8.

Quand j'ai commencé à écrire sur la vie après la mort, j'avais à l'esprit Platon, le fondateur de l'Académie, ancêtre de l'université moderne où l'on délivre différents diplômes. Si le fondateur de cette institution considérait la vie après la mort comme la question la plus importante pour l'humanité, nul doute alors que toute personne issue de ce système académique se doive d'écouter très attentivement ses propos à ce sujet.

Platon a construit son argumentaire en énonçant la déclaration la plus importante jamais faite sur la méthodologie à employer dans l'étude de l'après-vie. Dans le Phédon, il formule deux points essentiels : la nécessité de toujours introduire un élément narratif dans l'étude de l'après-vie car c'est ce qui aide les gens à appréhender les concepts de la vie au-delà de la mort physique ; le recours indispensable à un mode de raisonnement conceptuel – une logique – qui permet à la personne en quête de la vérité d'aller au-delà des histoires elles-mêmes.

Ce sont, curieusement, ces commentaires qui m'ont guidé pour avancer dans la rédaction de mon livre. Une forme de logique se développait dans mon esprit, me rendant apte à bien raisonner sur la question de l'après-vie. En bref, je voulais aller au-delà de Platon. Mais si cela devait un jour se concrétiser, ce serait plus tard, j'en étais parfaitement conscient.

Je notai alors rapidement une pensée, dont j'intégrerais ultérieurement le contenu au début de La Vie après la vie : « Je veux assurer à mes collègues philosophes que je ne me berce pas de l'illusion d'avoir prouvé que l'après-vie existe... En outre, pour des raisons que j'expliquerai plus tard, il ne me paraît même pas possible d'apporter une telle preuve dans l'état actuel des choses. »

En écrivant ces mots, j'espérais faire prendre conscience au lecteur de toutes les difficultés inhérentes à la recherche dans ce domaine et de toute la capacité de réflexion mise en œuvre au fil des siècles pour rendre cette étude possible.

Plus tard, ces commentaires furent supprimés du livre par l'éditeur en vertu du fait que si le livre contenait cette forme d'avertissement, les lecteurs penseraient que je faisais « marche arrière ». Je pestai contre cette décision éditoriale pendant un temps, mais rétrospectivement, je pense que cette suppression était une bonne chose. Si j'avais conservé ce passage, j'aurais surchargé le livre de considérations contradictoires, notamment celles que doivent aborder les gens qui souhaitent étudier de manière plus approfondie l'après-vie.

Pour moi, ce livre devait dépasser le cadre d'une simple narration d'histoires de personnes qui avaient frôlé la mort pour aborder l'étude sous l'angle phénoménologique de l'expérience de mort imminente. En axant le travail sur la description des caractéristiques de cette expérience spécifique, je décomposerais ces événements étonnants en leurs différents éléments pour en faciliter l'étude. La première étape de la démarche consista à disséquer toutes les études de cas et à faire ressortir les différents points communs à presque toutes ces expériences. Voici ce que j'en disais :

 

« En dépit des similarités frappantes entre les divers récits, il n'en existe pas deux absolument identiques, et ce même si certains présentent de remarquables similitudes.

Pas une seule personne ne m'a fourni un récit comportant l'ensemble des éléments de cette expérience composite. Beaucoup ont évoqué la plupart de ces éléments (soit huit ou plus sur les quinze qu'elle comporte) et certains en ont indiqué jusqu'à douze.

Pas un seul élément décrit par chacune des personnes n'apparaît systématiquement dans chaque récit. Cependant, un certain nombre d'entre eux se retrouvent dans quasiment toutes les histoires.

Jusqu'à quel point l'expérience vécue par un mourant se rapproche de l'expérience complète théorique dépend de deux facteurs : en général, les personnes entrées dans un état de mort clinique apparente décrivaient, semble-t-il, des expériences plus riches, plus complètes que celles de personnes qui avaient simplement frôlé la mort, et plus leur “mort” avait duré, plus l'expérience était profonde.

Quelques personnes qui avaient été déclarées mortes, puis avaient été réanimées, m'ont rapporté n'avoir, à leur retour, aucun de ces éléments communs à raconter. Non vraiment, disaient-elles, elles ne se souvenaient de rien à propos de leur “mort”. J'ai également discuté avec plusieurs personnes qui avaient été déclarées cliniquement mortes à deux reprises dans un intervalle de plusieurs années ; fait intéressant, rien ne s'était produit dans l'une des occurrences, mais elles avaient vécu une expérience très élaborée dans l'autre. »

 

Je présentais par la suite l'ensemble des caractéristiques que j'avais notées dans le cadre de l'expérience de mort imminente ou EMI :

 

Ineffabilité : Ces expériences sont quasiment ineffables, ou “inexprimables”, car il n'existe pas de mots dans notre communauté de langage pour décrire la conscience au moment de la mort. C'est pourquoi bon nombre de ceux qui ont vécu une EMI emploient des expressions du type “il n'y a tout simplement pas de mots pour exprimer ce que j'essaie de dire”. Naturellement, ceci pose un problème car si l'on ne peut décrire un événement, il est impossible de se faire comprendre de son interlocuteur.

Audition du verdict : Beaucoup, au cours de mes recherches, m'ont dit avoir entendu leur médecin ou d'autres personnes les déclarer morts.

Sentiment de paix et de calme : Beaucoup ont décrit des sentiments et sensations agréables ressentis au cours de leur expérience, même après le verdict de mort. Un homme gravement blessé à la tête et chez qui aucun signe vital n'était détectable a déclaré que toute douleur s'était évanouie tandis qu'il flottait dans un espace sombre et réalisait ce fait : “Je dois être mort.”

Les bruits : Dans de nombreux cas, les personnes ont fait état de sensations auditives inhabituelles, comme un bourdonnement ou une sonnerie de forte intensité. Certains ont trouvé ce bruit très agréable et d'autres extrêmement déplaisant.

Le tunnel obscur : Des personnes ont évoqué la sensation d'être entraînées à une vitesse vertigineuse à travers un espace sombre, généralement décrit comme un tunnel. Par exemple, un homme, “mort” à plusieurs reprises suite à des brûlures et des blessures dues à une chute, a déclaré qu'il s'était échappé dans un “vide sombre” où il flottait et faisait des tonneaux à travers l'espace.

La décorporation : Au cours de ces expériences, généralement après l'étape du tunnel, les personnes avaient la sensation de quitter leur corps et de se regarder à partir d'un point physique à l'extérieur de leur corps. Certaines donnaient ces indications : “la troisième personne dans la pièce”, ou “être sur scène dans une pièce de théâtre”. Leurs descriptions comportaient un luxe de détails et elles évoquaient souvent le fait de comprendre qu'elles étaient mortes et pourtant de pouvoir observer leur propre corps. De nombreuses personnes ont décrit les procédures médicales et l'activité de l'équipe soignante de manière si détaillée que les médecins alors présents et questionnés ultérieurement avaient exprimé peu de doutes quant à la possibilité pour le patient dans le coma d'avoir réellement été témoin des événements, d'une manière ou d'une autre.

La rencontre avec d'autres êtres : Le déroulement des étapes comprenait généralement l'expérience du tunnel suivie de celle de la décorporation, à laquelle succédait la rencontre avec d'autres “êtres spirituels” se tenant à proximité, des êtres placés sur leur chemin pour les guider dans cette transition et leur faciliter le passage vers la mort, ou bien pour leur dire que leur heure de mourir n'était pas encore venue.

L'être de lumière : L'élément commun le plus incroyable que j'ai découvert, celui qui frappait le plus le sujet, est la rencontre avec une lumière très brillante, le plus souvent décrite comme un “être de lumière”. Cet être apparaissait sous la forme d'une faible lumière au début, puis rapidement plus forte pour atteindre une intensité surnaturelle.

Souvent décrite comme “Jésus”, “Dieu” ou un “ange” par les témoins ayant reçu une éducation religieuse, la lumière communique avec la personne (parfois dans une langue inconnue d'elle) et lui demande souvent si elle est “prête à mourir”, ou bien ce qu'elle a accompli dans sa vie.

Les questions de l'être de lumière n'impliquent aucune forme de jugement. Il s'agit plutôt de questions socratiques, destinées à obtenir des informations susceptibles d'aider la personne à progresser sur le chemin de la vérité et de la réalisation de soi.

L'être de lumière est décrit comme “inimaginable” ou “indescriptible”, mais aussi comme “drôle”, “agréable” ou “rassurant”.

Le film de la vie passée : Les questions pénétrantes de l'être de lumière amènent souvent la personne à revoir sa propre vie, étape stupéfiante au cours de laquelle la personne voit défiler à la vitesse de l'éclair et dans un ordre chronologique toute sa vie en un panorama intense, incroyablement net et réel, parfois même décrit comme “tridimensionnel”. Pour d'autres, il a une “forte charge émotionnelle” et même un caractère fortement multidimensionnel au point que la personne comprend les pensées de tous les êtres présents dans ce défilé d'images.

Ceux qui ont fait cette expérience expliquent généralement que ce “visionnage” est déclenché par l'être de lumière dans un but didactique, pour aider la personne à mieux se comprendre.

La frontière ou limite : Dans certains cas, la personne mentionne qu'elle aborde une “frontière” ou “limite” au-delà de laquelle elle ne pourra plus revenir en arrière. Cette frontière est diversement décrite : eau, brume grise, porte, barrière d'un pré, ou même ligne ou ligne imaginaire.

Dans un de ces cas, la personne fut escortée jusqu'à la ligne par l'être de lumière qui lui demanda si elle désirait mourir. Quand elle répondit qu'elle ignorait tout de la mort, l'être lui dit : “Franchis cette ligne et tu sauras.” Lorsqu'elle la franchit, elle eut “le plus merveilleux sentiment” de paix, de tranquillité et elle sentit tous ses soucis se volatiliser.

Le retour : Les personnes avec qui je me suis entretenu étaient, cela va de soi, revenues à la vie. Certaines manifestèrent des réticences à revenir et le désir de rester dans leur état d'après-vie. Certaines décrivirent leur voyage de retour à travers le tunnel dans leur corps physique. Mais après leur retour, elles conservèrent longtemps en elles les humeurs et sentiments qui les avaient alors habitées. Nombre d'entre elles furent transformées et racontent qu'elles s'étaient humainement “bonifiées”.

Le témoignage : Mes interlocuteurs étaient des personnes normales, psychologiquement équilibrées. Mais souvent, ils ont préféré garder le silence sur leur expérience ou ne raconter celle-ci qu'à des intimes. En effet, faute de pouvoir se servir d'un langage commun pour décrire leur expérience, ils se sont tus de peur d'être catalogués comme délirants ou malades mentaux après avoir frôlé la mort.

C'est seulement après avoir entendu parler de mes recherches que de nombreuses personnes se sont senties suffisamment sûres d'elles pour narrer leur expérience à autrui. Je recevais fréquemment les remerciements de ces acteurs d'EMI restés longtemps silencieux : “Merci pour votre travail. Je sais maintenant que je ne suis pas fou.”

Les répercussions sur la vie : En dépit du souhait de la plupart de ces personnes de garder le silence sur leur expérience, les effets de celle-ci sur leur vie ont été profonds et visibles. Beaucoup m'ont dit que, grâce à elle, leur vie avait été enrichie et avait gagné en profondeur, qu'elle les avait rendus plus tolérants avec leur entourage. La vision qu'ils avaient eue avait fait naître en eux de nouveaux buts, de nouveaux principes moraux et raffermi leur détermination à vivre en accord avec ces derniers.

Les nouvelles perceptions de la mort : En conclusion, ils indiquaient tous que leur vision de la mort avait changé. Ils ne la craignaient plus mais nombre d'entre eux avaient le sentiment d'avoir encore du chemin à faire en termes de développement personnel avant de quitter leur vie physique. Ils étaient également arrivés à la conclusion qu'il n'existait pas de modèle de l'au-delà fondé sur “la récompense et le châtiment”. Au contraire, l'être de lumière leur avait révélé leurs péchés et leur avait fait comprendre que la vie était un apprentissage, et non une plateforme pour un jugement ultérieur. »

 

La partie la plus importante du livre était consacrée à ces composantes. Personne n'avait jamais étudié ces expériences, qui ne portaient d'ailleurs même pas de nom avant que je les étudie. Ces composantes étaient néanmoins essentielles car elles offraient aux médecins et aux chercheurs en médecine un moyen de communiquer avec ceux qui avaient vécu une telle expérience. Avant mes travaux, le personnel médical aurait sans doute considéré ces événements importants dans la vie d'une personne simplement comme des mauvais rêves ou des faux souvenirs. Mais dorénavant, médecins et patients auraient les uns et les autres un point de référence à partir duquel aborder le sujet de l'expérience de mort imminente d'un patient.

Ce phénomène n'ayant jamais été examiné sérieusement par la médecine moderne, je pris soin d'inclure dans La Vie après la vie des éléments fournis par le corps médical et corroborant ces expériences. Je craignais sinon que le livre soit considéré comme l'œuvre d'un adepte du New Age ou d'un bigot, deux approches bien loin de pouvoir décrire l'orientation de mes recherches.

À la fin du chapitre sur les éléments de l'expérience de mort imminente, j'ajoutai une partie intitulée simplement « Corroboration », et qui portait sur l'un des éléments les plus évidents, la décorporation. « Bon nombre de personnes rapportent être sorties de leur corps durant une longue période et avoir observé de multiples événements du monde physique au cours de cet interlude, écrivais-je. Ces récits pourraient-ils être vérifiés auprès d'autres témoins dont la présence est avérée, ou bien alors confrontés à des événements ultérieurs les confirmant, et ainsi être corroborés ? »

Pour répondre à cette question, je faisais remarquer que de nombreux médecins m'avaient dit être « absolument médusés » par la façon dont un patient sans connaissances médicales pouvait décrire en détail les tentatives de réanimation alors qu'il était considéré comme mort à ce moment-là.

Certains patients avaient indiqué qu'ils avaient quitté la salle de l'hôpital où gisait leur corps physique et s'étaient dirigés vers la salle d'attente pour être auprès des membres de leur famille emplis de crainte. À la surprise de leur médecin, ils s'étaient souvenus plus tard d'événements et conversations dont ils n'auraient pu être témoins s'ils ne s'étaient pas trouvés là.

Je racontais une histoire dans laquelle une jeune fille avait quitté son corps agonisant et avait trouvé sa sœur aînée en larmes dans une autre pièce, disant : « Oh, Kathy, s'il te plaît, ne meurs pas, s'il te plaît, ne meurs pas. » La sœur aînée était tombée à la renverse quand Kathy lui avait dit plus tard où elle se trouvait et les propos qu'elle avait tenus.

 

Si une faille demeurait dans mes recherches, c'était sans doute dans cette partie « Corroboration ». Mais je savais qu'avec le temps je trouverais plus de preuves de ce type. Toutefois, même si j'abordais le sujet avec le peu de matériau dont je disposais, la présence de témoins lors de ces expériences contribuerait à le confirmer.

Je décidai d'éviter de recourir dans mon livre à un sensationnalisme à grand renfort de lyrisme, et j'optai plutôt pour un style neutre et froidement clinique. Je pensais que le sujet en lui-même était suffisamment extraordinaire pour convaincre le lecteur. Toute tentative de ma part d'amplifier les choses réduirait non seulement ma crédibilité mais aussi celle des courageuses personnes qui m'avaient accordé leur confiance en m'apportant sans réserve leur témoignage.

 

J'écrivis donc ce livre au cours de l'été 1974. Le Dr Moores me proposa de le faire dans le cadre d'un cours d'été – ce qui me donnerait une unité de valeur supplémentaire – si j'acceptais de lui laisser écouter les enregistrements de mes entretiens. Cela me parut un marché honnête. Le travail d'écriture prit son rythme de croisière et La Vie après la vie fut achevé en deux mois environ.

« Bon, vous pouvez vous reposer maintenant, vous l'avez fait », me dit Egle quand je lui livrai le manuscrit.

Egle vivait alors sur l'île St. Simons en Géorgie, où il avait déménagé dans le cadre d'une initiative d'envergure imaginée par Ian Ballantine lui-même, lequel avait décidé d'ouvrir plusieurs bureaux à travers le pays afin de ne laisser lui échapper aucun bon manuscrit. L'expérience se révélant un échec, Ballantine s'était résolu à fermer ces succursales ou à les confier individuellement à des éditeurs de sa société. Egle décida de poursuivre les activités de sa petite maison d'édition, appelée Mockingbird Press.

Tous ces faits n'expliquent pas vraiment pourquoi le manuscrit de mon livre resta sur une étagère à New York durant toute une année avant qu'Egle m'appelle pour me communiquer une consternante nouvelle : l'éditeur qui l'avait acquis voulait que je lui en fournisse une version « romancée ».

« Il n'en est pas question ! » dis-je à Egle, qui partagea tout à fait mon avis.

Egle me fit remarquer qu'une année s'était écoulée sans publication et que par conséquent le contrat avec Ballantine avait expiré. Autrement dit, le manuscrit achevé m'appartenait. Je pouvais donc, selon lui, le proposer à un autre éditeur.

« John, je veux que ce soit vous qui le publiiez, lui dis-je. C'était votre projet au départ, et vous êtes manifestement enthousiasmé par cet ouvrage. Je vous en prie, publiez-le ! »

Quelques jours plus tard, Egle écrivit une lettre à Ballantine en faisant remarquer que le contrat pour La Vie après la vie avait expiré et que le Dr Moody souhaitait prendre d'autres dispositions pour la publication de son livre. Ballantine donna rapidement sa réponse : il renonçait volontiers aux droits et m'assurait que je n'avais pas à rembourser l'avance de mille dollars que j'avais reçue.

J'étais ravi de ne plus être lié par mon contrat, ravi également d'être libéré de toute pression pour écrire une fiction à partir de ces expériences, et ravi enfin d'être publié par la jeune maison d'édition de John Egle, Mockingbird Press.

Egle, lui aussi, était optimiste.

« Ce livre va avoir un succès fou, me dit-il.

— À quel point ? lui demandai-je.

— Je parie qu'il va s'en vendre jusqu'à dix mille exemplaires. »

J'avais des étoiles dans les yeux à la pensée de ces dix mille lecteurs.

 

Quand je reçus les épreuves de La Vie après la vie en novembre 1975, je m'aperçus que je n'avais dédicacé le livre à personne. Je pensai à mon père, mais il m'avait aussi peu encouragé dans mes recherches sur le sujet que dans tout autre de mes centres d'intérêt.

Je décidai de le dédier plutôt au Dr George Ritchie, qui avait été pour moi une sorte de mentor dans l'étude et les discussions sur la vie après la vie. J'appelai Ritchie et lui demandai la permission de lui dédicacer le livre.

« Je suis très sensible à cela, me répondit-il. Mais je préférerais que vous le dédicaciez à Jésus-Christ car c'est lui qui m'a donné l'opportunité de vivre cette expérience. »

Cette suggestion me posait un dilemme. Je ne souhaitais pas que le livre paraisse cibler un public chrétien, ce qui se produirait avec une dédicace au Christ. Je souhaitais rester neutre sur la question de la religion. Pour moi, la notion de vie après la vie concernait tout le monde, même les athées. Je ne voulais pas qu'on puisse penser que j'abordais ce sujet avec un parti pris religieux.

Finalement, nous convînmes d'une dédicace acceptable pour tous :

« À George Ritchie, MD, et par son biais,

à Celui qu'il m'a suggéré. »

Et La Vie après la vie fut mis sous presse.