Enfin une offre alléchante dans le journal : la mise en place d’un nouveau système de rencontres autour d’événements organisés tels que soirées jazz, promenades à moto ou encore envolées en montgolfières. Et ce, destiné uniquement aux célibataires. Pourquoi pas ?
Plutôt fan de disco, allergique aux deux-roues et sujette au vertige, pas d’autre choix qu’un week-end en survêtement dans un bled paumé du Cantal sous une tente pour une « Surprise-Camping » !
Journées épuisantes de marche au milieu d’un décor déprimant, expectoration en continu du surplus de nicotine stocké depuis trop longtemps dans mes poumons, cors aux pieds, soirées imitation « scouts en délire » le soir autour d’un feu et… Yvan !
Yeux verts étincelants de malice, un torse poilu à souhait, gentil et prévenant, mais… Et oui, toujours ce maudit « mais » ! Sa forme ici ? Un fils de huit ans, Maxime, version bien imitée de la parfaite teigne ! Un sale gosse, laid comme un pou, aux cheveux orange hirsutes et une peau blanche intolérante au soleil. Le portrait craché de sa mère, une rouquine haute sur pattes, convaincue (à tort) de sa ressemblance avec Julianne Moore !
Maxime, une jolie rime avec déprime, gravissime, victime… crime…
Le morveux par excellence, infect et capricieux, mais hélas, assez intelligent pour la compréhension d’un élément essentiel : son « immunité » devant les remontrances d’une « étrangère ». Caprices, grimaces, moues, pleurs. Autant de moments de joie et de partage en famille et ce, toutes les fins de semaine, du vendredi soir au lundi matin. Soixante heures, quarante-six minutes et trente-huit secondes exactement de persécution physique et mentale ! D’accord. Prête, moi aussi, pour le jeu « À goujat, goujat et demi ! »
Le prochain week-end, soirée vidéo prévue avec, pour la énième fois, le visionnage de Shrek, son film préféré. Incognito, l’air de rien, remplacement du DVD dans la boîte par le film en version originale, sans sous-titres ! Pauvre Maxime, tellement enthousiaste. Vraiment trop bête. Faute de héros, un autre programme bien plus divertissant : un demi-valium dans son Coca, une bouillotte et au lit ! Et, enfin, une nuit d’amour complète avec mon homme…
Autre idée de génie : un cahier de devoirs de vacances en guise de présent pour son anniversaire fin juin. Avec, bien entendu, l’arrachage préalable des dernières pages, consacrées aux solutions des problèmes ! Une date parfaite pour un cadeau empoisonné. Chouette coïncidence, non ? Jubilation devant son air constipé.
Au terme de multiples batailles plus exténuantes les unes que les autres, dépôt de mes dernières armes. Pas de rivalité possible avec la chair de la chair. Malgré une affection sincère pour le père (enfin un mec bien), éloignement nécessaire de l’enfant terrible. Une séparation difficile et douloureuse… Mais quel soulagement !