16

L’autoroute brillait sous le soleil printanier ; elle s’arrondissait autour d’un lac de cratère, puis se divisait en deux branches qui s’enfonçaient chacune dans une épaisse forêt.

Quelques petits animaux s’enfuirent à l’approche d’un groupe de cinq personnes ; avertis du danger par l’approche des grandes ombres allongées des bipèdes qui coupaient en diagonale le large ruban de plastique de la voie routière.

Llapasset se traînait en ahanant, soutenu fermement par le bras de Sylvie Le Cloec’h ; il pestait contre l’inventeur de ce plastique imputrescible, inusable et transparent dont était revêtue l’autoroute ; son grain antidérapant lui arrachait la plante des pieds. À peine habillé des débris de sa combinaison de dessous, il grelottait dans la fraîcheur du petit matin. De temps en temps, il se carrait au milieu de la chaussée, hurlant des injures à l’adresse de ses persécuteurs et refusait de les suivre plus loin. Sylvie le prenait alors sous son bras comme un paquet ; il se débattait pour la forme, puis s’immobilisait, saisi d’impuissance.

Cela faisait déjà trois jours qu’il partageait la vie du groupe, dévorant des gibiers à peine grillés, partageant leurs ignobles orgies, se roulant dans l’herbe au matin pour se décrasser dans la rosée. En lui, un petit bloc dur lui garantissait qu’il était encore Luis Llapasset, ministre du gouvernement secret du Marcom ; mais, la plupart du temps, il laissait à son corps le soin d’assumer la plus grande part de son existence, refusant de réfléchir à son sort. Et Luis découvrait cet être de chair et de sang qu’il avait toujours refoulé en lui, ce petit animal sauvage venu un jour en Marcom avec sa mère pour travailler chez les bons Européens. L’apprentissage avait été dur et rapide ; le jeune Llapasset avait spontanément sécrété la carapace nécessaire pour survivre. Depuis, elle n’avait fait que s’épaissir.

Pourtant ses facultés d’adaptation demeuraient intactes, Luis s’en était vite aperçu au cours de ce séjour forcé hors de son milieu habituel ; malheureusement, une fois de plus, il devait constater que son organisme était fatigué, très fatigué, qu’il avait besoin d’un sang neuf, d’organes frais pour le filtrer et le régénérer, pour donner de la tonicité et de l’élasticité à ses muscles et à ses artères. Aujourd’hui, la fatigue le faisait trembler tout entier dès qu’il s’arrêtait de marcher.

Ce n’étaient pas tant les circonstances exceptionnelles de son aventure qui le déroutaient le plus que ce contact avec la nature ; fauve urbain, Llapasset détestait réellement ces arbres, cette herbe, ces fleurs qui s’ouvraient partout avec le printemps et répandaient dans l’air leurs parfums écœurants ; à peine se sentait-il des affinités avec les petits carnassiers, mais ces lapins mollasses, ces oiseaux de papier peint qui décoraient le paysage de leur attendrissant plumage et de leurs cris assourdissants le dégoûtaient. « Il y a encore un cochon de rossignol qui gueule comme une vache », maugréait-il en citant l’une des phrases qu’il avait retenues de ses rares lectures. Il aurait préféré rester dans le décor titanesque du cimetière nucléaire ou du grand lac des ordures ; là, au moins, la présence de l’homme se faisait sentir. Luis Llapasset était fait pour survivre dans un environnement urbain ; le temps idyllique des bons sauvages et de la vie naturelle appartenait à un passé honni.

Quelques centaines de mètres après son entrée dans la forêt, l’autoroute s’élargissait et, par une dérivation, aboutissait à une clairière où se devinaient des bâtiments plats. Une station-service. La troupe s’installa dans les confortables fauteuils du bar abandonné. Sylvie demanda à Monsieur Meuble de préparer des rafraîchissements. Supraferm et Plastilac disparurent à sa suite.

Llapasset ne bougeait pas, il attendait, sachant qu’il valait mieux obéir jusqu’au moment où il pourrait agir ; c’était une loi qu’il n’avait jamais enfreinte depuis qu’il avait débarqué d’Afrique sur le continent européen. Quelques individus hirsutes et nus, le chef coiffé de plumes de buse, entrèrent par petits groupes dans le bar, salués par Sylvie. Des zips sans doute. Lorsque Monsieur Meuble revint avec Supraferm et Plastilac, ces dernières allèrent prendre des verres pour en distribuer à l’assemblée. Monsieur Meuble y versa la boisson qu’il avait préparée. Luis s’empara avidement du sien et en avala une grande gorgée d’un trait ; le feu lui dévora les entrailles. Il recracha le liquide avec force grimaces et contorsions qui arrachèrent des hoquets de rire aux zips. Sylvie s’approcha de lui et donna de fortes bourrades dans son dos jusqu’à ce qu’il se calmât.

— Ce n’est pas comme ça qu’on boit de la gnôle, mon petit ministre, tu vas te défoncer l’estomac. Ça se déguste, car c’est de la bonne gnôle, fabriquée par les zips de la région avec des baies sauvages et des arbouses.

Llapasset la dévisageait avec des larmes dans les yeux ; l’évocation de cet alcool de fruits aigres, au goût de vinaigre et d’écorce, redoublait sa répulsion. C’en était trop ! Luis pensait qu’il allait flancher si la situation n’évoluait pas ; sa forme physique était trop précaire pour résister encore longtemps à un tel traitement. Sylvie passa un bras sous ses genoux, l’autre sous son aisselle gauche, le souleva, s’assit à sa place, le cala entre ses cuisses et ses seins, puis elle le dorlota comme un enfant en murmurant :

— Ne te fâche pas, mon petit Luis, ne te fâche pas. Nous sommes tes amis, n’est-ce pas, Plastilac, que nous sommes ses amis ?

Plastilac se leva au milieu des quolibets des zips qui peuplaient maintenant toute la salle ; elle était plus râblée que Sylvie, mais plus forte encore ; une chevelure auburn et négligée retombait en boucles sales sur ses épaules semées de taches de rousseur ; ses pieds larges et blancs transmettaient une telle vibration à son corps, à chaque pas, que ses cuisses et ses fesses frémissaient comme de la gelée ; la fourrure fauve de son sexe illuminait son ventre. Elle s’approcha de Llapasset, déboutonna le bas de sa combinaison et fit jaillir son petit membre en érection.

Était-ce le doux contact du corps de Sylvie contre son dos ? Luis n’en pouvait plus ; il examinait ce phénomène avec une surprise incrédule : après tant de fois, comment pouvait-il réagir ainsi, comment ce sexe mécanique trouvait-il encore des forces vives pour se raidir alors que tout le reste de son corps éprouvait une lassitude proche de l’évanouissement ?

Plastilac le masturba devant les zips qui semblaient apprécier ce spectacle hilarant ; il se blottissait contre Sylvie qui lui chuchotait des encouragements obscènes. Soudain, elle le projeta sur le sol et se releva en vociférant :

— Allons, les amis, Luis a besoin d’autre chose que des exercices pour collégien, il a besoin de l’ordure, voyez, il désire ardemment communier avec nous dans la pollution !

Des zips se levèrent aussitôt. Llapasset était allongé sur le dos, sans force ; Plastilac s’occupait à nouveau de son sexe, deux femelles les enfourchèrent, debout, et urinèrent sur le couple, les hommes les imitèrent et Luis, dans un cri de volupté qui le secoua jusque dans ses fibres les plus intimes, parvint à l’extase.

La chaude odeur de l’urine ! Sa vie ne tenait plus qu’à la perception de cette odeur. Il s’y raccrochait, certain de mourir s’il ne la sentait plus. Des mains se saisirent de lui et l’emportèrent dans un lieu sombre, puis le déposèrent sur ce qui lui sembla un lit. Il sombra dans un sommeil peuplé par centaines de petits rêves angoissants et stupides qui le réveillaient toutes les minutes. Sylvie participait au dernier : elle était assise près de lui et le regardait sans bouger, sans parler, comme pétrifiée ; cette vision était terrifiante, elle le contraignit à ouvrir les yeux. Sylvie était effectivement à ses côtés, allongée sur le reps rouge du couvre-lit, taché de cendres de cigarette et de croûtes suspectes ; elle était accoudée au mur vert d’eau et l’observait avec froideur. Au-dehors, deux motos nucléaires ronronnaient doucement, suggérant à Llapasset des idées de fuite héroïque. Comme si elle avait deviné sa réaction, Sylvie chuchota :

— Si tu le veux. Luis, dans quelques minutes elles t’emmèneront à L’Isle-d’Abeau.

Malgré sa fatigue, Luis mobilisa aussitôt toutes ses forces ; s’il y avait proposition, il y avait marché, s’il y avait marché, on pouvait discuter, on pouvait ruser. Il reprit espoir et demanda :

— Que dois-je faire ?

— J’aime ça, Luis, je crois que nous ne nous sommes pas trompés sur ton compte, tu vas pouvoir nous aider.

Llapasset attendit qu’elle parle, c’était son rôle d’attendre.

— Nous avons eu des ennuis par ici, les récoltes ont été mauvaises à la fin de l’année dernière, nous n’avons plus de céréales et les légumes sont rares ; quant aux fruits, ils se sont gâtés durant l’hiver. Je ne parle pas du bétail, une épidémie nous a emporté le peu de têtes que nous avions.

Luis se retint de ne pas se moquer d’une telle déclaration ; qu’avait-il à faire de la misère des zips et des dissidents de tout acabit ? Ces renégats étaient faits pour crever !

— Certains d’entre nous peuvent aller encore en ville et en rapporter des vivres, mais cela ne suffit pas pour nourrir les quelques centaines de dissidents qui peuplent le Lyon-Royan. Les moyens de transport nous font défaut. Alors, voilà ma proposition : tu te débrouilles pour expédier un cargo d’aliments divers jusqu’ici ; en revanche, nous te libérerons.

— Si je refuse ?

— Tu mourras, de jouissance, mais tu mourras.

— Et qui te garantit que je remplirai mon contrat si tu me relâches ?

— Pour cela d’abord, dit Sylvie.

Et elle posa sa main sur le ventre de Luis qui frémit des pieds à la tête. La garce le tenait, combien lui semblaient fades ses étreintes avec toutes les femmes qu’il avait connues ! Son corps était désormais sensibilisé à la chair de Sylvie Le Cloec’h ; ces trois jours d’orgie l’avaient conditionné à la main de Sylvie, aux seins de Sylvie, au cul de Sylvie. Il ferma les yeux pour échapper à l’obsession de ce corps qu’il désirait avec tant d’avidité et répondit brutalement :

— Je n’accepte pas.

Ignorant le refus de Llapasset, la jeune géante poursuivit :

— Et si jamais tu faillis à ta promesse, nous te pourchasserons et nous te tuerons, où que tu sois.

— Difficile d’atteindre un ministre du gouvernement secret dans une ville du Marcom, surtout quand il dirige un réseau d’enquêteurs et d’informateurs.

— Tu as tort de croire cela, petit homme. D’abord, tu n’es plus un ministre secret puisque nous connaissons ton nom, ensuite, je prétends que votre système de répression, s’il est parfaitement huilé, concerne les citoyens de la Communauté, mais il est inefficace contre les attaques de l’extérieur. Nous te traquerons jusque dans tes retraites les plus secrètes, nous sacrifierons autant de personnes qu’il faudra, mais nous t’aurons.

Llapasset ne parvenait pas à croire à cette menace, bien qu’il reconnût que son anonymat était percé et qu’il admît la détermination des dissidents à l’abattre. S’il changea d’opinion, ce fut à cause de ces mots : « attaque de l’extérieur ». Ils lui rappelèrent le but qu’il voulait atteindre à tout prix avant de se faire kidnapper : s’emparer de l’étranger qui avait franchi les frontières du Marcom. Ces trois jours lui avaient ôté de l’esprit l’élément principal de son plan de survie, qui était aussi la base d’audacieux projets. Un marché s’offrait. Il ouvrit les yeux et regarda Sylvie le plus froidement qu’il put.

— En aucun cas je ne céderai à l’intimidation. Par contre, j’ai une proposition à vous faire. Voilà, je vous promets des vivres en abondance, et même des armoires à temps ralenti pour les conserver ; en échange, j’ai besoin d’un service que tu peux me rendre, toi Sylvie et tes amis du syndicat des artisans.

Et il lui confia qu’il avait la certitude qu’un espion des payvoides avait réussi à franchir les frontières du Marcom. Sylvie semblait fascinée par l’histoire ; Luis crut même qu’elle s’indignait de cette violation comme n’importe quel citoyen de la Communauté. Sylvie l’en détrompa.

— Marché conclu, petit homme. Je ne connais pas les raisons qui te poussent à intervenir hors du cadre légal, mais je les découvrirai, tu es prévenu. Je trouverai aussi par où est entré cet homme et comment il y est parvenu.

— Je n’agis que pour le bien du Marcom. Le mythe de l’inviolabilité des frontières ne peut être transgressé. La plus petite information à ce sujet dans un journal holovisé risque de déclencher une panique sans précédent. C’est la raison pour laquelle j’ai bloqué la nouvelle à la source.

— En somme, tu me fais plus confiance qu’aux membres de ton gouvernement.

— C’est un autre problème ; pour moi, le secret est un gage d’efficacité et de célérité. Si les ministres des treize États se mêlaient de cette affaire, nous perdrions beaucoup de temps. Ta marginalité est ma garantie. J’accepte le risque de la jouer pour la sécurité du Marcom.

Elle éclata d’un rire doux et puissant, très tendre, un peu grondeur, comme on en réserve aux enfants pris pour une faute vénielle.

— Allons, Luis, comme ministre de l’Information, tu es peut-être efficace, mais comme diplomate, tu ne vaux rien. Ne t’inquiète pas, je saurai tout.

Il la fixa des yeux avec intensité, comme s’il voulait lui arracher le sens exact de sa pensée ; en lui s’agitaient des pulsions contradictoires : il regrettait sa proposition, puis ne la regrettait plus. Sylvie le déroutait ; devant elle, il perdait de sa superbe ; cette aura que son ministère secret lui conférait lui faisait cruellement défaut. Pourtant, Llapasset agissait toujours par foucades. Cette attitude lui avait le plus souvent réussi en lui permettant d’anticiper brillamment, là où les autres n’avançaient qu’en tâtonnant avec précaution. Avec Sylvie Le Cloec’h, ce serait la même chose, il saurait parer à tous les coups qu’elle risquait de lui porter.

Qu’est-ce qui faisait courir le syndic des artisans ? L’argent, le pouvoir, le confort ? Non, alors le vice, la folie, une foi politique ou religieuse ? Luis avait cru au début que le quatuor d’adorateurs de la pollution n’était composé que d’illuminés. S’il avait conservé la même opinion au sujet de Supraferm, Plastilac et Monsieur Meuble, il s’était vite aperçu que leur prêtresse les manipulait avec habileté. De même avec les zips. La blonde géante savait s’y prendre pour diriger un groupe d’hommes ; Luis était connaisseur. Mais dans quel but ? Sans doute pour obtenir des avantages précis ; mais lesquels ? Pourquoi préférer un mode d’action illégal dans une société où la toute-puissance se gagne si aisément en s’appuyant sur les structures sociales ? De toute manière, on peut atteindre les plus hauts sommets de la jouissance à l’intérieur du Marcom ; alors ? Si Llapasset croyait que l’être humain agissait toujours au sein d’une confusion directionnelle, il était certain qu’un seul motif l’animait : la satisfaction de ses désirs les plus immédiats. Il était donc sûr de découvrir un jour ce qui intéressait Sylvie.

Luis Llapasset prit sa petite bouche entre son pouce et son index, ses lèvres entrouvertes saillaient entre ses doigts, il les pinça à plusieurs reprises, étirant le mince filet de salive qui joignait ses muqueuses, puis déclara, jouant à la sincérité :

— Ce n’est pas un pacte de longue durée que nous allons conclure. Je souhaite capturer cet étranger, tu as besoin de vivres. C’est tout ! Après ces conditions remplies, nous serons libres de nous descendre à vue. Acceptes-tu ?

Sylvie acquiesça, très sérieusement. Puis ils discutèrent précisément des modalités de leur accord.

Lorsque Luis enfourcha le tansad de la moto, au cuir synthétique patiné par les fesses calleuses des zips, il regarda une dernière fois vers le bar pour voir si Sylvie observait son départ ; ni elle ni aucun de ses compagnons d’orgie n’étaient présents. Il ressentit une légère déception. Allons, qu’importaient ces trois jours de folie en comparaison du destin qui l’attendait ? Quand il aurait le pouvoir, il pourrait, il pourrait, que pourrait-il ? Et au souvenir de l’abominable et farouche copulation dans la mer des ordures, une gorgée de vomi lui remonta jusqu’aux lèvres.

Les cheveux de son pilote, serrés en catogan sur sa nuque, se prolongeaient jusqu’au milieu de son dos par une sorte d’étui en plumes de buse. Luis eut un sourire narquois en évoquant l’époque où les autoroutes étaient encadrées d’une véritable haie de ces rapaces, à l’affût des milliers de victimes massacrées par l’automobile, hérissons, serpents, chats, mulots. Aujourd’hui, ce monde effarant était mort, il n’en subsistait plus que ces symboles mythologiques dont le motard se parait. C’était ainsi qu’il concevait l’écologie, en perpétuelle mutation.

La moto nucléaire démarra brutalement, mais en silence. Llapasset et son pilote roulaient maintenant à plus de deux cents kilomètres à l’heure, sans anxiété à l’égard de la vitesse excessive de l’engin. Protégée par son film plastique, la voie était intacte ; et les dissidents avaient tôt fait d’évacuer les troncs d’arbres morts qui pouvaient tomber en travers. La technologie des transports routiers était parfaitement au point lorsqu’on s’était enfin aperçu qu’ils tuaient plus de gens en un an que tous les fléaux naturels rassemblés.

Llapasset n’éprouva aucun plaisir en pénétrant dans L’Isle-d’Abeau ni aucun sentiment de soulagement en atteignant son appartement. Quelque chose avait été modifié en lui. Il rétablit le contact avec l’extérieur et reçut tous les messages qui s’étaient accumulés depuis trois jours. Parmi eux, quotidiennement, il y en avait un de Simon Cessieu. Baste ! le directeur de la Compagnie le rappelait encore pour fourguer ses cabines. « Quand ce maudit bonhomme cesserait-il de le faire chanter ? Oui, il avait subtilisé l’identité d’un Marcom’s à la fermeture des frontières. Oui, il avait été Moktar, travailleur étranger ; désormais, il était Llapasset, ministre, et il ne pouvait permettre de se laisser éternellement bafouer ! »

Il s’occupa de résoudre les problèmes les plus urgents. En le faisant, il avait conscience d’obéir à des rites absurdes. Qu’avait-il besoin de préserver son sort en Marcom si Sylvie ne lui procurait plus l’extase ?