DIFFICULTÉ
Il repose sur le principe de la « haie morte », une clôture constituée de piquets enfoncés dans le sol en 2 lignes parallèles, entre lesquelles on entasse du bois mort – branchages, gaules, racines… Pour ce banc, on plante des piquets dans le sol de manière à retenir 2 empilages de rondins, qui constituent les montants. Une fois la bonne hauteur atteinte, on place l’assise, faite de perches juxtaposées.
Un bel exemple de simplicité donc. Pas d’assemblages à tailler, pas de ficelle. Pas de nœuds : il suffit de planter des piquets et d’entasser du bois. Pour un banc cependant de belle tenue, solide et durable, qui ne déparerait pas le bord d’une allée forestière et qui trouve aussi sa place dans un jardin.
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Perches de 40 à 50 mm de diamètre :
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Perches de 100 mm de diamètre :
Rondins de 150 mm de diamètre :
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Planter les piquets
1 Taillez en pointe les piquets, au couteau ou à la hachette (voir la technique voir ici).
2 Posez au sol 2 rondins, bien parallèles et espacés de 1,40 m (entraxe).
3 Plantez 1 premier piquet près de l’extrémité de 1 rondin : enfoncez-le au marteau ou à l’aide d’une pièce de bois.
4 Enfoncez de même les 7 autres piquets.
Mettre en place les montants, l’assise et les accoudoirs
1 Placez les traverses de piétement sur les rondins, en les centrant et en les poussant contre les piquets.
2 Posez 2 autres rondins sur les traverses.
3 Mettez en place les traverses d’assise.
4 Placez encore 1 rondin de chaque côté, en guise d’accoudoir.
Conseils techniques
Si vous souhaitez que le banc dure longtemps, utilisez du bois résistant à l’humidité. Les essences les plus durables en extérieur sont le robinier (souvent appelé « acacia »), le châtaignier et, dans une moindre mesure, le chêne.
Les piquets ne supportent pas de forte contrainte. Néanmoins, pour que le banc soit solide, enfoncez-les à une profondeur d’au moins 20 cm.
Les traverses de piétement ne sont pas indispensables. Elles sont là pour faire « l’appoint » en hauteur, afin que l’assise soit à 45 cm du sol, ce qui est la norme pour un banc – et aussi pour l’esthétique. Il est également possible d’empiler 3 rondins, ou même 4, en fonction de leur diamètre.
On trouve souvent des rondins en forêt, notamment sur les anciennes coupes. À défaut, vous pouvez vous-même en couper à la scie – notamment sur du bois mort sur pied. Sinon, il est possible d’empiler des perches et même des branchages entre les piquets, en les tassant bien, afin de constituer des supports solides et suffisamment hauts pour l’assise du banc. Les accoudoirs sont évidemment facultatifs.
évolutions
Ajouter un dossier.
Si vous tenez à vous appuyer, il est facile de doter le banc d’un dossier, mais il faut alors utiliser de la ficelle. Sur l’un des côtés du banc, plantez des piquets d’au moins 1,5 m de hauteur. Coupez 2 ou 3 perches d’une longueur identique à celle de l’assise et attachez-les sur les piquets, en partie haute.
De banc en lit, de lit en table…
On l’aura remarqué, ce banc a presque l’aspect d’un lit… le rondin a même quelque peu l’allure d’un traversin ! Pour en faire une couche confortable, donnez-lui une largeur suffisante, c’est-à-dire au moins 60 cm, et une longueur adaptée à votre taille. Si vous êtes grand(e), il peut être nécessaire de placer au milieu un support supplémentaire, de même type que ceux des extrémités. Apportez également en peu de moelleux, avec des feuillages ou un matelas gonflant. Et pour obtenir une table, il suffit amplement d’augmenter la hauteur, jusqu’à 70 à 80 cm, en empilant davantage de rondins, entre des piquets plus hauts, mais solidement enfoncés.
Une variante sans montant, mais les traverses sont entaillées à mi-bois, pour tenir sur les rondins.