Sans m’en rendre compte, j’ai passé une grande partie de ma vie à écrire ce livre. J’ai grandi au cours d’une période assez inouïe de l’histoire des Etats-Unis – les années 1960 et 1970 –, en lisant beaucoup des poèmes, des romans et des pièces dont j’ai parlé dès leur sortie. Et j’ai passé des années à discuter avec des amis de littérature et de politique, approfondissant les idées qui forment le fil directeur de cet essai. Je continuais d’ailleurs à en parler avec eux à mesure que j’écrivais, pour leur soutirer d’autres idées et creuser leurs cerveaux à eux. Ma famille littéraire élargie comprend : Schuyler Bishop, dramaturge et rédacteur de presse ; Kim Brinster, libraire ; Michael Bronski, critique et professeur ; Victor Bumbalo, dramaturge ; Philip Clark, critique et bibliothécaire ; David Fratkin, peintre ; Mary Gentile, consultante et essayiste ; Michael Goodwin, peintre ; Damien Jack, écrivain et lecteur ; Mary Jacobsen, romancière et psychothérapeute ; Richard Kassner, psychiatre et essayiste ; Michael Matarese, médecin et lecteur d’histoire ; Patrick Merla, rédacteur de presse et écrivain ; Mark Murtagh, investisseur, lecteur et expert des questions d’éducation ; Mark Owen, chef cuistot et écrivain ; Richard Reitsma, enseignant et écrivain ; Paul Russell, romancier et enseignant ; Ed Sikov, biographe ; Neil Theise, spécialiste du foie et lecteur ; Sarah Van Arsdale, romancière et enseignante ; Brenda Wineapple, biographe ; Draper Shreeve, réalisateur, lecteur et compagnon.
Je dois tout particulièrement remercier Ed Sikov et Sam Wasson pour un heureux accident. Quand Sam a commencé à faire des recherches pour écrire 5e Avenue, 5 heures du matin, son livre consacré à l’adaptation filmée de Petit déjeuner chez Tiffany, Ed m’a suggéré de le faire parler de Truman Capote. Nous avons eu une longue et chaleureuse conversation téléphonique, tandis que je lui brossais un tableau rapide de l’histoire de la littérature gay. Au bout d’un moment, il m’a dit : « C’est ultra intéressant. Qu’est-ce que je pourrai lire sur ce sujet ? » J’ai compris qu’il n’existait rien sur la question. Et j’ai commencé à rédiger mon essai.
Beaucoup d’écrivains ont pris le temps de discuter avec moi, soit en tête à tête, soit au téléphone ou par mail. Je dois beaucoup à Mart Crowley, Armistead
Maupin, Edmund White, Arnie Kantrowitz, Lawrence Mass, Rakesh Satyal et J. D. McClatchy.
Mes sources écrites sont citées dans le livre ou dans les notes, mais je me dois de remercier ici plusieurs biographes et historiens dont le travail de fond m’a été d’un secours exceptionnel. Gore Vidal, de Fred Kaplan, et Isherwood, de Peter Parker, m’ont été tout particulièrement utiles. Je voudrais également mentionner des livres dont la lecture fut un réel plaisir. Lost Friendships, de Donald Windham, est un petit bijou négligé, un livre de mémoires très fin, qui donne vie à Truman Capote et Tennessee Williams, avec leurs charmes et leurs défauts. Autre livre inoubliable sur Tennessee Williams, Gentlemen Callers, de Michael Paller, analyse empathique du dramaturge en tant qu’écrivain gay – Tennessee Williams n’est pas exclusivement l’écrivain plein de haine de soi que l’on a voulu faire de lui. Digressions on Some Poems by Frank O’Hara, de Joe LeSueur, est le portrait intime du poète et de ses amis. Something Inside: Conversations with Gay Fiction Writers, de Philip Gambone, et Gay Fiction Speaks: Conversations with Gay Novelists et Hear Us Out: Conversations with Gay Novelists, tous deux de Richard Canning, sont des mines. Enfin, Armistead Maupin, de Patrick Gale, est une petite biographie si bien ficelée que je pardonne à l’auteur la mauvaise critique qu’il a écrite sur mon premier roman.
Chez Twelve Books, mon éditeur, je remercie Jonathan Karp, qui fut le premier à prendre ce projet sous son aile. Je suis reconnaissant à Colin Sheperd, qui a pris le relais après le départ de Jonathan Karp, dont la lecture avisée et méticuleuse fut précieuse. Ce fut un bonheur de travailler avec Colin car il déborde de bonnes idées et sa conversation est stimulante. Susan Lehman et Cary Goldstein m’ont aussi donné beaucoup de bons conseils et soutenu. L’aide de mes deux éditrices, Leah Tracosas et Dorothea Halliday, et de l’assistant d’édition, Mark Steven Long, qui ont travaillé sur mon texte, fut inestimable. Et comme toujours, mon agent, Edward Hibbert, est un conseiller sage et un fidèle ami.