« Pourquoi ? Quelle injustice me reproche-t-on ? Qui ai-je maltraité alors qu’il ne le méritait point ?
— N’as-tu pas emprisonné un grand nombre de gens quels que soient leur sexe et leur statut social, ne les as-tu pas enchaînés, torturés et estropiés, voués au bûcher, livrés en pleurs au bras séculier pour qu’ils soient immolés en un ultime supplice ?
— Je reconnais tout cela. Mais je n’ai fait qu’appliquer le droit et la justice. Et ce n’est pas un tort mais un mérite. Et s’ils sont « heureux ceux qui ont faim et soif de justice », ceux qui appliquent cette justice le sont encore plus.
Nicolas EYMERICH, Dialogus contra Lullistas, quatrième dialogue