Selon Santé publique France, l’épidémie de coronavirus dans le Grand-Est atteint son « pic » dans la semaine du 23 au 29 mars. Un entrepôt a été transformé en morgue à Mulhouse pour faire face à cette hausse. En Alsace, 795 personnes sont mortes à l’hôpital depuis le début de l’épidémie, avec 508 décès dans le Haut-Rhin et 287 dans le Bas-Rhin. Cela s’est notamment mesuré au nombre de passages dans les services d’urgence des établissements hospitaliers de la grande région : ils sont montés à 4 095, un nombre six fois supérieur à ce qu’on observe lors des épidémies de grippe saisonnière. La comparaison avec la grippe, qu’on entend ou qu’on lit encore ici ou là, n’a donc vraiment plus de sens. À l’est comme ailleurs, il existe un excès de surmortalité mesuré depuis le 1er mars. Cet excès, selon Santé publique France, est observable « tous âges confondus », en particulier dans les départements du Haut-Rhin (+ 269 %), des Vosges (+ 141 %), du Bas-Rhin (+ 123 %) et de la Moselle (+ 118 %). Le pire c’est que sur les plateaux télé, il en est qui ergotent sur le taux de mortalité. Sur la gravité qui serait moindre. Sur la gripounette qui serait encore d’actualité. Le Haut-Rhin est le cimetière des opinions négativistes.