146. – GISÈLE CELAN À RENÉ CHAR
Gisèle Celan-Lestrange
78, rue de Longchamp
Paris 16
4 avril 1975
Cher René Char,
Une galerie à Londres me propose pour le mois de septembre une exposition de gravures, dessins et livres bibliophiliques. Je me réjouis de cette possibilité de faire connaître mon travail en Angleterre. Je me permets de vous écrire pour vous demander si vous accepteriez d’écrire quelques lignes sur mon travail pour le catalogue1. Vous pouvez penser quelle joie ce serait pour moi, mais je comprendrais très bien que ce ne soit pas possible — En ce cas vous me pardonnerez de vous avoir importuné —
Mes pensées les plus cordiales vont vers vous, vers votre travail, vers vos poèmes qui me sont importants toujours
Gisèle Celan
Lettre ms. sous enveloppe (1 f. r. ; encre noire) à : Monsieur René CHAR / 4 rue de Chanaleilles / Paris VII [d’une main non identifiée : Les Busclats / 84800 L’Isle sur Sorgue] / Prière de faire suivre / [de la main de RC (crayon noir) :] Gisèle Celan/ 19 H 4 — 4 1975 R. DE LONGCHAMP (16e) PARIS 106 / 12 H 5 — 4 1975 R. DE GRENELLE (7e) PARIS 44 / SGCL.
147. – RENÉ CHAR À GISÈLE CELAN
AROMATES CHASSEURS
Pour Gisèle Celan
qui connaît l’espace
d’Orion2.
Avec l’amitié de
René Char
[Paris ?, après le 20. 12. 1975]
Dédicace (encre noire) sous le faux titre de l’exemplaire no 564/4535 de : René Char, Aromate chasseur, Paris, Gallimard, [achevé d’imprimer : 20 décembre] 1975. Collection particulière.
148. – GISÈLE CELAN À RENÉ CHAR
La gravure (eau-forte, pointe sèche ; 20 × 15 ; novembre 1975) « Fin d’année 1975 », tirée à 65 exemplaires (Lacourière & Frélaut, Paris), offerte à RC — avec dédicace et mot d’accompagnement ? — ne figure plus dans les ARRC. Cette œuvre a sans doute été inspirée par les falaises d’Étretat. Voir COGCL, p. 179. SGCL.
1. Il s’agit de la Patrick Seale Gallery à Londres, où GCL eut une exposition personnelle en septembre-octobre 1975 ; voir COGCL, p. 469 et 476. On ignore si ou comment RC a répondu (par téléphone ?) à cette demande. Le dépliant présentant l’exposition, sur lequel figure le poème de PC « Fadensonnen — Soleils-filaments » (RS, p. 38-39), a été retrouvé dans les ARRC.
2. RC n’ignorait pas que GCL se passionnait pour l’observation du ciel nocturne et qu’elle savait distinguer les planètes des étoiles fixes tout comme identifier de nombreuses constellations. Celle d’Orion apparaît aussi dans l’œuvre de PC : voir PN, p. 12-13, ainsi que PC/GCL I, p. 604.