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Publié le 17 août à 13 h 42 par Nam
Humeur : Triste

> Moins d’un jour

On part demain matin très tôt, genre à cinq heures. Grand-Papi veut voir le lever du soleil. On vient d’aller acheter une cage de transport pour H’aïme, qui fait maintenant partie de la famille. Je ne peux juste pas imaginer que j’aurais été forcée de le laisser ici, dans une forêt pleine de dangers pour une petite boule de poils super cute. J’ai parlé à Mom hier et elle m’a demandé comment je me sentais de devoir laisser le renardeau. Elle avait l’air d’avoir de la peine pour moi. J’ai fait une pause et je lui ai dit qu’il s’était sauvé, avec un soupçon de fausse tristesse dans ma voix. Grand-Papi m’a fait un sourire. J’haïs mentir parce que je suis pourrie comme menteuse, je suis sûre que Mom s’est aperçu que quelque chose clochait. Au moins, si j’étais bonne… Mais non, ma voix devient plus aiguë et j’hésite. Si j’étais branchée sur un détecteur de mensonges, je ferais rire la machine tellement je suis pathétique. Genre que l’aiguille écrirait sur la feuille: LOSER.

Grand-Papi ne m’a pas encore donné son plan, mais j’espère qu’il est solide. Il m’a dit qu’il était « génial ».

J’ai fait mes valises et un peu de ménage dans le chalet. J’ai salué tous les animaux empaillés. Je leur ai même donné un baiser sur le front (sauf la peau d’ours qui pue et la belette méchante dans la salle de bains).

Le chalet, les arbres, le lac et le bruit des ouaouarons la nuit vont me manquer. C’est tellement différent de la vie que je mène. Me semble qu’il faut toujours courir. Il faut toujours se dépêcher. Ici, c’est le calme. À compter du moment où on se lève, on n’a rien à faire. Pas de stress. Pas de chicane. C’est la liberté.

(…)

Grand-Papi vient de me parler. On va aller dîner chez sa nouvelle « amie » demain! Il a reçu la confirmation par courriel. Elle habite entre ici et la maison.

- C’est ta blonde? je lui ai demandé.

- Mon amie, il a dit avec un super gros sourire.

Grand-Papi n’est pas dans son état normal. C’est trop biz, cette histoire.

La prochaine fois que j’écrirai sur ce blogue, je serai de retour à la maison. Et j’aurai vu qui est la supposée « amie » de Grand-Papi.