Tina leva les yeux de son écran d’ordinateur quand Nico entra dans la pièce, leur fils dans les bras. A leur vue, son cœur se gonfla d’amour.
— Que fais-tu ? demanda-t-il.
— J’analyse les dernières projections. Tu vas faire de gros bénéfices, caro.
Nico se pencha et déposa un baiser sur son front.
— Grâce à ma conseillère préférée.
Au cours de l’année écoulée, ils avaient renfloué les caisses de Gavretti Manufacturing, s’étaient débarrassés des actions à risque et avaient complètement redressé la barre. Fidèle à sa parole, Nico avait engagé Tina dans le département financier, en lui donnant libre accès à toute sa fortune et ses différentes entreprises.
Depuis qu’elle était mère de famille, Tina travaillait souvent depuis son domicile. Elle adorait son métier et y excellait. Tous les jours, des millions d’euros passaient entre ses mains, ce qui l’emplissait d’orgueil et de satisfaction. Fière de ce qu’elle avait déjà accompli, elle avait une confiance absolue dans l’avenir.
— Faith a appelé, annonça-t-elle. Ils nous invitent à dîner demain soir.
— Très bien…
Tina sourit. Cette dernière année n’avait pas été facile pour son frère et Nico, mais les deux hommes apprenaient à se tolérer. Peut-être même recommençaient-
ils à s’apprécier, mais il était encore trop tôt pour en juger.
— Je t’aime, Nico, dit-elle en se levant.
— J’espère bien. Trouve-moi un autre homme qui se lèverait au milieu de la nuit pour donner le biberon à son bébé pendant que sa femme dort.
Elle en connaissait quelques-uns, dont son frère. Mais elle se garda bien de le dire.
— Il s’est endormi, murmura-t-elle.
Nico baissa les yeux.
— Oui.
Ils allèrent le coucher dans sa chambre et restèrent un moment devant son berceau, tout attendris.
— C’est ce que j’ai fait de mieux, observa Nico en mêlant ses doigts à ceux de Tina.
Elle glissa un bras autour de sa taille.
— Il y a d’autres choses que tu fais à la perfection.
Il l’étreignit amoureusement.
— Dis-moi lesquelles, chuchota-t-il à son oreille. Je veux les refaire, si elles te plaisent.
Tina frissonna.
— Alors, prépare-toi à une longue nuit.
Il se mit à rire doucement.
— J’y compte bien, amore mio…