Le téléphone sonne.
Samaritain: Oui? Oui, monsieur. Vous êtes au bout de votre tether. Adieu, cruel monde. Bon. Je serai avec vous dans un jiffy, mais j’ai un bloke sur l’autre ligne. OK? Meanwhile, ne faites pas quelque chose de stupide. OK? Bon. (Sur l’autre ligne.) Rosie? Je regrette, mais j’ai un genuine call. Oui. Un vrai cas de self-termination. A demain, dans le pub, OK? Ciao, sweetie. (Il remplace le télépbone. Il ramasse l’autre.) Vous êtes là, monsieur? Fine, great. Maintenant, dites-moi vos troubles … Un moment, un moment … si vous pleurez comme ça, je n’écoute rien. Vous avez un handkerchief? Splendide. Appliquez le handkerchief à votre nez. Oui. Maintenant, soufflez. Un grand blow pour Papa. Encore une fois. Bon! Ça va mieux, maintenant? (Il commence à faire des doodles sur un morceau de papier.) Oui, c’est plus clair maintenant. OK, commençons au commencement. Oui … oui … oui. OK, j’ai la picture générale. Vous êtes tout seul. Vous n’avez pas un job. Vous n’avez pas de home. Vous n’avez pas même un TV. Oui, c’est sérieux. (Il ouvre un drawer. Il prend une bouteille de whisky dans le drawer. Il prend an glass. Il ouvre la bouteille. Il verse un peu de whisky dans le glass. Il boit.) Et maintenant vous pensez à la suicide. Bon, c’est naturel. Personellement, je ne vous blâme pas. C’est attractif, n’est-ce pas, la mort? Quand vous êtes mort, il n’y a pas de taxes, pas d’Insurance Nationale, pas de dole queue. Mais pensez un moment. Dans l’Orient, on n’a pas la même attitude. Les Orientaux disent que les possessions matériels sont un trap. Là, la pauvreté, c’est le bonheur. C’est une pensée, hein? Dans l’Orient vous seriez heureux! (Il écoute un moment.) Vous vous n’intéressez pas à l’Orient. Vous ne voulez pas être Bouddhiste, ni Hindou. Bon. Vous avez un point là. OK, recommençons. Voulez-vous voyager? Voulez-vous voir le monde? Voulez-vous la vie d’une pierre roulante, foot-loose et libre de fancy? Parce que maintenant vous avez une chance unique pour faire le hobo! Simplement faire la skedaddle! Ah, je vous envie! Vous êtes énormément lucky! (Il allume une cigarette.) Vous désirez un job. Vous désirez la sécurité. Je comprends. Alors, dites-moi vos qualifications … Vous êtes un banker, sur le scrap-heap. Hmm. C’est difficile, ça. Vous avez l’habitude d’une vie de Riley. Maintenant vous êtes dans le froid. Mais dites-moi une chose. Quand vous étiez banker, et un bloke venait vous voir, et le bloke disait: ‘Je n’ai pas de job, je n’ai pas de home, je n’ai pas de sécurité …’ – alors, qu’avez-vous dit? Hmm? (Il regarde sa montre.) Vous dites: ‘Sorry – pas une chance!’? Eh bien, moi aussi, je dis: ‘Sorry – je ne peux pas etre d’assistance.’ Bye bye. (Il remplace le phone.) C’est toujours la même chose avec les bankers. Ils aiment un petit punch-up. Donnez-leur un rough ride – ils produisent des miracles. Attendez un moment. (Le téléphone sonne. Il répond.) C’est vous, le banker? Bon. Ecoutez. Vous allez prendre un petit trip autour du monde. Sur une bicyclette. Parce que je dis, c’est pourquoi. N’arguez pas avec moi, mate! Vous êtes assis sur votre grande derrière depuis 25 années – maintenant il faut un peu d’action. Donnez-moi un ring quand vous rentrez, en 2012. Au revoir. (Il slamme le téléphone.) Curieux. J’ai vingt-cinq ex-bankers qui circulent la globe en ce moment. Et pas un seul m’a envoyé un postcard. C’est une vie dure dans les Samaritains.