un début, au début de comprendre que l’espèce humaine est planétaire, et qu’on a une unité dans la diversité et qu’on peut unir nos savoirs. Des Occidentaux - comme nous - peuvent aller en Afrique, ou en Amazonie, et apprendre à voir des choses d’une autre manière. On peut comprendre qu’on peut dialoguer avec des plantes, à travers des plantes. On ouvre nos concepts. On peut dialoguer avec des chamanes dans des forêts et ils peuvent apprendre de nous, et à partir du moment où on laisse derrière nous les catégories, les blocages dont on est issus, eh bien, on peut transcender tout ça.
On ne fait que commencer à mettre ensemble, par exemple, science et chamanisme; qui sait où ça va mener... Donc, je trouve que c’est plutôt une chose joyeuse et pleine de potentiel. Evidemment, il n’y a pas seulement de bonnes nouvelles, il y aura aussi de la complexité; mais, oui, il est important de ne pas conclure.
Jan : En lisant le livre, j’ai l’impression d’une chose, concernant ces phénomènes très absents de notre culture. C’est ce qui m’avait fasciné, et c’était la raison pour laquelle j’ai trouvé intéressant le film que j’avais fait, D'autres mondes, qui en témoignait: ce n’est pas les conclusions de Jeremy sur l’ADN, par exemple, ou Stanislas Grof et tous les scientifiques émérites que j’ai croisés ou les artistes, ou nous, capables de discuter sept heures d’affilée - ce n’est pas tellement la nature de ce qu’on va dire mais c’est de voir que ces bestioles qui ont rencontré ce phénomène au sein des peuples indigènes ont en partie consacré leur vie, leur énergie vitale, à pouvoir trouver des résonances dans leur culture. Et ça montre, ça démontre que c’est quelque chose qui a marqué profondément notre existence... Voilà, c’est la chose concrète, vraiment concrète, que j’ai retirée de la lecture de ce livre. Ne pas conclure, donc. Comprendre. Il faut y aller... Mais c’est passionnant. Et l’histoire est en route ; c’est ce que j’espère.
(Applaudissements. )
Jeremy: Vale.
Jan: Vale.
Vincent: Ah, ça oui.
Jan : Maintenant, on va relire. Il faut essayer de garder le côté le plus vivant possible. Tu vois, il y a des mots que tu as envie d’enlever, et puis tu te dis: «Finalement, ça donne un côté vivant. » Donc, essayer de retoucher avec parcimonie.
Jeremy : Je me suis enlevé pas mal de bouts, je dois dire, parce que, autant tout ce que vous disiez me paraissait impeccable, autant à chaque fois que je me lisais ça me faisait un peu mal aux yeux...
Jan: Tu vois, c’est une erreur parce que moi, j’avais envie de faire ça pour moi, alors que je trouvais que tout ce que vous racontiez était intéressant.
Vincent : Moi, c’est pareil.
Jan : Tu es beaucoup plus dur avec toi qu’avec les autres, c’est logique.
Jeremy : Bon, tant mieux !
Jan: Tu vois, j’avais des onomatopées, des machins que je voulais enlever, et puis Michka: «Non, non ! », et j’ai dit O.K. C’est vrai qu’à la lecture, tu sens vraiment que c’est trois mecs qui discutent. Il y a deux-trois moments qui m’ont fait rigoler. Rigoler parce que c’est vivant. C’est vraiment un document.
Jeremy : A un moment donné, tu parles d’un roman que tu as écrit, tu dis : « Ça a modifié ma façon d’écrire pendant un certain temps. J’ai fait un roman, notamment, qui était assez gros, où j’ai essayé de retranscrire cette possibilité. »
Vincent: Oui...
Jeremy: Et comment s’appelle-t-il?
Vincent: L Effacement progressif des consignes de sécurité.
Jan : C’est un super titre ! Je me rappelle, j’avais lu, c’était bien. Il y avait même les gens, à la fin du roman, qui étaient allés à la première de D'autres mondes.
Vincent: C’est possible. Oui.
Jan: Parce qu’il l’avait écrit après le Pérou, et quand j’avais commencé ce documentaire, j’avais dit: «Dans ce roman, les personnages se retrouvent à l’avant-première du film. »
Vincent: Tu vois, typiquement, ce livre-là, c’était une mise en forme de mes expériences...
Jan : C’est bien délirant ! Et la nouvelle que tu avais écrite ? Je trouve que quand tu lis Vincent, tu vois toute la malice ; et des fois, on la retrouve un peu, tu retombes dans ta malice, dans ta nature. Mais c’est vachement plus sérieux quand tu t’exprimes verbalement que quand on te lit.
Jeremy: J’ai trouvé que c’était le Hergé des hallucinogènes, avec un côté Petit Prince en plus. C’est très fort !
Jan : Il a un côté Hergé, oui, un côté Tintin. Tintin au pays des champignons. (Rires.)
Vincent: Bon, c’est vrai que je suis peut-être un peu trop sérieux par rapport à tous ces trucs-là mais...
Jeremy: Ça y est, il recommence !
Jan: Ecoute, j’ai lu le texte; j’ai trouvé qu’effectivement, tu abordes au début vachement de choses, et puis deux-trois fois tu te lâches en disant aussi le bien que ça t’a fait, et on sent bien le truc.
Vincent: Il y a une différence, si tu veux, entre parler pour soi-même - ce que tu en as retiré pour toi-même - et puis de le conseiller à d’autres. Etre capable de gérer ses pensées et tout ça. Si l’expérience marchait... Le monde serait tout de même un petit peu différent, quoi !
Michka: «Si l’expérience marchait», qu’est-ce que tu veux dire?
Vincent: Si ces expériences-là étaient fructueuses et couronnées de succès. Tu as une logique de groupe, aussi. Si tous les gens qui faisaient l’expérience étaient crédibles, y compris dans cette dimension, je pense que les choses prendraient un cours différent. Cette expérience serait crédible, et elle serait évidemment suivie par d’autres, qui seraient bénéfiques et ainsi de suite. Tu aurais un effet boule de neige. Aujourd’hui, on ne peut pas dire que l’effet boule de neige soit en faveur de cette expérience... Ce n’est pas complètement probant, quoi.
Michka: Je ne suis pas sûre de comprendre ce que tu me dis.
Vincent : Comment dire... Tu vois, je repars toujours de cette mythologie des années 1970 où tu avais, hop, un éveil global de l’être humain et il me semble que cette logique d’ouverture, de progression, d’un plus de conscience, d’éveil, en gros, pour le moment, n’est pas hyper convaincante.
Michka: Tu veux dire que tu n’as pas l’impression qu’il y ait plus d’éveil, globalement, chez les gens qui ont fait cette expérience ?
Vincent: Ces techniques-là sont vraiment des techniques d’éveil, de fait: ça te montre d’autres facettes du monde. Si elles étaient bien assimilées, assimilées de manière positive, elles auraient plus de succès. Aujourd’hui, elles n’ont pas de succès ; il y a une espèce d’intérêt, un engouement, mais ce n’est pas une réussite. En tout cas, en France, ce n’est pas une réussite.
Puisque un, ç’a été interdit. Donc, tu as même un gouvernement qui a légiféré sur un truc qui devrait être bénéfique. Ça, ce n’est pas normal : si c’est bénéfique, il n’y a aucune raison qu’un groupe légifère sur quelque chose et l’interdise. C’est qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Soit c’est bénéfique, soit ce n’est pas bénéfique. Si c’est bénéfique, pourquoi on l’interdit ?
Tigrane: A la fois, l’Histoire montre que l’interdit n’est pas forcément rationnel et qu’il y a toutes sortes de choses probablement bénéfiques qui ont été néanmoins interdites.
Vincent : D’accord, mais dans ce cas-là, les gens qui en ont tiré quelque chose doivent mettre un point d’honneur à... Regarde Galilée, il a tout de même inventé un système, même si, à l’époque, on l’a blâmé ou brimé. Il n’est pas monté sur le bûcher, mais enfin, il a failli.
Jeremy: Il s’est rétracté tout en disant: «Et pourtant, elle tourne ! »
Vincent: Il n’empêche que l’avenir lui a donné raison. Et je pense qu’aujourd’hui, il faut mettre un point d’honneur à être le plus rigoureux possible parce que, même si ça ne marche pas aujourd’hui, peut-être que ça marchera demain. C’est pour ça que je prends toutes les précautions, pour essayer d’être à la fois, si tu veux, pas en désaccord, quand je dis qu’il faut faire attention aux dérives sectaires, parce que, un, d’une part c’est vrai, il y a des dérives sectaires dans ce genre de choses ; et deux, c’est le discours ambiant.
J’ai rencontré des gens qui ont fait partie de la commission pour interdire l’iboga, et c’était le premier truc: «Ah, il y a des dérives sectaires. » Oui, il y a des dérives sectaires, mais ce n’est pas pour ça que le truc est mauvais. J’essaie à la fois de préserver la qualité de l’expérience, de ne pas handicaper l’avenir, et puis de naviguer avec la situation telle qu’elle est. C’est pour ça que je prends autant de précautions. On ne peut pas non plus dire, aujourd’hui: «C’est génial, ça a super marché», parce que ce n’est pas vrai. Mais peut-être que ça marchera demain ; enfin il faut l’espérer. Il y a peut-être aussi d’autres trucs qui marcheront. Il ne faut pas non plus se focaliser là-dessus, il y a beaucoup de manière de voir les choses différemment.
Mais si tu veux, je suis plus sensible à ça à cause de cette histoire de l’iboga; parce que l’iboga, je me suis retrouvé à écrire un livre dessus, donc je me sentais tout de même investi d’une mission. Dans un but de : «J’ai fait une super expérience, pourquoi vous ne la faites pas ? » Et quand je regarde pourquoi vous ne la faites pas, c’est parce que, manifestement, pour vous, ce n’est pas une super expérience. Donc, voilà, c’est un peu le serpent qui se mord la queue.
Jan : C’est le cas de le dire...
Vincent: Mais là, je pense qu’on est dans un bon compromis. On fait un livre qui n’est pas une émission de télé grand public et qui va s’adresser tout de même à un public ciblé, où on explique tous un peu nos points de vue. Ça peut donner envie à des gens de faire l’expérience.
Jan : En appendice, tu mets les vols... (Rires.)
Vincent : Non, mais même si les gens ne font pas l’expérience, ça leur fait voir que... Jeremy, toi, c’est un peu différent, mais Jan et moi, avec nos histoires, on est tout de même passés pour des hurluberlus.
Jeremy: Eh, oh, moi aussi, hein ! (Eclat de rire général.)
Jan : Et je pense qu’il y a des gens qui vont lire le livre et qui vont se dire : «C’est trois hurluberlus... » Et qu’est-ce que tu en as à foutre ?
Vincent: Je m’en fiche complètement. Tu vois, je me suis fait photographier dans VSD, les cheveux longs, ma tenue africaine...
Jan: Ah bon. Tu cherches, aussi... (Rires.)
Jeremy: «Hurluberlu numéro 1 » !
Vincent: ... en me disant, si tu veux, que ça pouvait faire bouger des choses. Je m’en fiche un peu de la manière dont on me considère, mais par contre, c’est en termes d’efficacité. Et c’est pour ça que j’insiste sur le côté sérieux du truc. Et le côté école me semblait une bonne piste...
Jan : C’est comme si tu vas sur le billard. Tu vas te faire opérer. Quand tu rentres dans la salle d’anesthésie, si tu peux dire: « Ben, écoutez, plutôt demain... Je ne le sens pas, là, l’anesthésie. Demain ! » Et tu t’en vas. C’est pareil. C’est une médecine, c’est un truc sérieux. C’est une opération...
Vincent: Oui, c’est sûr.
Jan : ... de l’esprit, de l’âme, mais il y a opération. Il y a quand même une chose forte, ce n’est pas quatre mecs dans un appart qui prennent un acide. Donc, c’est normal d’avoir peur. Moi, je n’aime pas quand je vais chez mon dentiste et que j’ouvre la bouche. Enfin, ceci dit, j’ai moins d’extase chez mon dentiste, tandis que là, pour le coup...
Un coup, c’est la roulette sur l’âme, sur la carie de l’âme (bruit d’une roulette de dentiste) ; et puis, l’autre coup, c’est l’extase que, pour l’instant, je n’ai jamais eue chez mon dentiste !
Jeremy: La carie de l’âme... Moi, je vais tantôt aller chez ce dentiste-là.
Jan: Ah, en Amazonie! (Rires.) Tu as quelques caries de l’âme...
Jeremy : Je crois que non, mais on va voir... Tu ne sais jamais, justement.
Jan: Il y a un truc, tiens... Mais peut-être qu’on l’a dit: on arrive peu à ramener quelque chose de l’ayahuasca dans l’état naturel. Par exemple, on peut sentir qu’on est maître complètement de ses sentiments et de ses émotions et, deux jours après, être dans une sorte de paix, et puis au moindre petit détail de la vie courante, repartir, je ne dis pas dans une colère, mais dans des choses...
C’est très difficile, parce que ce sont des états très éloignés. Par contre, quand tu es dans un drame, comme dans un accident de voiture ou dans un truc très fort, là, par contre, ça revient. Quand tu es dans un vrai danger fort, ton attitude, tout revient. J’ai été, à un moment, agressé, il n’y a pas longtemps...
Vincent : Ah bon ?
Jan : Oui, une personne s’est pointée en me disant : «Je vais te tuer», droit dans les yeux, à quarante centimètres. Eh bien, là, j’ai l’impression que je me suis glacé comme un serpent, parce que d’un coup, j’étais.... Ne pas envoyer un signal négatif.
Vincent: Où ça... ?
Jan : Dans le métro. Bon, c’était sans sans doute un fanfaron ; il ne m’aurait pas tué. Mais c’était une expérience difficile. Sur le coup, j’étais nickel: j’ai traversé le truc en ayant des signaux de paix, en ayant une voix calme... Alors que je suis capable, quand je n’arrive pas à trouver mes clés, que je dois partir et que je suis en retard, de m’énerver : «Mais où j’ai mis mes clés ? », et ça devient un drame. Tu vois, parce que ce sont des petites choses à la con. L’endroit où j’ai vu le plus le travail de l’ayahuasca, c’est quand mon père est décédé. Je crois que j’en ai parlé, non ?
Michka : Non, tu n’en as pas parlé.
Jan : Eh bien, ç’a été vraiment une grande leçon de vie parce que, quand tu es face à quelqu’un, ton père... Je ne sais pas si vous avez vos deux parents chacun, mais...
Jeremy : Oui.
Jan: Après, tu te dis que tu as deux catégories, ceux qui ont perdu un de leurs parents et ceux qui ne l’ont pas perdu - un peu comme ceux qui ont pris de l’ayahuasca ou pas. C’est des grosses expériences de la vie initiatique. Et donc, quand j’ai passé dix jours à ses côtés alors qu’il était mourant, eh bien là... j’étais totalement comme dans la maloca, mais de la vie.
C’est ce que j’ai appris dans les expériences où tu es tellement à fond dans tes sentiments, tellement creusé profondément dans tes sentiments que tu tisses une relation, la plante te guide, le chamane te guide, le guérisseur te guide à avoir l’attitude juste. Et là, j’ai eu tout ça qui est venu, et c’est des moments où tu es rempli, d’abord d’une très forte émotion, et puis d’un sentiment très puissant, parce que tu retouches toutes tes mémoires.
Tu vois, quand tu es fragile, quand tu es enfant, le père, c’est quelque chose. Et donc tu retouches tout ça, et tu vas réveiller des sentiments oubliés - ceux de l’enfant pour son père - parce que c’est ce dont tu es en train de te séparer. Donc, il y a une profonde tristesse qui monte, même de la colère, et un rapport à la mort direct, frontal. Eh bien, là, l’ayahuasca, c’est...
Disons, pour être plus simple, que ce que j’ai appris avec les Shipibo m’a permis de voir l’amour qu’il y a derrière. C’est-à-dire que derrière la tristesse, tu as l’amour, en fait ; voir que ce qui provoquait la tristesse, c’était l’immensité de l’amour entre la créature qui part et celle qui reste ; et de rester dans ce sentiment pour ne pas plonger... C’était vraiment digne d’une cérémonie d’ayahuasca.
Et, à un moment donné, je me suis couché dans le lit d’à côté, et j’ai imaginé ma mort aussi, pour être en conscience avec lui. C’est des choses qui viennent de l’ayahuasca, tout ça. D’un coup, je me suis dit : «Je veux être avec lui ; donc, il faut que je meure, moi aussi. » Et je me suis mis dans le lit d’à côté, je suis resté à côté. C’est vraiment les attitudes qui sont venues du temps passé avec les Indiens ; comment traverser des moments difficiles de la vie. Et ça m’a aidé dans ces moments-là, les moments les plus durs.
Avant, je pensais, quand quelqu’un qui avait soixante-dix ans mourait... tu vois, un proche perd son père ou sa mère, à un certain âge, c’est un phénomène naturel. Je voyais la personne qui était effondrée pendant une année, ou déprimée profondément, et j’avais du mal à le comprendre intellectuellement, en me disant : «C’est un phénomène naturel, on devrait le traverser... »
Une fois que je l’ai traversé, j’ai vu d’abord que j’avais complètement sous-estimé la puissance de la chose, mais qu’en même temps, j’ai pu la traiter pendant. Tu vois, tu te laisses descendre au lieu de te fermer, tu te laisses descendre dans le sentiment, dans le sentiment, dans le sentiment. Et l’ayahuasca m’a beaucoup aidé, parce que le deuil a pu se faire d’une belle manière. Par contre, pour l’instant, je peux toujours m’énerver en perdant mes clés !
On me dit : « Qu’est-ce qu’on ramène de ces expériences ? » Et je dirais, être plus heureux, et dans une meilleure relation avec ses sentiments. Voilà. C’était un témoignage sur ce que ça peut nous apporter. Et je trouve qu’en plus, vraiment, en ayant été en Inde, en ayant étudié aussi un peu les Tibétains, les gens qui ont un rapport autre à la mort que, franchement, on n’est pas du tout préparé dans notre société.
Vincent: Oui, c’est sûr.
Jan : Même moi, qui croyais être préparé, je ne l’étais pas. Tu l’es, mais pas assez.
Jeremy: Ce qui est frappant, c’est qu’il y a un déni de la mort dans la culture occidentale, et en même temps, quand tu regardes le cinéma ou la télévision, il y a un amoncellement de cadavres. Les morts, on les montre dans des films de fiction ; le cadavre, c’est une sorte de ponctuation dans le narratif moderne, étrangement.
Jan : Carrément. On mange quand même avec une télé allumée dans laquelle... Boum, un attentat ! Tu vois des mecs qui explosent en sang avec un bras en moins, et toi, tu es en train de bouffer. Toi, tu manges. Donc, il y a quelque chose de troublant. D’ailleurs, c’est une question presque plus intéressante que celle de Dieu, de se dire «Quel est notre rapport à la mort ? » Parce que peut-être que certains d’entre nous ont rencontré Dieu de leur vivant, ou le rencontreront après, on ne sait pas, mais s’il y a une chose dont on est sûr, s’il y a une seule chose qui relie toute l’humanité dans son entièreté, c’est la mort. Tout le monde va mourir. Ça, c’est une vraie note d’optimisme, parce que...
Jeremy: «Rassurez-vous ! » (Rires.)
Jan: Rassurez-vous, tout le monde va mourir ! Alors, autant aller s’entraîner un peu à mourir virtuellement en Amazonie.
Jeremy : Mais oui, exactement.
Jan : Ça vous éduque ; parce que, franchement, on n’est pas prêts.
Jeremy : Alors, au boulot !
Jan : Apprendre à mourir. Pour la relation à la mort, on est à côté de nos pompes.
Vincent: Tu connais les livres d’Elizabeth Kubler-Ross? Elle a fait tout un travail là-dessus.
Jan : Oui ; il y en a plein qui ont fait du travail, mais ce que je veux dire, c’est généralement dans la culture. Il devrait y avoir, je ne sais pas, des émissions consacrées à ça...
Michka: De toute façon, dès que quelqu’un est mort, vite on l’emmène, on le cache, on le met dans une boîte. On ne voit même pas les morts.
Jan: Oui, je me souviens, quand j’étais petit, j’avais touché mon grand-père. Un cadavre, c’est... Au niveau initiation, nous, on parle d’aller dans la jungle, mais quand tu te retrouves face à l’instant de la mort de ton père, et quand tu te retrouves face au cadavre, à le regarder... Là, tu te prends une initiation. Et on l’a tous, cette initiation. Autant la femme, elle, a une initiation en donnant la vie...
C’est comme si le monde était fait pour qu’on puisse être initié. Faut-il encore traverser ces moments-là et être guidé dans l’initiation. Et souvent, après la mort, on est désemparé ; à la mort de l’autre. Et je comprends. Je me dis que le drame dont je ne me relèverais pas, peut-être, c’est la mort d’un de mes enfants. Là, tu es confronté à une mort non naturelle. Je ne sais pas si psychologiquement, malgré tout ce que je dis avoir appris, ou crois avoir appris - là, je ne sais pas si j’aurais les armes pour affronter cette chose-là.
Déjà, avec la place qu’on prend dans la chaîne de la vie, on a cette possibilité d’initiation. Mais on n’est pas éduqués, ou aidés, ou préparés à saisir cette opportunité - si on peut le dire comme ça - cette opportunité d’initiation, pour transcender... Voilà, il faut transcender. On n’a pas le choix.
Ça m’inquiétait un peu mais une des choses que je voulais faire après, c’était un documentaire sur la mort. Aller trouver des gens bien et les accompagner jusqu’au dernier souffle.
Et je me suis soigné au Pérou, aussi. Je ne te cache pas que, quand je suis allé au Pérou, en juillet, je me suis dit : « Bon, là, ça va, je vais bien, mais je vais récurer un peu parce que forcément
- tu le sens - je dois avoir un truc. »
Et c’était vachement bien... A un moment donné, dans une cérémonie... Je suis parti dedans. Je n’ai pas eu de contact ésotérique ; je suis parti dans le sentiment qui me lie à mon père, direct. Et puis la tristesse est venue. La tristesse... Et quand j’ai failli lâcher prise... Tac, je suis reparti dans l’amour pour les vivants, et là, tac, j’ai tissé autour de ma compagne, mes enfants, et Guillermo... et bam et bam et bam... Et c’était le même. J’ai vu que c’était le même, mais qu’il était actif à travers les autres; ça m’a montré ça, tu vois. Et du coup, je suis sorti de la maloca en ayant retouché le sentiment et en ayant non pas zappé la tristesse, mais au lieu de plonger dedans, j’ai vu que philosophiquement...
Jeremy : Qu’on peut l’intégrer.
Jan : Oui, l’amour est... C’est le même, en fait. Il a une couleur différente, mais c’est un seul sentiment. Donc, aller là où il y a de la blessure et aller là où il y a du bon, pour te ressourcer. Et je te jure, c’était très étrange parce qu’au début, ce que ça a tissé... Le chant a tissé l’amour qu’il y a, le lien qu’il y a avec Guillermo. Un truc de cœur, mais venant de moi, un truc d’amour, de reconnaissance, super fort, émouvant. Et là, je me suis dit : «Bon, allez, ça va, gars. Je t’aime, je sais que tu m’aimes bien ; on est frères et tout mais, bon, on va arrêter ! » Tu vois, il y avait cette espèce de truc: «Je ne vais pas m’effondrer; je pense à mon père et je ne vais pas pleurer d’amour pour toi juste derrière ! » C’est passé à ma compagne. Alors là, c’était plus fort, ailleurs encore. Et puis à mes enfants ; alors là, la déferlante...
Et je pense qu’encore une fois, tu sais, on a des préjugés. Je pensais que j’allais avoir une relation plus ésotérique, un truc plus de contact avec le mort. Alors que c’était le sentiment, le sentiment de l’amour.
Jeremy : « La liane des morts »...
Jan : La liane des morts, oui. Et des vivants.
(Silence.)
Jeremy : Bueno, amigos. Gracias. Merci pour la rencontre.
Ayahuasca : Breuvage composé à partir de différentes plantes hallucinogènes, consommé traditionnellement par les chamanes des peuples indigènes d’Amazonie. Dans ces communautés amérindiennes, l’ayahuasca est utilisé pour entrer en transe dans un but divinatoire ou comme outil thérapeutique.
Ayahuasquero : Guérisseur indigène ou métis qui consomme rituellement de l’ayahuasca pour acquérir de la connaissance.
Bwiti: Rite initiatique originaire du Gabon, centré sur la manducation de racines d’iboga. L’étymologie du mot «Bwiti» signifie «émancipation». Le Bwiti serait donc littéralement ce qui permet à l’homme de gagner sa liberté.
Cactus San Pedro : Cactus à colonne avec peu ou pas d’épines, haut de trois à six mètres, que l’on trouve dans les Andes centrales, en Equateur et au nord du Pérou. C’est un modificateur de conscience utilisé par certains chamanes.
Caisson d’isolation sensorielle: Caisson hermétique qui contient une solution saline à la température du corps. Une fois allongé, on y flotte dans l’obscurité, en l’absence de sensations : quasiment pas de toucher, pas de lumière, pas de son et pas d’odeur. Il en résulte un état modifié de conscience proche de la méditation profonde.
Chamane : Le chamane est un praticien indigène dans lequel les Occidentaux ont vu tour à tour un possédé, un sorcier, un médium, ou un prêtre. Il existe de fait une polyvalence dans ses attributions, qui s’exercent dans un cadre rituel, au sein de sa communauté. Il peut s’agir notamment de traiter des maladies ou de faire du tort à un ennemi. Pour communiquer avec les esprits, le chamane se met en transe.
Curandero : Guérisseur traditionnel d’Amérique du Sud qui soigne les maladies physiques et spirituelles.
DMT : Le diméthyltryptamine est un hallucinogène naturellement présent dans de nombreux organismes allant des plantes aux êtres humains. C’est l’un des ingrédients actifs de l’ayahuasca, mais il peut aussi être synthétisé. Pur, il se présente sous forme cristalline et produit, lorsqu’il est fumé, un effet hallucinogène quasi immédiat, extrêmement puissant et de courte durée.
Iboga : Racine consommée dans le cadre de rites traditionnels, notamment au Gabon et au Cameroun. A haute dose, l’iboga provoque de très fortes nausées, des vomissements et un état d’asthénie musculaire durant lequel des visions se manifestent en nombre.
Icaro : Les icaros sont des chants que les chamanes utilisent comme une technique de communication avec les autres êtres de la nature. Ils s’en servent aussi de manière très précise pour influer sur la conscience d’un être humain modifiée par des plantes psychoactives.
Maloca : Grande hutte dans laquelle se déroulent les prises rituelles d’ayahuasca.
Peyotl : Petit cactus sans épine, considéré comme sacré, entraînant un état modifié de conscience et rituellement consommé par certains groupes amérindiens. Le peyotl est également employé par eux comme une sorte de remède universel.
Shuar : Peuple d’indiens Jivaro habitant les forêts de la haute Amazone.
Tabac : La plus ancienne et la plus répandue des plantes chamaniques. Le tabac peut être absorbé sous forme de jus ; sa fumée est fréquemment soufflée par le chamane sur le patient.
Toé : Plante amazonienne proche de la datura, utilisée pour ses propriétés hallucinogènes et médicinales, et dont l’ingestion peut être dangereuse.
Jan Kounen est né le 2 mai 1964 à Utrecht (Pays-Bas).
Il a étudié aux Arts décoratifs de Nice (E.P.I.A.R.), plus particulièrement dans les domaines cinéma-animation-pixillation. Il en sort en
1988 avec le Diplôme national supérieur d’expression plastique.
FILMOGRAPHIE
1989 Gisèle kérozène, court métrage de fiction (grand prix du court métrage au festival d’Avoriaz).
1991 L’Age de plastic, court métrage de fiction noir et blanc.
1993 Vibroboy, court métrage de fiction (prix de la Recherche au festival de Clermont-Ferrand).
1994 Capitaine X, court métrage de fiction.
1995 Le Dernier Chaperon rouge, court métrage de fiction.
1997 Dobermann, long métrage de fiction.
2004 Blueberry, l’expérience secrète, long métrage de fiction.
2004 Other Worlds, long métrage documentaire (grand prix du Mondial du film d’aventures de Manaus).
2005 Darshan, long métrage documentaire (Sélection officielle au festival de Cannes 2005).
2007 99 Francs, long métrage de fiction.
2008 Panshin Beka winoni (segment du long métrage collectif Huit).
2009 Coco Chanel & Igor Stravinsky, long métrage de fiction.
BIBLIOGRAPHIE
2005 Visions : regards sur le chamanisme, Editions Télémaque.
2006 Darshan, voyage dans les bras d’Amma, B. Benant,
J. Kounen, Editions Télémaque.
2007 99 Francs, le manuel d'utilisation de la société d'hyper con sommation, Collectif: F. Beigbeder,
J. Kounen, S. Allix, J.-L. Planche, Editions Télémaque.
Jeremy Narby est né le 23 octobre 1959 à Montréal, Canada.
Il est marié, a trois enfants et vit dans le Jura suisse.
Docteur en anthropologie de l’université de Stanford (Etats-
Unis), il est, depuis 1989, directeur de projets amazoniens pour
l’ONG Nouvelle Planète.
BIBLIOGRAPHIE
1988 Indigenous Peoples: A Fieldguide to Development, avec John Beauclerk et Janet Townsend, Oxford, Oxfam.
1990 Amazonie\ l’espoir est indien, Paris, Favre.
1992 ha Vision des autres: les Amérindiens et la «découverte» des Amériques, Fribourg, Saved.
1995 Le Serpent cosmique, l'ADN et les origines du savoir, Genève, Georg éditeur, (traduit en onze langues).
1997 LADN devant le souverain : science, démocratie et génie génétique, avec Jacques Dubochet et Bertrand Kiefer, Genève, Georg éditeur.
2002 Chamanes au fil du temps: 500 ans sur la piste du savoir, coédité avec Francis Huxley, Paris, Albin Michel,
(traduit en quatre langues).
2005 Intelligence dans la nature, en quête du savoir, Paris, Buchet-Chastel, (traduit en trois langues).
2007 Conférence sonique «Amazonia Ambient Project», présenté avec «The Young Gods», au Forum culturel mondial à Sao Paulo, au festival de Jazz de Montreux, à Londres, Paris, Prague, Budapest et Zurich.
Vincent Ravalée est né en 1962 à Paris, il a deux enfants et vit à Clamart.
Autodidacte (il arrête ses études à quatorze ans), il devient apprenti menuisier, exerce divers petits métiers jusqu’au début des années 1990 où il commence à écrire. Par ailleurs, il est assistant réalisateur et régisseur de cinéma.
Dès la parution de son premier texte Un pur moment de rock’n roll, il connaît un succès d’estime, lequel grandit avec la sortie de Cantique de la racaille, qui devient un best-seller.
Parallèlement, il commence à réaliser ses propres courts métrages et plusieurs longs métrages. Il écrit aussi des chansons (pour Johnny Hallyday, Marc Lavoine). Il signe plusieurs scénarios et diverses adaptations cinématographiques, activités qu’il continue aujourd’hui de mener de front avec la réalisation, l’écriture pour le cinéma, la bande dessinée et la littérature.
Il a commencé en l’an 2000 un cycle littéraire intitulé Le ]eu, ainsi qu’un cycle de livres de voyage. Il travaille également sur des concepts de séries télévisées.
FILMOGRAPHIE (RÉALISATEUR ET SCÉNARISTE)
1994 Par-delà l’ère glaciaire, 3 mn, noir et blanc.
1995 Le Dur Métier de policier, 10 mn.
1996 Joséphine et les Gitans, 30 mn.
1998 Cantique de la racaille, 90 mn.
2000 L’Odyssée merveilleuse de l’idiot Toboggan (inclus : Les Mots de l’amour, Never twice, Une prière vers le ciel,
Portrait des hommes qui se branlent, Le Masseur, Voyage sur la terre, Conséquences de la réalité des morts, Les Autruches, l'Amour dans les saunas, Pourrissures des putréfactions mortes, Attirance vers le vidé), 90 mn.
2001 Les Arts magiques, série télé documentaire (10x6 mn).
2005 Une orange roulant sur le sol d’un parking (réalisation V.-J. Milosh), film expérimental, 26 mn.
2006 Le ballon qui rebondissait, 8 mn.
FILMOGRAPHIE (SCÉNARISTE)
1997 Un pur moment de rock’n roll, de Manuel Boursinhac.
2008 Quinze ans et demi, avec Daniel Auteuil.
2008 JCVD, avec Jean-Claude Van Damme.
BIBLIOGRAPHIE
Le Doigt de Dieu dans un ciel tout blanc (romans, Flammarion)
1. Cantique de la racaille, Prix de Flore 1994 ; J’ai lu, 1999.
2. Wendy, 1996; J’ai lu, 1999.
3. Nostalgie de la magie noire, 1997 ; J’ai lu, 1999.
Le ]eu (chez différents éditeurs)
1. Livre d’aventure : LEffacement progressif des consignes de sécurité, Flammarion, 2001 ; J’ai lu, 2003.
2. Livre de règles : Pour une nouvelle sorcellerie artistique, Librio, 2001.
3. Livre magique : Wendy 2 ou les secrets de Polichinelle, Flammarion, 2004.
4. Livre de couleurs : Une orange roulant sur le sol d’un parking, Au Diable Vauvert, 2004.
5. Livre de divination : La Vie miraculeuse du clochard André, Flammarion, 2006.
6. Livre d’initiation : Bois sacré (avec Mallendi et Paicheler), Au Diable Vauvert, 2004.
7. Livre d’école : PEP, Projet d’éducation prioritaire,
Mille et une nuits, 1996 ; Ego Comme X, 2007.
8. Livre de guérison : Hépatite C, Flammarion, 2007.
9. Livre familial : Quinze ans et demi, Flammarion, 2008.
10. Livre incroyable: L'Evangile du Verbe Pur (à paraître).
11. Livre littéraire: Héros, Personnages et Magiciens (à paraître).
L'Accomplissement des prophéties (nouvelles, Le Dilettante)
1. Un pur moment de rock'n roll, 1992 ; J’ai lu, 1999.
2. Les Clefs du bonheur, 1993.
3. Vol de sucettes, 1995 ; J’ai lu, 1999.
4. Recel de bâtons, 1995 ; J’ai lu, 1999.
5. Il Auteur, 1995 ; Points Virgule, 2002.
6. La Vie moderne, 1996 ; J’ai lu, 1999.
7. Treize contes étranges, 1999 ; J’ai lu, 2001.
Le Danger des courants électriques (aux éditions DTV, photos de C. Mariaud)
1. Portrait des hommes qui se branlent, 1995.
2. Conséquence de la réalité des morts, 1997.
3. Attirance vers le vide (à paraître).
Nouvelles du monde entier
Tome 1, Seuil, 2004. Tome 2, Fayard, 2009.
Le Retour de l'auteur, Le Dilletante, 2009.
Bandes dessinées
Croyez en moi! Dessins Joan, Albin Michel, 2007.
Mon blog est un cœur qui bat,
Dessins Dom, Vents d’Ouest, 2008.
Tokyo Girl, Dessins Ludwig Alizon, Delcourt, 2009.
Mécano, Dessins Denis Sire, Dupuis (à paraître).
Livres jeunesse
Pourquoi les petits garçons ont-ils toujours peur que leur maman les abandonne dans une forêt sombre et noire ?
(avec Anne-Marie Adda), Seuil, 2000.
Ma fille a quatorze ans, Librio, 2005.
Les Aventures d'Arthur et Violette
Tl. Les filles sont bêtes, les garçons sont idiots, Panama, 2006.
T2. Le Président ne peut pas être un imbécile, Panama, 2007. T3. Bons à rien, prêts à tout ! Panama, 2007.
La Foire aux nains, Rouergue, 2008.
Autres
L'Avenir (avec Patricia Reznikov), Le Festin, 1997.
Les souris ont parfois du mal à gravir les montagnes (illustrations de Berbérian et Dupuy),
Seuil, 2000 ; Points Virgule, 2002.
Utilisation maximum de la douceur (avec Lamia Ziadé), Seuil, 2001.
Ngenza, cérémonie de la connaissance, document, photographies de Laurent Sazy ; Presses de la Renaissance, 2004.
accident 59, 60, 177 acide 176
ADN 38,52, 83, 147, 149, 150, 151, 171
Afrique 17,18,22,84,91,111,112, 134, 154, 171 agnostique 93, 142, 143, 145, 152 alcool 44,61,72, 115, 116, 117 Amazonie 12,17,22,25,30,31,32, 45,54,56,57,63,73,77,84, 105, 108, 120, 134, 144,154, 157,159, 161, 164,165,167,
169, 171, 177, 180, 185 âme 19, 58, 96, 176, 177 Amérique du Sud 21, 154, 186 Amma 89, 121, 146 Amsterdam 36 animal 34, 46,52, 53, 90 animiste 70,71 anthropocentrisme 54, 90 anthropologue 7, 25, 44, 124, 144, 170
Arevalo 104, 123 artiste 41, 111 Arts-Déco 28
Ashaninca 45, 63, 83, 93, 124, 132, 144
athéisme 143, 153
Au-delà du réel - Altered States 21
autoguérison 112, 120
Banque mondiale 25 Bédouins 163 bénéfice 83 bilan 15 Blake 109 Blueberry 14 Bois sacré 16, 153 business 68 Bwiti 91, 132, 185
cactus 125, 185, 186 caisson d’isolation sensorielle 27, 46, 103 Canada 144 Caro 22, 167 Castaneda 24,28 cérémonie 48, 57, 61, 62, 76, 106, 120, 123, 128, 130, 151, 165, 168,178, 181 cerveau 24, 45, 52, 55, 83, 107, 117, 118,142 Chamanes au fil du temps 69 champ énergétique 63 champignons 24, 44, 173 chant 57, 58, 62, 63, 65,70,123, 170, 181 chanteuses 125, 152 Chaplin 61 charlatans 73, 128
Charron 22
chasseur 61, 117, 123, 125 Chiclayo 125
cinéma 27, 28, 29, 31, 32, 33, 40, 44, 68, 82,85,96, 103, 179
clé 14
Club Med 73, 99, 163 Cocama 165, 168 cognition 14 colonialisme 105, 166 communauté 39, 68, 69, 74, 119, 163, 164, 186 communication 13, 17, 117, 130,
131, 132, 133, 140, 156, 163, 186
Con an le Barbare 104 concept 16, 18,89,97, 142, 143,
145,146, 148 conceptualisation 38 conséquences 11,118 consommateur 55 corps 38, 45, 46, 47,52,53,54,58, 63,66, 72,73,76,81,92,94,
95,96, 97,98, 103, 117, 118, 120, 122, 123, 125, 126, 128, 131, 132, 147, 148, 154, 157, 158, 185
cosmos 15, 18, 28, 38, 89, 143, 149, 150
création 87, 133, 141, 146, 147, 162 critique 25, 162 Cro-Magnon 34 culpabilité 54
culture 13, 15, 17, 18, 19, 23, 24, 27, 29,30,36,37,40,41,42,45, 62,63,68, 70,71,79,83,98, 100, 101, 106, 111, 112, 116, 122, 139, 148, 156, 164, 168,
169, 171, 179, 180 Cure 39
Dali 149 datura 51, 186 dauphins 23 déconstruire 24, 80 Démangé 170 dentiste 101, 176, 177 dépression 115, 119 détente 46,52, 53, 54, 61, 94, 117 Dieu 89, 120, 133, 141, 142, 143,
144, 145, 146, 147,148,149, 150,152,153,169,180 discipline 77 DMT 44,45, 186 Dobermann 28 dollars 25, 67, 166 Dordogne 34 Dreyfuss 32 Dujardin 56 Dune 26, 28, 89 Dzogchen 103
école 28, 62, 64, 65, 132, 176 écologiste 54,55 écrire 59, 84, 85, 162, 173, 175 efficacité thérapeutique 93, 105, 122 ego 36,53,82
émotion 45, 52, 57, 67, 85, 88, 98, 104, 147,177, 178 empathogène 77
énergie 28, 40,55, 58, 63, 76, 92, 97, 98, 111, 124, 125,140,153,
158, 161, 162, 172 envoûtement 70 épreuve 99
équilibre 82, 88, 105, 110 état modifié de conscience 27, 29, 144,186 éthique 11,52 évangélistes 69
expérience chamanique 22, 38, 84, 122,153
extase 32, 98; 104, 126, 176, 177
féminin 123, 124, 130, 131 fléchette 75, 76
foi 12,34, 38, 70, 113, 143, 144, 148, 153
Foucault 23 Fribourg 144
Gaïa 54 Galilée 175 Gandhi 83 Gault et Millau 167 gènes 70 genèse 7,21,22 gibier 61 gringo 168, 169 Grof 172
guérison 8, 36, 70, 75, 104, 105, 112,
117, 121, 123, 141 guérisseur 37, 47, 66, 70, 76, 77, 80,
108, 109, 121, 156, 161, 168, 170, 178
guerrier 35,53,57, 103, 115, 123,
160, 161 Guide du Routard 139 Guillermo 63, 81, 123, 124, 142,
163,164, 170, 181
Haddock 135
hallucinogène 44, 96, 100, 186 harmoniser 18 Herbert 26 Hergé 173
homme occidental 85
hôpital 23, 27, 30, 70, 110, 111, 117,
118, 119, 120, 121 Huichol 30,31 Huxley 23,28,78
hygiène 8, 72, 81, 82, 102, 116, 118
iboga 11,15, 16,39,51,55,56,79,
91,92,93,96, 111, 112, 117, 130, 153, 154, 155,156,158, 175,185, 186 icaros 61,62,63,66,75, 186 illégalité 51
imaginaire 21, 22, 28, 32, 56, 57, 75, 165
imagination 35 inconscient 55
Inde 21,77,88,89, 121, 128, 146, 179
intégration 114 intégrité 141
intelligence 13,26,38,42,53,83,
87,89, 114, 131, 142, 147, 148, 150 intention 28, 33, 37, 55, 67, 86 Iquitos 163, 164 Irréversible 86
ivresse 45,48, 81, 82, 94, 115, 116
jaguar 34,35, 98 Jérusalem 36 Jodo 27 joint 27
Juventus 69, 123
K. Dick 27 karma 153 kétamine 30
Le Serpent cosmique 12, 30, 38, 42 Les Portes de la perception 23 Lévi-Strauss 112, 151 liane 45,47,59, 129, 134, 182 Lima 159 LittleBigMan 21 LSD 23,24,30,44, 157 Luna 170
magie 49, 105, 119 maloca 62, 76, 86, 99, 100, 123, 124,
159, 164, 167, 178, 181 Mandela 83 Marco Polo 155 marxisme 144 masculin 123, 124, 130 médecine 13,14,46,66,67,71,77, 88, 105, 113, 118, 119, 139,
141, 159, 163, 164,167,169,
170, 176
méditation 28, 29, 38, 71, 103, 185 mélodie 61,93
mémoire 23, 37, 56, 57, 60, 62, 84, 91, 148, 154 mescaline 23
messianisme 33,36,38,41 Métal hurlant 21 mission 16,41,175 missionnaires 69 Mœbius 27 moines 144 Montréal 22, 25
mort 13, 14,32,47,50,51,59,89,
94,95,96, 100, 104, 109, 153, 154, 178, 179, 180, 181, 182 mystère 66, 142, 145, 148, 156 mythe 27,86, 87, 151, 152
nature 8, 12, 13, 15, 18, 19,25,26, 28, 29,31,34,41,42,43,45, 54,62,63,64,67,70, 74,76,
83,89, 103, 105, 146, 164,
170, 172, 173, 186 nausée 45, 46, 47 Nazca 22 néocortex 46,52 neurones 45, 83 neuroscientifiques 52 new âge 97,103 New Bethania 69 Newjerusalem 69 New Orléans 146 Nobel 82 Noé 86
notes 44,45,59,60,61,95
o
œcuménisme 152 ombre 75, 79 organe 140 Osmond 23 outils de puissance 13 Oxford 36
paradigme occidental 12 Paris 22, 97, 142, 155 pensée 28, 37, 42, 54, 56, 58, 67, 81,
85,89, 94, 111, 115, 132, 140,
145, 147, 152,153, 159, 160,
161, 163, 168 père 23, 144, 177, 178, 179, 180, 181 performance 100, 104 Pérou 48, 86, 88, 97, 103, 108, 110, 122,173,181,185 pertinence 15 pétard 51 Petit Prince 173
peur 22,25,33,46,47,52,53,71, 86,95, 100, 101, 102, 103, 104, 108, 140, 141, 159, 160, 176
peyotl 30, 186
physique quantique 103,129,133, 169
Planck 151 plantes vertes 34 plexus solaire 45 politique 14, 25, 27, 82 Portugais 165 prédateur 74, 98, 125 prosélytisme 32, 135 psychothérapie 112 Pucallpa 63, 67, 68, 75, 121, 127, 128,133,163, 164, 168 purge 46, 52, 72
racisme épistémologique 105 rationalisme 26, 39, 105, 145 Rencontre du troisième type 32 repères 37
retour 11, 15, 24, 30, 31, 32, 35, 72,
85,97, 107, 112, 126 rêve 22,59,60,70, 151 Ricard 28 Rios 168 Rouget 125 Russel 27
sage indien 17,164 Sainte-Anne 110 San Pedro 125, 185 San Rafaël 69, 164 Santa Rosita 69
savoir 12, 21, 24, 25, 26, 34, 35, 36, 40, 46, 48,49,51,52,61,64, 66, 67,69,71,74,75,76,78, 88,91, 101, 105, 107, 112, 114,122,130,141,142,143, 145,156,160, 165, 166 schizophrénie 98, 108, 109, 111 scientifique 42, 62, 82, 87, 96, 109, 133,151 Se7en 86
secret 88, 131, 132, 133 sens de l’humour 154, 155 sentiment 37, 47,52, 58, 87, 94, 95, 96,101, 105, 131, 145, 146, 147, 148, 178, 179, 181, 182 Shanon 36, 59, 133 Shipibo 31,59,70,90, 124, 125, 126, 132, 178 Shiva Shakti 146 soigner 13,30,67, 105, 118, 119, 127,139, 140, 159 sorcellerie 8, 19, 75, 81, 160, 161, 162
sorcières 125
souffrance 13, 67, 95, 107, 126, 141, 148
spiritualité 21, 122, 145, 167 Spirou 92 Stenuit 23
Suisse 23,51,78, 144 surveiller 57, 115, 132 Szasz 23
tabac 26,61,74,93, 186 technologie 67 tension 54, 126 Tex Avery 103
The Antipodes ofthe Mind 133 tibétain 17 Tintin 7,21,92, 173 Tintin au Tibet 21 toé 26
tradition 62, 68, 88, 91, 104, 105, 123,133,156,157,158, 166 transe 34, 35, 104, 125, 146, 185,
186
Ucayali 68, 69, 88, 164
Un sorcier dans la forêt du Pérou 168
Valera 124 Vance 27 verbalisation 38 vertige 39, 109 vibration 33,61,62 vie urbaine 34
vigilance 39,53,72,74,82, 130 ville 22, 61, 82, 97, 98, 144, 163, 164 Vipassana 71, 157 vision 29, 54, 55,56,57,58, 65, 66, 84,88, 93,94, 113, 114, 115, 127,171 vol astral 46 VSD 176
Wolf 129
zen 50,102,157
COLLECTION CHAMANISMES Plantes & chamanisme
Conversations autour de Vayahuasca & de l’iboga Jan Kounen, Jeremy Narby, Vincent Ravalée
Pour la première fois réunies, trois personnalités témoignent librement d’une pratique qui échappe à l’ordinaire : la découverte et l’expérience du chamanisme par des Occidentaux.
Le Chamane & le Psy Un dialogue entre deux mondes Laurent Huguelit, Dr Olivier Chambon
Rapports entre chamanisme et psychothérapies, plantes rituelles, réalité des esprits, psychédéliques et vie après la mort sont au cœur de cette conversation éclairante et d’avant-garde.
COLLECTION LES LIVRES DE SETH Seth parle
Léternelle validité de l’âme (TOMES I & il)
Un livre de Seth, par Jane Roberts
Le livre culte du maître spirituel qui a nourri une génération d’auteurs phares, de Deepak Chopra à Eckhart Toile. Un enseignement aussi intemporel qu’universel, et plus pertinent que jamais.
(Egalement disponible en un seul volume.)
La Nature de la réalité personnelle
Comment résoudre vos problèmes quotidiens et enrichir
votre vie (TOMES I & II)
Un livre de Seth, par Jane Roberts
Comprendre comment nous créons notre propre réalité pour la modifier selon nos souhaits. Un enseignement pratique, particulièrement en phase avec notre époque.
COLLECTION TÉMOIGNAGES
De la main gauche Sexe, drogues & guérison Journal 1 Michka
Un récit alerte et touchant, un parcours singulier affranchi de bien des tabous...
Mr Nice
Une autobiographie Howard Marks
Hier recherché par toutes les polices, aujourd’hui star internationale, Howard Marks, le contrebandier aux 43 identités, raconte.
Confessions d’une légende vivante devenue héros d’un film.
COLLECTION JARDINAGES Culture en intérieur
Master Edition : la bible du jardinage indoor Jorge Cervantes
Plantes et fleurs exotiques sous lumière artificielle, été comme hiver :
le manuel de référence pour l’horticulture high-tech,
du jardin pour amateurs aux installations les plus sophistiquées.
Culture en intérieur
Basic Edition : l’abc du jardinage indoor
Jorge Cervantes
L’horticulture high-tech simplifiée pour tous et en toute saison.
Cannabis médical Du chanvre indien au THC de synthèse Michka et collectif
Un état des lieux richement illustré : variétés, modes d’absorption, législations, bénéfices thérapeutiques et nouveaux médicaments, avec la participation de médecins et de patients.
Pourquoi & comment cultiver du chanvre Michka et collectif
Le petit livre vert qui déclencha une tempête médiatique lors de sa parution. Aujourd’hui devenu collector.
Saveurs et vertus de la spiruline Recettes & réflexions Belda Sisso
Le guide indispensable pour préparer cette remarquable petite algue aujourd’hui en plein essor.
COLLECTION NAISSANCES
Le Guide de l’accouchement naturel Quand les femmes retrouvent la maîtrise de leur corps Ina May Gaskin
Un livre inspirant, que l’on souhaite accoucher dans un établissement spécialisé ou chez soi. Un manuel soigneusement documenté et plein d’un bon sens réconfortant, par la sage-femme la plus connue au monde.
Le Guide de l’allaitement naturel Nourrir son enfant en toute liberté Ina May Gaskin
Une somme richement documentée, pleine de sagesse et d’humour, précieuse même pour une mère expérimentée.
De l’ombre vers la lumière Medicine Bear
La découverte et la pratique approfondie du chamanisme par Medicine Bear, un Français au destin exceptionnel, initié à diverses traditions d’Amazonie et d’Amérique du Nord, aujourd’hui devenu un guérisseur reconnu dans le monde.
COLLECTION CHAMANISMES
La Voie du chamane Pouvoir & guérison Michael Harner
Un manuel unique en son genre qui permet de comprendre les pratiques chamaniques et explique comment chacun peut en faire l’expérience. Une référence mondiale.
COLLECTION LES LIVRES DE SETH
Le Matériau de Seth Une initiation (TOMES I & II)
Un livre de Seth, par Jane Roberts
Une introduction éclairante et d’accès particulièrement facile au message de Seth, par celle qui lui prêta sa voix.
Catalogue en ligne : www.mamaeditions.net
MAK1NG OF CONVERSATION I Séquence 1 Séquence 2 Séquence 3 Séquence 4 Séquence 5 CONVERSATION II GLOSSAIRE BIOGRAPHIES Jan Kounen Jeremy Narby Vincent Ravalée INDEX