Nous passons au niveau 3 de l’alerte coronavirus. On ne compte plus les cas. Depuis des jours et des 20 heures, le pouvoir politique a peur de l’annoncer aux Français. Pourtant, dans la réalité des couloirs d’hôpitaux, c’est déjà le niveau maximal qui s’installe à pas rapides. C’est aussi le constat d’un échec. Le niveau 3, qui vise à limiter l’ampleur de la déflagration et non à contrôler l’épidémie, est déjà une réalité de terrain.
Depuis 2011, il existe un plan national de prévention en 3 stades établis sur le modèle de la grippe :
— Le niveau 1 vise à freiner l’entrée du virus sur le territoire. Par exemple, par le contrôle aux frontières. Cette étape consiste à gagner du temps pour organiser le système de santé.
— Le niveau 2 tend à établir des barrières autour des départs de feu pour empêcher l’épidémie. En interdisant notamment les rassemblements de plus de 5 000 personnes ou en fermant les établissements scolaires où des cas sont détectés. À ce stade, on croit encore contenir le virus.
— Le niveau 3 descend en prétention. Il ne s’agit plus de contrôler l’épidémie, mais de tenter d’en diminuer la portée, d’en atténuer les effets.
Le Covid-19 empêchera la France de compter jusqu’à 3 en toute quiétude. Ça ne sera pas 1-2-3 soleil !