C’est alors qu’il comprit ce qu’étaient vraiment la maladie, le statut d’homme richement blessé, les bateaux à quai (mais où est la mer ?), les festins fournis en foule. Il fallait faire face. Mais à qui ? Dans quel but ? On lui avait appris l’essentiel, par exemple sourire sur la photo prise par les constructeurs de la sinistre ligne Morice. « Mais je préfère demeurer ici », voici ce qu’il répondait à ses propres tentateurs, à leurs offres très spéciales (et jamais de contrat !). Sa gloire combien personnelle se nommait « poésie ». C’est un mot qui ne mérite ni la dévotion ni le rejet. Il fallait plutôt voir cela comme une affiche collée sur un mur d’une de ses nombreuses (et quel faste !) maisons ô châteaux ! Il était également du côté des mort-nés, ceux qui avaient renoncé dès le premier jour. Il fallait qu’il soit vigilant, sur ses gardes, en un mot qu’il fasse gaffe. Il le fallait. Il avait traversé fumées et feux. Il entendait encore le médecin lui dire qu’il ne s’était peut-être pas assez protégé autrefois. Il lui restait le bois pourri. L’humidité du sol. La terre et son silence d’éternité. Oui, c’était bien là son pays.