HUITIÈME PARTIE

[…] Car il disait qu’il n’y avait aucun diable qui fût mâle ou femelle naturellement : d’autant que telles affections sont propres à corps composés : or ceux des diables sont simples, qui, pour être maniables et traitables, aisément se transforment en toutes figures et similitudes. Car tout ainsi que voyons les nues représenter la semblance, ores de hommes, ores d’ours, ores de dragons, ou autres semblables, ainsi est-il des corps diaboliques. Au reste, ès dites nues poussées et agitées au gré des vents, sont diverses figures représentées : mais quant aux diables, d’autant que leurs corps sont transformés comme bon leur semble […].

Michel PSELLOS, De la puissance des démons (traduit par Émile Renauld)