[2] Potemkine avait à sa suite un
officier nommé Faucher, qu’il employait sans cesse à de pareilles
missions et qui courait éternellement la poste. Cet officier, dans
la prévision qu’il se casserait le cou dans quelqu’un de ses
voyages, s’était fait d’avance cette épitaphe :
[3] Les boutchnicks sont
des espèces de sentinelles établies au coin de chaque rue
principale dans des baraques nommées boutka,et qui,
n’appartenant ni à la classe civile ni à la classe militaire,
correspondent à peu près, quoique dans un ordre encore inférieur, à
nos sergents de ville. L’un d’eux se tient toujours à la porte de
sa baraque avec une hallebarde à la main; de là vient leur nom de
boutchnicks, ou guéritiers.
[4]Medvede, mot composé
de med, qui veut dire « miel », et vede, « qui
sait »; littéralement, « qui sait le miel »;
l’animal ayant reçu son nom de l’adresse qu’il a reçue de la nature
à découvrir son mets favori.
[8] Ici l’auteur anonyme du
manuscrit a trahi son véritable nom qu’il avait eu le soin
d’effacer partout ailleurs : comme je présume, au reste, que nos
lecteurs avaient déjà reconnu dans le héros de ces mémoires notre
célèbre maître d’armes lui-même, je ne crois pas commettre une
grande indiscrétion en laissant ici le mot « Grisier » en
toutes lettres.